Photos Ozzy Osbourne @ Bercy 2010
Après un tour de chauffe assuré par Danko Jones et Korn, l’inusable Ozzy Osbourne se présentait devant Bercy dans le cadre de sa tournée Scream Tour. A 61 ans, papy tient toujours une forme quasi-olympique !
« Que la folie commence »
A 21h, un frisson parcourt Bercy. Les lumières s’éteignent et Carmina Burnara résonne. Cette entrée en matière grandiloquente est à la hauteur de l’évènement puisque Ozzy Osbourne s’est fait rare en France ces dernières années. La voix du Godfather of Hard Rock sort des enceintes tel un fantôme surgi du passé : « Que la folie commence ! ». Bercy, jusqu’alors assez mollasson lors du passage des premières parties, lance une clameur titanesque.
Adam Wakeman (claviers), Rob « Blasko » Nicholson (guitare), Tommy Clufetos (batterie) et Gus G (guitare hero) entourent Ozzy Osbourne pour entamer un show qui s’annonce savoureux. Dès les premiers titres (Bark at the Moon, Let Me Hear You Scream, Mr. Crowley), on prend le son en pleine face. La fosse prend également en pleine face des jets de mousse balancés par le frontman (les photographes aux premières loges ont bien apprécié…).
Tout l’attirail hard rock est réuni notamment grâce à Gus G qui enchaîne riffs et solos avec une maestria insolente. Devant un énorme ventilateur, le guitariste est tout simplement impressionnant de facilité. Sur I Don’t Know extrait du fameux Blizzard of Ozz, la fosse saute comme un seul homme et chante à tue-tête.
La musique suffit à réveiller en lui ses vieux instincts.
Après cette entame de concert débridée, Ozzy Osbourne donne aux fans ce qu’ils attendent : une première reprise de Black Sabbath, Fairies Wear Boots. Les musiciens prennent leur pied autant que les spectateurs sur ce morceau. Pour survivre à la chaleur de la salle, le frontman utilise un seau d’eau avec lequel il s’asperge la tête. A l’occasion, il balance des hectolitres d’eau sur les premiers rangs pour calmer le feu. Mais, rien n’y fait, les spectateurs sont euphoriques.
Sur la scène, Ozzy Osbourne fait des allers-retours d’une démarche un peu voûtée. Incroyable ! Papy headbangue ! On se demande comment, avec toutes les substances qu’il a ingurgitées, il tient encore debout. Il faut croire que la musique suffit à réveiller en lui ses vieux instincts. « Est-ce que vous vous amusez ? ». Evidemment que l’on s’amuse devant autant de puissance sonore.
On a irrésistiblement envie d’acquérir un 38 tonnes
Vient alors le moment de Suicide Solution, toujours extrait de Blizzard of Ozz, un morceau typique du répertoire d’Ozzy Osbourne. En entendant ce titre, on a irrésistiblement envie d’acquérir un 38 tonnes. « Que dieu vous bénisse ! » lance-t-il à la fin de la chanson. Il annonce ensuite War Pigs de Black Sabbath. Des sirènes retentissent. Bercy éructe tel une bête échappée des enfers. Ozzy Osbourne galère un peu au niveau de la voix mais c’est WAR PIGS, BORDEL !!!! C’est trop bon. Le public chante en choeur
Pour reprendre son souffle, Ozzy Osbourne prend le temps de présenter ses musiciens. Gus G est acclamé un peu plus que les autres. Normal, il assure des solos à tomber par terre. Le groupe distille ensuite Shot in the Dark issu de The Ultimate Sin. Après ces 50 premières minutes de folie, Ozzy Osbourne s’éclipse dans les coulisse et laisse ses musiciens entretenir le foyer.
Gus G se lance alors dans des solos de guitare en sollicitant la participation du public. Au cours de sa démo, il ressuscite Eddie Van Halen à grand renfort de tappings monstrueux. C’est au tour ensuite à Tommy Clufetos de faire chauffer ses fûts. Après de multiples questions-réponses avec le public, accompagnés d’un jeu de lumière épileptique, Bercy ovationne le musicien.
« On sort les briquets »
Suite à ces dix minutes d’interlude dans la plus grande tradition des concerts hard rock, Ozzy Osbourne revient avec le reste du groupe et sert une nouvelle reprise de Black Sabbath Iron Man, véritable hymne de stade. Suit Killer of Giants, extrait de The Ultimate Sin, sur lequel les spectateurs ont l’occasion de sortir leurs briquets et leurs téléphones portables.
Après I Don’t Want to Change the World extrait de No More Tears, Ozzy Osbourne met en garde le public. « Encore une chanson. Si vous êtes fous, on revient ! ». Bercy ne se fait donc pas prier pour exploser sur Crazy Train et son fameux solo de guitare. A cette occasion, Gus G se met au niveau des premiers rangs. Ozzy Osbourne s’arrose copieusement la tête puis part d’une démarche un peu penaude. Il lance un air de stade repris en choeur par Bercy et demande au public de crier « One more song ». Bercy s’exécute.
Ozzy dégaine sa botte secrète : Paranoid
Le premier rappel commence par le classique Mama, I’m Coming Home extrait de No More Tears, l’occasion une nouvelle fois de sortir son briquet. « Dieu vous bénisse ! » répète le frontman. « Est-ce que tout le monde a passé un bon moment ? », « you are number one »… On croit que c’est la fin après un nouveau solo épique. Il est déjà 22h30 et il est l’heure d’aller se coucher…
Mais, non, Ozzy Osbourne dégaine sa botte secrète : Paranoid de Black Sabbath et son rift taillé à la hache. Il balance un énième flot de mousse sur les premiers rangs. Le groupe le rejoint au centre de la scène et salue Bercy. Taquin, Ozzy Osbourne fait mine de s’en aller et balance « One more song ! ». OK, le public lui répond et on repart pour un dernier tour de manège !
Bercy a droit à Flying High Again issu de Diary of a Madman. Ozzy Osbourne provoque une dernière fois les spectateurs avec un « je ne vous entends pas ! ». Il propose alors Into the Void, nouvelle reprise très heavy de Black Sabbath. Le frontman headbangue encore. Devant l’ovation de Bercy, il n’a que trois mots « I Love You ». Et, nous aussi, on t’aime Ozzy !
En 1h50 de concert, Ozzy Osbourne a totalement rassasié ses fans. Un son puissant, une bonne set list, des musiciens hors pairs et une légende vivante, tout était réuni pour passer une bonne soirée. Merci.
LA SET LIST COMPLÈTE :
BARK AT THE MOON
LET ME HEAR YOU SCREAM
MR. CROWLEY
I DON’T KNOW
FAIRIES WEAR BOOTS (BLACK SABBATH)
SUICIDE SOLUTION
WAR PIGS (BLACK SABBATH)
SHOT IN THE DARK
RAT SALAD (BLACK SABBATH)
IRON MAN (BLACK SABBATH)
KILLER OF GIANTS
I DON’T WANT TO CHANGE THE WORLD
CRAZY TRAIN
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MAMA I’M COMING HOME
PARANOID (BLACK SABBATH)
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FLYING HIGH AGAIN
INTO THE VOID (BLACK SABBATH)
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
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