Photos Black Mountain @ La Maroquinerie 2010
Le 4 octobre 2010, les Canadiens psychédéliques de Black Mountain prenait d’assaut la Maroquinerie (Paris) avec en première partie Tweak Bird. Il présentait à cette occasion leur nouvel opus Wilderness Heart sorti il y a quelques semaines.
Après une mise en bouche très réussie du duo américain Tweak Bird, la Maroquinerie s’apprête à passer la frontière, direction Vancouver (Canada), pour retrouver Black Mountain. Les Canadiens en sont à leur troisième opus, successeur des déjà cultes In the Future (2008) et Black Mountain (2005). Wilderness Heart marque un tournant dans la jeune carrière du groupe avec des titres un peu plus pop que par la passé. Heureusement sur scène, l’énergie primitive des débuts est toujours présente.
Black Mountain entre en scène dans la brume
Aux alentours de 21h20, une intro assez bizarre (un mélange de chant des moines, musique traditionnelle Africaine) résonne dans le noir pendant 3 minutes. A la fin de l’intro, Black Mountain entre en scène dans la brume devant une salle totalement blindée et chauffée à blanc. Des cris accueillent la formation qui entre dans le vif du sujet avec la chanson titre de son nouvel opus suivie de près par Evil Ways présent sur le deuxième album du groupe. La chanteuse Amber Webber est placée au milieu de la scène entourée par le guitariste Stephen McBean et le clavier Jeremy Schmidt. En retrait, la section rythmique, composée de Matt Camirand (basse) et Joshua Wells (batterie) assurent.
Entouré par une épaisse fumée, Black Mountain enchaîne sur le sauvage et primitif Let Spirits Ride mais donne un réel aperçu de son talent sur Wucan et son rock lourd et rampant. Cette sombre litanie accompagnée d’un son de guitare chaleureux fait onduler le bassiste et triper totalement le clavier. Il s’achève sur un long instrumental planant qui est salué par une salve d’applaudissements.
Le groupe donne envie de partir en road trip
La musique de Black Mountain est ensuite parfaitement résumée par Tyrants, extrait de son deuxième opus. Construit en plusieurs partie, ce morceau commence par une intro grandiloquente, met en place une plénitude sonore avant de reprendre dans une vibe rock 70’s.
Après ces décharges d’adrénaline, le groupe calme le jeu avec Buried by the Blues, ballade folk qui se mue en une nappe enveloppante pour s’achever avec des intentions beaucoup plus rock. Black Mountain poursuit avec Stay Free chanté d’une voix aiguë par le guitariste. Pendant ce titre, Amber Webber semble attendre que ça passe. Elle paraîtra d’ailleurs plusieurs fois absente au cours de la prestation. Le public bouge la tête au rythme des accords et part en voyage dans les grands espaces américains.
Stephen McBean repasse à la guitare électrique pour délivrer le plus pop Angels et ses envolées de claviers. Il prend le temps ensuite de remercier Tweak Bird avant de replonger dans les années 70 avec Old Fangs. Les riffs lourds et les accompagnements de claviers vintage donnent irrésistiblement envie de partir en road trip. Malgré cela, le public reste dans la salle. Le road trip sera pour plus tard…
On n’est pas très loin des Pink Floyd
Bien lui en prend puisqu’il goutte au rock psyché de Rollercoaster, extrait du dernier album. Sur ce titre, les premières bousculades font leur apparition. La tension reste constante avec Stormy Night où alternent un chant et des riffs décousus. Black Mountain nous transporte ensuite dans la stratosphère avec No Hits et son clavier spatial. On n’est alors pas très loin des Pink Floyd.
Le batteur Joshua Wells rappelle d’ailleurs un peu Nick Mason avec ses roulements de batterie tellement psychédéliques et son engagement derrière les fûts. Black Mountain alterne montée et descente pendant quelques minutes. Il donne l’impression d’être sur des montagnes russes… A 22h35, après avoir placé cette dernière cartouche psyché, le groupe sort de scène.
Il ne lui faut que quelques minutes pour revenir, encouragé par les invectives du public. « Vous êtes énormes » lance Matt Camirand. Sous des lumières violettes, Black Mountain repart pour un tour avec un titre pesant conduit par Amber Webber. Il rend ensuite hommage au rock de Led Zepellin avec une chanson qui, comme d’habitude, part en cacahuète à la fin et fait que tout le monde se lâche.
Pour finir le set, les Canadiens assènent un titre rock qui monte à la gorge un peu comme un serpent qui cherche à étouffer sa proie. Ce titre en plusieurs parties se termine sur un son rock bien « fat » qui attise les ardeurs du premier rang. C’est sur ce climax que Black Mountain achève la soirée. Il laisse la Maroquinerie haut perché après un plus d’1h30 d’un show faisant la part belle aux chansons de son album In the Future. Bien joué !
LA SET LIST :
WILDERNESS
EVIL WAYS
LET SPIRITS RIDE
WUCAN
TYRANTS
BURIED BY THE BLUES
STAY FREE
ANGELS
OLD FANGS
ROLLERCOASTER
STORMY NIGHT
NO HITS