Photos The Tellers @ La Maroquinerie 2010
Au cours d’une soirée 100% belge à la Maroquinerie le 27 octobre dernier, The Tellers dévoilait son nouvel opus Close the Evil Eye qui venait de sortir en Belgique mais qui ne paraîtrait en France qu’en février 2011. Une avant-première immanquable pour les fans du quintette bruxellois.
Après des premières parties assurées par Dez Mona et Eté 67, les Tellers investissent la scène à 22h35 sous une musique d’introduction hip hop (?!). Eclairé par des lumières bleutées, le frontman Ben Bailleux-Beynon, seul membre d’origine du groupe, gratte désespérément sa guitare acoustique. Aucun son ne sort. « J’ai envie de parler ce soir… Ma gratte ne marche pas ». L’ingénieur du son bidouille fiévreusement derrière sa console et, finalement, le son tant attendu traverse les enceintes. Soulagement.
Ben n’est ni Carl Barât ni Pete Doherty
Les Tellers commencent en douceur avec Friends of Mine, une chanson qui mute rapidement en un titre conquérant. Le groupe dévoile donc d’entrée de jeu l’esprit pop rock très british de son nouvel opus. La découverte se poursuit avec l’entraînant Silent Hills. Le son est très bon. Le groupe s’entend bien. Le bassiste, le guitariste soliste, le frontman, le batteur et la claviériste vont tous dans le même sens.
Le public accueille chaleureusement Memory, extrait de l’album précédent Hands Full of Ink. Ce titre 100% britpop fait secouer les têtes. La voix de Ben, bondissante et mélodique, fait mouche dans les premiers rangs composés de filles aux yeux qui brillent. Les Tellers gâtent leurs fans en jouant ensuite le petit nouveau Evil Eye, titre plus groovy aux refrains festifs. A cette occasion, ils invitent le public à taper dans les mains. La Maroquinerie s’exécute avec le sourire.
Le groupe reste ensuite dans un style pop sautillant avec More, l’une de ses premières chansons qui sonne comme les Libertines. Malgré son jean troué aux deux genoux, Ben n’est ni Carl Barât ni Pete Doherty mais il sait composer des morceaux efficaces. C’est déjà un bon point. « On n’a pas beaucoup de temps pour jouer » lance-t-il comme pour s’excuser d’enchaîner si vite les morceaux. Le groupe livre alors un nouveau titre plus posé intitulé I Wish, ballade à arpèges un brin dark digne d’un romantique désespéré.
« On a amené l’album. Si vous voulez le voir de près… »
L’accalmie n’est que de courte durée puisque les Tellers servent le dansant, percutant et mélodique Drama, morceau d’ouverture de leur nouvel opus. Malgré l’énergie de la chanson, le guitariste soliste reste sobre. Il contraste totalement avec le bassiste qui sautille gaiement sur place, poussé par les rythmes d’un batteur qui assume tranquillement son rôle. Les Belges balancent ensuite la pop rythmée de Like I Say. Le refrain entêtant, chanté en choeur par la formation, appelle à se rouler dans la pelouse.
Le groupe poursuit avec l’effréné Hugo, présent sur son opus précédent où, là encore, l’influence des Libertines est très présente. Les spectateurs n’ont pas le temps de s’ennuyer. « On a un album qui sort en février. Je suis le roi des annonces » ironise Ben, pointant du doigt l’absurdité de cette date quatre mois avant la sortie de l’album. Mais, peu importe, les Tellers livrent So Long puis le chaloupé If I Say (Die with Me) avec ses choeurs taillés pour la plage.
« Désolé de jouer si peu longtemps. On a amené l’album. Si vous voulez le voir de près… » annonce Ben. Les fans français pourront donc repartir avec le nouvel opus bien avant sa sortie officielle. Un beau cadeau salué par des applaudissements. Le groupe finit sa prestation sur Second Category, un titre plus rock, propice à un gros son de guitare solo, qui détone du reste du set. Sur cette note plus rugueuse, les Tellers quittent la scène après 40 minutes de concert.
« Vous pouvez nous payer des chopes »
La Maroquinerie trépigne. Ben revient donc seul avec sa guitare acoustique pour chanter Cold As Ice, encore un nouveau morceau. Cette ballade flaire bon l’amour déçu… mais pas le temps pour s’attendrir. Le groupe revient au complet. Le bassiste place une petite annonce : « On n’a plus de bière. On est des Belges. Vous pouvez nous payer des chopes… ». Message reçu. Les Tellers clôturent alors la soirée sur une note festive avec un ultime morceau. Il est 23h25 et il est déjà temps de quitter la salle.
Malgré un set court, les Belges ont enchaîné quatorze titres et quasiment joué l’intégralité de leur nouvel opus. Le contrat est donc rempli. En novembre, ils poursuivront leur tournée en Belgique. Prochain rendez-vous en France en février 2011 pour la sortie du nouvel album. D’ici là, on va se replonger dans les Libertines qui restent, dans le genre, imbattables…
LA SET LIST COMPLÈTE :
FRIENDS OF MINE
SILENT HILLS
MEMORY
EVIL EYE
MORE
I WISH
DRAMA
LIKE I SAY
HUGO
SO LONG
IF I SAY
SECOND CATEGORY
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COLD AS ICE
INDIGO