The Lemon Twigs, John Carpenter, Camera Obscura, Jessica Pratt… : les albums de la semaine en streaming
Quoi de neuf dans les bacs cette semaine ? Pour le savoir, Pixbear vous propose sa sélection d’albums à écouter en intégralité. Au menu : les nouvelles livraisons de The Lemon Twigs, John Carpenter, Camera Obscura, Jessica Pratt, Better Than Ezra, Broadcast, Charlotte Day Wilson, Frank Turner, Ghost Piss, Ibibio Sound Machine, Kamasi Washington, Kavus Torabi, Mdou Moctar, P.O.D., Rachel Chinouriri, S. Raekwon, Snarls et Sia. Bonne écoute !
The Lemon Twigs – A Dream Is All We Know
« Depuis la sortie de leur premier album studio Do Hollywood (4AD) en 2016, The Lemon Twigs – le groupe de rock new-yorkais dirigé par les frères Brian et Michael D’Addario – ont brandi le même flambeau revivaliste qu’Alex Chilton et son équipe de Big Star, s’efforçant de prouver que la musique des années 60 et 70 peut encore être pertinente dans le monde digital. Après une année 2023 mouvementée, les D’Addario poursuivent sur la lancée de l’évolution de leur vision et de leur voix, distillant une leçon d’histoire de baroque et de power pop dans A Dream Is All We Know. A Dream Is All We Know n’est pas le projet acoustique qu’était Everything Harmony. Il s’agit plutôt d’un retour à la forme que les Lemon Twigs ont introduite pour la première fois sur Do Hollywood – un assemblage enthousiaste centré sur les guitares électriques, qui reprend tout ce que le groupe fait de bien. A Dream Is All We Know est à la fois grandiose et ancré dans la réalité, méticuleux mais aussi sauvage et rayonnant. C’est un album profondément dense et chargé, truffé d’arrangements de cordes et d’une thèse sonore qui a traversé les phases du glam, du conceptualisme, du baroque et du rock ‘n’ roll bruyant et dur comme la pierre pendant plus d’un demi-siècle. »
John Carpenter – Lost Themes IV: Noir
« Une décennie s’est écoulée depuis que John Carpenter a enregistré le contenu qui allait devenir Lost Themes, son premier album de musique non cinématographique. Ces chansons vibrantes et animées par des synthétiseurs, réalisées en collaboration avec son fils Cody Carpenter et son filleul Daniel Davies, ont donné le coup d’envoi d’une renaissance musicale pour le compositeur et réalisateur pionnier. Avec Lost Themes IV: Noir, ils s’inspirent cette fois de la riche histoire du film noir. Depuis le premier Lost Themes, John qualifie ces compositions de ‘bandes originales pour les films que vous avez en tête’. Dans le quatrième volet de la série, ces films sont des films noirs. À l’instar du genre cinématographique qui les a influencées, ce qui rend ces chansons « noires » est parfois glissant et difficile à définir, et n’est pas simplement réductible à une collection de tropes. Les partitions des grands films noirs américains étaient largement orchestrées, tandis que les Carpenters et Davies s’appuient sur une solide colonne vertébrale de synthétiseurs et de guitares. La qualité noire est donc quelque chose que l’on comprend instinctivement lorsqu’on l’entend, comme si elle était liée à une émotion. Pour les fans de Goblin, Tangerine Dream, Hans Zimmer, Ennio Morricone. »
Camera Obscura – Look to the East, Look to the West
« Look to the East, Look to the West, le nouvel album de Camera Obscura, est une révélation. Le groupe dirigé par Tracyanne Campbell, qui a retrouvé le producteur Jari Haapalainen (Let’s Get Out of This Country, My Maudlin Career), a conçu un album qui rappelle à la fois pourquoi les fans de longue date les ont férocement aimés pendant des décennies, tout en étant leur effort le plus sophistiqué à ce jour. C’est aussi l’album le plus difficile de la carrière de Camera Obscura. Après le décès en 2015 du claviériste fondateur et ami Carey Lander, le groupe s’est mis en hiatus prolongé jusqu’à 2019. Look to the East, Look to the West semble grand, un recadrage sur grand écran du son de Camera Obscura qui, paradoxalement, a vu le groupe revenir à l’essentiel. Il n’y a pas d’arrangements de cordes ou de cuivres, l’accent est mis sur le piano, les synthétiseurs, l’orgue Hammond et les boîtes à rythmes, et, ce qui est peut-être le plus frappant, le groupe a laissé tomber le voile de réverbération qui caractérisait ses précédents albums. Les teintes de country et de soul qui donnent à la pop baroque de Camera Obscura son côté doux-amer n’ont jamais été aussi évidentes. Les guitares scintillent au loin, les touches hantent, et la voix de Tracyanne Campbell cherche le cœur, réfléchissant à l’amour, à la perte et au passage du temps. »
Jessica Pratt – Here in the Pitch
« Jessica Pratt dévoile une évolution musicale captivante dans Here in the Pitch ! En une douzaine d’années, l’américaine basée à Los Angeles s’est imposée comme l’une des figures les plus fascinantes et mystérieuses de la folk américaine. Sur ce quatrième album, Jessica Pratt bouleverse des horizons encore plus divers : Entre la pop des années 60 aux influences Phil Spector, les compositions ambitieuses aux arrangements magistraux à la Scott Walker ou même la bossa nova façon Astrud Gilberto. Alors que son Quiet Signs de 2019 était considéré comme un chef d’oeuvre de folk crépusculaire, Here in the Pitch se verra défini comme un classique éternel. »
Et aussi…
Enfin, Better Than Ezra, Broadcast, Charlotte Day Wilson, Frank Turner, Ghost Piss, Ibibio Sound Machine, Kamasi Washington, Kavus Torabi, Mdou Moctar, P.O.D., Rachel Chinouriri, S. Raekwon, Snarls et Sia clôturent ce panorama des sorties de la semaine avec leurs nouveaux albums à découvrir en intégralité ci-dessous. Pour ce faire, cliquez sur le disque de votre choix.
Better Than Ezra – Super Magick
Broadcast – Spell Blanket – Collected Demos 2006 – 2009
Charlotte Day Wilson – Cyan Blue
Frank Turner – Undefeated
Ghost Piss – Dream Girl
Ibibio Sound Machine - Pull the Rope
Kamasi Washington – Fearless Movement
Kavus Torabi – The Banishing
Mdou Moctar – Funeral for Justice
P.O.D. – Veritas
Rachel Chinouriri – What a Devastating Turn of Events
S. Raekwon – Steven
Snarls – With Love,
Sia – Reasonable Woman
Publié le 03/05/2024