Photos Yelle @ La Flèche d’Or 2010
La flèche d’Or accueillait Yelle et sa bande en cette soirée hivernale du 2 décembre. Après un succès phénoménal avec son premier opus Pop-Up paru en 2007, Yelle is back dans la capitale avec dans sa poche son tout nouveau single La Musique.
Yelle n’est pas venue seule à Paris. Elle est accompagnée de ses potes bretons. En guise d’échauffements de muscles, la soirée commence avec le DJ Julien Tiné. Ce jeune homme originaire de Bretagne se présente devant une salle à moitié pleine. Pendant 45 minutes de set, il assure et prend du plaisir derrière ses platines. Les spectateurs ont du mal à décoller mais au final Julien Tiné réussit à les réveiller au bout de 20 minutes. Sous des lumières stroboscopiques, verre à la main et bon beat dans les oreilles, le public semble conquis.
Un public venu de tous horizons
Après les échauffements musculaires, les roadies s’affairent pour préparer la scène pour Yelle. Un logo peace & love décore le fond de la scène. Un tom basse suspendu et des synthés sont placés à droite de la scène. La batterie est à gauche, un autre tom basse se trouve entre les synthés et la batterie. Un micro et des jeux de lumières stroboscopiques en hauteur et sur le sol sont placés un peu partout sur la scène. On remarque que ce soir le public est venu de tous horizons. On entend les uns qui parlent en anglais, d’autres en espagnol…
Au bout d’une bonne vingtaine de minutes d’attente, la diva de l’electro fluo pop française arrive dans le noir avec une grande capuche sur la tête. Ses camarades, dont son chéri DJ GrandMarnier à la batterie, sont en place, le show peut donc commencer. Dès la première note, le public dégaine les flashs de ses appareils photos qui s’accordent parfaitement aux jeux de lumières du show. Les acclamations fusent de partout. Yelle est souriante, le son est parfait, les spectateurs bouffent Yelle du regard. Bières et cocktails sont aussi de la partie. On sent que tous les ingrédients sont réunis pour passer une party géante de bonne qualité.
Sans temps mort ni blabla, Yelle enchaine les titres de S’éteint le Soleil en passant par Qui est cette fille, Unilllusion ou encore Ce Jeu. La Flèche d’Or ne dort pas. Au bout de 15 minutes de set, l’ambiance « club géant » est au rendez-vous.
« C’est maintenant qu’il faut danser »
Sans retenue, Yelle se donne entièrement. Elle fait tomber sa cape pour laisser apparaître son joli corps androgyne. Elle danse, joue avec les mots comme avec son corps. Provocatrice mais à la fois élégante, Yelle étonne et partage son énergie avec son public. Puis, son nouveau single La Musique pointe le bout de son nez. Un morceau où le son du synthé très 80’s est roi avec des paroles qui reflètent la génération des années 2000 « …tu as l’impression d’être saoul mais tu n’as rien dans le sang… tu tombes amoureux de toi et c’est ça qui est grand… » En résumé, un morceau electro girly pop que seule Yelle peut faire. Pour info, le maxi est sorti chez le label Kitsuné.
Yelle ne fait pas que chanter et danser. Elle sait aussi jouer de la batterie et le prouve haut la main ce soir. Une artiste complète on vous dit ! Les titres se succèdent aux rythmes des lumières strobocopiques : J’ai bu, sans oublier le fameux Je veux te voir qui rend le public euphorique. Yelle s’accroupit par terre comme pour aller chercher d’autres sources d’énergie. Elle secoue ses cheveux à tout tempo. Dans ses attitudes sur scène, on a parfois l’impression de voir Karen O (Yeah Yeah Yeahs).
Mais toute bonne chose a une fin. Avant de jouer le dernier titre, Yelle lance « c’est maintenant qu’il faut danser », le public s’exécute sans se faire prier. Et c’est déjà la fin. La chanteuse et sa troupe se retirent l’air satisfait. Le public réagit aussitôt. Les bruits des mains et des sifflements s’intensifient. Mais il ne va pas attendre trop longtemps.
« Merci à tous ceux qui sont venus de loin, restez, on va venir danser avec vous ! »
DJ GrandMarnier revient, s’empare du micro et joue avec les spectateurs, puis, il se remet derrière ses fûts et le rappel débute avec Cooler Couleur. Celui-ci est suivi de près par le célèbre A Cause des Garcons (une chanson du duo français Laurence Heller et Hélène Bérard, alias A Caus’ des Garçons, produit par Alain Chamfort en 1987). L’ambiance s’amplifie de plus bel. Tout le monde profite encore un peu de cette chaude atmosphère.
Au bout de quatre titres, Yelle et sa bande saluent leur public et quittent la scène sous des applaudissements vigoureux. Mais avant de quitter définitivement la scène, Yelle lance une toute dernière phrase : « Merci à tous ceux qui sont venus de loin, restez, on va venir danser avec vous ! ». Sur ces bonnes paroles, elle descend dans la salle pour signer quelques autographes. Décidément, c’est une chic fille, elle est simple et n’a pas la grosse tête. On a hâte d’écouter son nouveau bébé Safari Disco Club annoncé pour mars 2011. D’ici là, vous pouvez d’ores et déjà écouter en boucle La Musique…