Photos Festival ÅÄÖ! du 6 décembre 2010
Le 6 décembre 2010, il faisait froid sur le Quai de Valmy mais certainement pas au Point Ephémère où se déroulait la soirée de clôture de la deuxième édition du Festival ÅÄÖ!. A cette occasion, The Concretes et Pacific! représentaient fièrement la Suède pour des concerts tout en contraste.
Avec The Concretes, on s’imagine tantôt au bord d’un lac gelé, tantôt au beau milieu d’une boîte de nuit
Il est 20h40 quand The Concretes investit la scène. Les Suédois présentent en avant première leur nouvel album WYWH à paraître dans nos régions en février prochain. Le sextette ouvre le bal avec Good Evening, chanson electro pop douce et sautillante qui ouvre son nouvel opus. La musique du groupe correspond bien à l’image que l’on peut avoir de la Suède. On y retrouve le côté catchy d’ABBA mais sans la vulgarité pop mainstream (heureusement !). La comparaison avec ABBA est un peu osée lorsque l’on écoute ensuite All Day. Le son est pur. La section rythmique dansante propose des envolées lumineuses. The Concretes se veut parfois un peu cheesy et rappelle les Cardigans, première époque. Sans aucune fausse note, la chanteuse Lisa Milberg pose délicatement sa voix.
Après cette entame assez énergique, le groupe pose une ambiance cosy 70’s avec le clavier au son de Rhodes de Crack in the Paint. « C’est un plaisir d’être ici » lance Lisa avant de dévoiler une nouvelle facette du répertoire de The Concretes, le pop rock 80’s WYWH. La set list évolue ensuite entre rock (You Can’t Hurry Love), pop dansante (My Ways) et ballade pesante aux arrangements fins et sensibles (Sing for Me). Le sextette prouve qu’il a plusieurs cordes à son arc. On s’imagine tantôt au bord d’un lac gelé, tantôt au beau milieu d’une boîte de nuit. Si c’est pas du contraste…
« Le nouvel album arrive en février. C’est une nouvelle chanson » explique la chanteuse avant d’entamer un titre inédit. Puis, c’est déjà l’heure du dernier morceau. Tout le groupe se lâche sur une chanson pop guillerette et finit sur un bon gros roulement de batterie. Avec ses 45 minutes de concert, The Concretes peut être fier de sa visite à Paris.
Avec Pacific!, on entre dans la quatrième voire la cinquième dimension (si elle existe !)
Mais la Suède possède une scène musicale éclectique et Pacific! est là ce soir pour le prouver. Accompagné par la chanteuse Sarah Assbring (El Perro Del Mar), le duo composé de Bjorn Synneby et Daniel Hogberg entre en scène à 22h avec des capes et des capuches noires. Le Point Ephémère tremble sur des accords de synthés vampiresques. De part et d’autre de la chanteuse, les Suédois empoignent des guitares et se lancent dans Arcadia. Sous la fumée, ils enchaînent sur l’electro rock Ramble On. L’atmosphère est résolument flippante mais cool à la fois.
La musique du groupe est indéfinissable, de l’instru grandiloquent et fantomatique Cupid au plus pop Unspoken en passant par le titre aérien Halfheart ou le contrasté Venus Rising. Avec Pacific!, on entre dans la quatrième voire la cinquième dimension (si elle existe !)… Le Point Ephémère déstabilisé applaudit en masse.
Vers la fin de son concert, Pacific! échappe à son côté dark avec le très pop 80’s King of the Night qui fait danser tout aussi bien Sarah Assbring que la salle. La danse se poursuit sur le titre electro monté sur ressorts Narcissus. Puis, il est temps de revenir en Transylvanie avec des nappes de claviers et des guitares jouées avec de mini-archets…. Sur cette note lugubre, le groupe quitte la scène sous les applaudissements d’un public bien scotché. Quelques secondes plus tard, Bjorn Synneby et Daniel Hogberg reviennent pour un dernier assaut electro pop avec Runway to Elsewhere. Le Point Ephémère bouge en rythme sur les gimmicks efficaces du duo. Cette chanson marque la fin d’un concert encore calibré à 45 minutes.
Cette dernière soirée du Festival ÅÄÖ! aura été l’occasion de faire deux belles découvertes. Décidément, la Suède a une scène musicale très active qui mérite le détour. Souhaitons qu’une troisième édition ait lieu l’année prochaine !