Photos The Joy Formidable @ La Flèche d’Or 2011
The Joy Formidable avait la lourde tâche de clôturer la soirée Inrocks Indie Club à la Flèche d’Or après des prestations de Divine Paiste, The Dodoz et The Airborne Toxic Event. Lourde tâche ? Pas si lourde quand on connaît la puissance de son premier opus The Big Roar. Les Gallois ont rempli leur mission haut la main !
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Débutée à 20h, la soirée Inrocks Indie Club bat son plein après les prestations des fougueux Divine Paiste, des ténébreux The Airborne Toxic Event et des chaleureux Dodoz. Avec déjà plus de deux heures de bon son dans les esgourdes, les spectateurs sont chauds bouillants pour accueillir The Joy Formidable.
Rhydian et Ritzy jouent avec des montagnes de pédales d’effets et ça s’entend !
Le trio vient de sortir son premier album The Big Roar et il est en pleine tournée européenne. A 22h50, le concert peut commencer. Le trio se présente en ligne avec, de gauche à droite, Rhydian Dafydd (basse, chant), Ritzy Bryan (chant, guitare) et Matt Thomas (batterie). Il entre avec le rampant et habité The Everchanging Spectrum of a Lie. La voix suave et quelques passages bien débridés posent immédiatement une ambiance sous tension dans la Flèche d’Or. The Joy Formidable envoie du lourd et accélère le rythme à la fin du morceau. Sous les stroboscopes, Rhydian et Ritzy se contorsionnent sur scène. Les spectateurs pogotent joyeusement dans la fosse.
Le trio poursuit son opération de destruction massive avec The Magnifying Glass, un titre qui rappelle les Breeders et l’indie rock US des années 90. Matt est surexcité derrière ses fûts. Le son est énorme. Rhydian et Ritzy jouent avec des montagnes de pédales d’effets et ça s’entend ! The Joy Formidable reste dans cette même vibe avec Austere, un titre simple et direct. Rhydian chauffe la Flèche d’Or qui a du mal à résister à ce tourbillon sonique. Ritzy connaît quelques problèmes de son avec sa guitare. Pendant que ses roadies s’affairent, elle s’adresse au public. « C’est notre troisième fois à Paris. C’est de mieux en mieux à chaque fois. Combien d’entre vous ont acheté notre album ? Combien l’ont téléchargé illégalement ? Le principal, c’est que vous soyez là ! C’est notre single ».
Perdus en plein trip psychédélique, les musiciens finissent au sol
The Joy Formidable livre I Don’t Want to See You Like This suivi de The Greatest Light Is the Greatest Shade et Cradle. A trois, le groupe produit un son tonitruant et maîtrisé, en alternant passages basse/batterie et passages toute disto dehors. Ritzy doit à nouveau s’interrompre pour régler le son de sa guitare. « J’ai un problème de guitare. Je dois vous parler. Vous êtes heureux ? C’est quelque chose de notre nouvel album » lance-t-elle avant d’entamer A Heavy Abacus. Suit le plus calme 9669 sur lequel Rhydian et Ritzy se répondent. Sur sa guitare, la chanteuse met des effets de nappe qui font monter une sauce noisy accompagnée par la batterie.
Après l’accalmie, vient la tempête avec Whirring. Le duo va et vient sur la scène. Rhydian se lance dans une déferlante de riffs tendus comme des strings. Ritzy va au plus près des premiers rangs alors qu’elle monte dans les aigus puis lâche de gros accords. La fin est dantesque. C’est le clou de la soirée. Perdus en plein trip psychédélique, les musiciens finissent au sol pendant que Matt cogne comme un damné. Suite à cette hystérie sonore, le trio laisse ses instruments sur place. La guitare et la basse larsènent sous les applaudissements de la Flèche d’Or. Les roadies montent sur scène pour ré-accorder les instruments. Il y aura donc un rappel. Le trio revient avec Buoy qui finit d’abasourdir le public. Il est presque minuit lorsque la dernière note retentit. La Flèche d’Or est rassasiée et se vide en un temps record.
The Joy Formidable a démontré ce soir que la formule du power trio avait encore de beaux jours devant elle. Quoi de plus efficace qu’une guitare, une basse et une batterie lancés à tout berzingue sur l’autoroute rock. Tout simplement jouissif !
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE EVERCHANGING SPECTRUM OF A LIE
THE MAGNIFYING GLASS
AUSTERE
I DON’T WANNA SEE YOU LIKE THIS
THE GREATEST LIGHT IS THE GREATEST SHADE
CRADLE
A HEAVY ABACUS
9669
WHIRRING
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BUOY