Photos Peter Björn and John @ L’International 2011
Une horde de Suédois, d’Anglais et d’autres nationalités venaient envahir la salle de L’International en ce mercredi ventus. Il est 19h. Dehors la foule se bouscule. Dedans, la musique de fond se noie dans un brouhaha intense. Au fil des minutes, les conversations et les bruits de verres montent en puissance. Les accès à la salle de concert étant encore fermés, on s’occupe tant bien que mal en attendant le concert gratuit de Peter Björn and John.
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A 20h pile, l’accès à la salle est autorisé. Aussitôt, les jeunes gens se précipitent pour se placer au devant de la scène. En un temps record, la salle est déjà bien remplie. La foule se multiplie à une vitesse impressionnante. On n’a jamais vu ça à L’International. Lorsque la première partie investit le lieu autour de 21h, la plupart du public pense même que c’est Peter Björn and John qui va jouer mais non. C’est Niandra Lades, originaire de Clermont Ferrand, qui ouvre la soirée avec neuf titres enchaînés devant un public peu attentif à sa prestation.
L’International ressemble à un quai de métro parisien en période de grève
Il est donc près de 22h. La foule trépigne d’impatience, boit et discute quand soudain Peter Morén débarque sur scène avec sa guitare suivi de près par ses compagnons de route. L’arrivée de Peter Björn and John, auteur de Young Folks qui a squatté les radios et télés françaises pendant des semaines, est plébiscité par une salle pleine à craquer (le mot est faible). L’International ressemble à un quai de métro parisien en période de grève. Du monde dans les deux escaliers, sur les tables, il est inimaginable de bouger ne serait-ce que le petit orteil.
Devant un public au taquet, les trois garçons commencent par faire la promotion de leur nouvel opus Gimme More. Björn Yttling brandit le logo de l’album sur une main géante verte aux trois pouces levés et le lance au public, ce qui crée une hystérie générale. La couleur de la soirée est annoncée. Il est vrai qu’on se demande ce que fait le trio suédois à L’International. Ne séduit-il plus ? A-t-il fait cette promotion inhabituelle pour conquérir de nouveaux fans ? L’avenir nous le dira. Toujours est-il que cette opération coup de poing remporte un succès colossal.
Au bout de 15 minutes, la salle prend des allures d’un concert de punk
Le set commence dans une ambiance indescriptible. Le trio présente son nouveau single Second Chance au bout d’un titre. Cette atmosphère incomparable évolue crescendo. Peter Björn and John fait se succéder les nouvelles compositions. Si bien qu’au bout de 15 minutes, la salle prend des allures d’un concert de punk. Les spectateurs du fond jumpent, se bousculent, inutile de vous décrire l’ambiance. Les agents de sécurité sont obligés de s’imposer au milieu de la foule pour tenter de calmer le jeu mais, rien n’a faire, le joyeux bordel continue de plus bel.
Sur scène, Peter saute à tout va, se met au plus près du public pour distribuer des riffs. Björn, quant à lui, occupe le peu de place comme il peut. Tantôt il s’assoit dos contre le mur, tantôt il s’approche du premier rang. John fait mal à ses fûts derrière des vitres transparentes. Le trio prend son pied. Les filles du premier rang sont plus que ravies de la proximité entre elles et les garçons.
Au moment de jouer Dig a Little Deeper, Peter Morén invite le public à chanter avec lui le refrain « oh oh, oh oh ». Après ce titre qui commence par un festival de grosse caisse et de tom basse, la température frôle la suffocation. La foule en masse se prend pour des vagues puissantes et se lance dans des bousculades interminables. Pourtant, ce titre véhicule plutôt un esprit afro beat rien de punk ni de rock.
« Il n’y a pas de bières gratuites devant. Prenez soin de vos camarades »
Avant de continuer, John Eriksson incite Björn Yttling à calmer le public. Björn prend aussitôt la parole en s’adressant aux jeunes gens fortement agités. « Faites attention au premier rang, arrêtez de vous bousculer. Il n’y a pas de bières gratuites devant. Prenez soin de vos camarades ». Sur ces bonnes paroles, le show continue avec Breaker, Breaker, un nouveau morceau qui commence une nouvelle fois avec des notes de batterie à foison. Un titre très rock, énergique avec des riffs de guitare très rapides et de la basse soutenue. Une chanson courte et très efficace.
Le public se bouscule de plus bel. Peter Björn and John tente de calmer les spectateurs avec May Seen Macabre, un morceau entraînant mais à la fois planant, saupoudré d’un solo de guitare joliment bien composé et consolidé par le son d’une basse musclée. Le public est survolté. Ni les avertissements du groupe, ni les titres calmes comme Cool Off n’arrivent à atténuer l’enthousiasme bouillant des fans.
Le trio a fait un carton avec son Gimme More
Pendant que certaines filles hurlent de joie, d’autres souffrent des secousses causées par l’ensemble de la salle. The show must go on. Le groupe joue la totalité de son nouvel album dont les chansons Eyes, Tomorrow Has to Wait, Down Like Me, Lies ou encore Black Book qui s’ajoutent à la set list dynamique. En guise de rappel, les fans peuvent s’agiter une nouvelle fois sur Nothing to Worry About. Au bout d’1h10 de concert, le trio tire sa révérence le sourire aux lèvres malgré le son qui n’a pas toujours mis en valeur sa musique.
Bilan de la soirée : alors que les spectateurs ne connaissaient pas encore les nouvelles compositions, ils les ont accueillies les bras grands ouverts et ont festoyé en toute désinvolture. Le trio a fait un carton avec son Gimme More dont certains morceaux sont fortement inspirés par le son afro beat. Au pays du grand froid, l’aspiration au soleil, aux cocktails et aux déhanchements sans fin transpirent dans ce nouvel opus. Si vous n’avez pas pu assister à ce concert irréel organisé par birdonthewire, Peter Björn and John reviendra le 9 avril 2011 au Point Ephémère.
LA SET LIST DANS LE DÉSORDRE :
TOMORROW HAS TO WAIT
SECOND CHANCE
DIG A LITTLE DEEPER
BREAKER, BREAKER
MAY SEEN MACABRE
COOL OFF
DOWN LIKE ME
EYES
LIES
BLACK BOOK
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NOTHING TO WORRY ABOUT
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