Photos Megadeth @ Le Zénith 2011
Megadeth, Slayer. Slayer, Megadeth… Leur histoire est maintenant intimement liée. Habitués aux tournées en commun, ces deux monstres sacrés du thrash métal nous avaient donné rendez-vous au Zénith pour une soirée d’hystérie métallique entre fans aguerris. Attention à l’ablation des tympans.
*** Les photos ne sont pas libres de droits ***
Zénith de Paris, 21h15. Slayer vient juste d’embraser la salle avec un set viril conclu par le pétillant Angel of Death lorsque les lumières se rallument. Pour quelques instants seulement, rassurons-nous. Juste histoire de se désaltérer avec une bonne bière évidemment bien fraîche, de reprendre une respiration et d’installer sur la scène un décor très martial aux couleurs de l’album Endgame. Voir Megadeth est une chose, voir Megadeth à la suite de Slayer en est une autre.
Megadeth est bel et bien venu montrer qu’il est encore au niveau de son statut
21h30. Dans l’ambiance surchauffée et idolâtre du Zénith, Megadeth fait son apparition avec son cortège de guitares qui tronçonnent et ses gimmicks so eighties. Qu’on se le dise, retrouver Dave Mustaine, David Ellefson, Shawn Drover et Chris Broderick sur scène reste toujours un régal pour la cervelle, surtout quand on connaît les querelles qui ont pu éclater à une époque pas si lointaine avec les membres de Slayer. Mais, ce soir, toutes ces histoires sont bien loin derrière.
Place à Trust toute droit sortie de l’album Cryptic Writings avec son arsenal de guitares typées. Habitué ou non aux concerts musclés, on aime retrouver la jolie double gratte un peu kitsch sur les bords, on se plaît à revoir les headbangs furieux de Broderick, les poses épiques d’Ellefson, les inclinaisons ravageuses de Mustaine, tout simplement les extravagances du jeu de scène propre au metal. Megadeth, ce sont des légendes et ce soir, ils sont bel et bien venus montrer qu’ils sont encore au niveau de leur statut.
Ce soir, Head Crusher n’a jamais aussi bien porté son nom
Alors, en composant un set éclectique c’est-à-dire bien réparti sur toute la discographie, Dave Mustaine et ses camarades ont su en faire voir de toutes les couleurs pour ravir les fans qui – étonnamment – semblaient être plus venus voir Megadeth que Slayer ce soir. On les comprend. Sévèrement burnés et techniques, des titres comme In My Darkest Hour, Hangar 18 ou Wake Up Dead n’ont en live pas leur pareille pour faire rugir les vrais amoureux de la gratte.
Plus fervents qu’ailleurs, tous les fans de metal se mettent alors au diapason pour transcender l’atmosphère et partager un moment inoubliable à base de pogos et de crowdsurfings, tout en acclamations et en hurlements frénétiques. Ce soir, Head Crusher n’a jamais aussi bien porté son nom : les dommages collatéraux sont considérables.
Les Américains ont résolument opté pour un jeu musclé et pétaradant
Point d’orgue de ce concert et véritable moment de communion : A Tout le Monde avec ses quelques phrases en français dans le texte. Autour de ce titre vibrant qui va de la ballade à la déferlante, Megadeth a su cristalliser les passions avec un Mustaine en front de scène comme un dynamiteur en chef. Ce soir, le groupe est en forme et ça se voit. Retrouvant ses jambes de vingt ans, multipliant les changements de position et les rapprochements brutaux, la formation prouve tout son vécu en live. Pour cette tournée, les Américains ont résolument opté pour un jeu musclé et pétaradant. Et la fosse bondit. Et la fosse rugit. Et la fosse en redemande jusqu’à épuisement.
Jouant au total plus d’1h30 à haute intensité, Megadeth termine son set sur l’apocalyptique Sweating Bullets chanté ou plutôt hurlé avec une rage toute gutturale et armé d’une cascade de riffs à la virtuosité assassine. 23h, il est maintenant l’heure du rappel, l’heure de déchaîner une nouvelle fois les passions en frappant des pieds histoire d’engloutir définitivement le Zénith dans un tremblement de terre de magnitude 8. Réclamations payantes pour 3 titres : Symphony of Destruction, Peace Sells et Holy Wars… The Punishment Due qui assaisonnent à la vinaigrette trash métal et aux petits oignons. On repart fourré jusqu’à l’os mais on repart content.
LA SET LIST COMPLÈTE :
TRUST
IN MY DARKEST HOUR
HANGAR 18
WAKE UP DEAD
POISON WAS THE CURE
ANGRY AGAIN
HOW THE STORY ENDS
SHE-WOLF
HEAD CRUSHER
1,320′
A TOUT LE MONDE
SWEATING BULLETS
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SYMPHONY OF DESTRUCTION
PEACE SELLS
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HOLY WARS… THE PUNISHEMENT DUE
/// Textes : Oscar Kamerlin /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
30 choses que vous ne saviez pas sur Megadeth
« La mascotte de Megadeth s’appelle Vic Rattlehead. Elle apparaît régulièrement sur les albums du groupe et pendant ses concerts depuis 2010. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à Megadeth ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du speed metal. Êtes-vous absolument sûr de tout savoir sur Megadeth ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 30 anecdotes méconnues sur le groupe emmené par Dave Mustaine.