Photos Lykke Li @ La Cigale 2011
Après un rendez-vous manqué en avril dernier pour des problèmes de dos, Lykke Li avait donné rendez-vous à ses fans à la Cigale (Paris) par cette douce soirée de juin 2011. Tout de noir vêtue, elle se produisait avec son deuxième opus Wounded Rhymes. Une soirée que l’on n’est pas prêt d’oublier.
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Alors que la première partie est terminée depuis plus d’une demi-heure, Lykke Li se fait désirer. Déjà deux mois que ses fans attendent de la voir sur la scène de la Cigale mais, qu’à cela ne tienne, la Suédoise fait durer le suspense. A 21h15, I Know Places résonne dans le noir complet. L’instru pesant s’installe sur un beat lent. La basse résonne. Des lumières stroboscopiques blanches traversent la scène. On a l’impression d’être en pleine rencontre du troisième type.
Derrière Lykke Li, un drap noir se déplace comme s’il était vivant
Sous des nuages de fumée, les musiciens entrent en scène. Lykke Li les suit sous une ovation. La chanteuse porte un voile noir sur la tête et entame Jerome. Elle ôte son voile dès l’entrée de la batterie. Un long drap noir descend du plafond et flotte derrière elle. Sa voix magnifique subjugue immédiatement la Cigale sur un son indie pop. Ça valait le coup d’attendre un peu… Baguette à la main, Lykke Li enchaîne sur son tube electro pop I’m Good I’m Gone et demande à la salle de taper dans les mains. Les spectateurs se laissent emporter par l’efficacité du morceau.
On découvre alors que tous les musiciens sont habillés en noir, à l’image de la chanteuse qui laisse admirer ses belles gambettes. Après l’entraînant I’m Good I’m Gone, Lykke Li cultive le contraste avec le slow Sadness Is a Blessing. Des faisceaux de lumière montent au ciel. Des lumières chaleureuses accompagnent la voix aérienne de la Suédoise, soutenue par sa choriste. Derrière elle, le drap noir se déplace comme s’il était vivant. Le tableau est magique. Lykke Li livre ensuite l’intime Paris Blue pétri d’émotions.
Lykke Li souffle le chaud et le froid
La chanteuse se met à danser avec le drap noir. La Cigale exprime son contentement alors que s’élève le plus pop I Follow Rivers. Les lumières s’animent à nouveau. Sur le refrain entraînant, le public se dandine. Lykke Li vit sa musique et nous transporte dans son univers. La Cigale a une nouvelle occasion de s’animer avec Dance Dance Dance. Elle tape spontanément dans les mains, excitée par le rythme. Sur la moitié du morceau, le batteur tape sur le cercle d’un tom placé à côté de la chanteuse et fait gentiment monter la sauce. Quand le groupe entre au complet, c’est l’explosion.
Lykke Li souffle le chaud et le froid. Après la chaleur de Dance Dance Dance, place à l’ambiance quasi-religieuse de Made You Move et ses orgues divins. De l’indie pop posée et habitée qui précède I Know Places. Sur ce morceau, Lykke Li commence seule sur un instrument qui s’apparente à une harpe couchée. Elle est rejoint petit à petit par le guitariste et le claviériste au choeur qui font monter une douce intensité. Ce moment de recueillement collectif s’achève sur une ovation.
« Je croyais que vous connaissiez cette chanson, peut-être pas »
Sans plus attendre, les sons electro de Little Bit s’accompagnent de flashs. Tout le monde tape à nouveau dans les mains. Une grosse basse avance implacablement. La chanteuse se permet un petit break a capella avant de relancer sa machine dream pop dansante. Elle essaie de faire chanter le public mais en vain. « Je croyais que vous connaissiez cette chanson, peut-être pas » lance-t-elle pour conclure ce petit flop. Lykke Li distille ensuite des tonalités plus graves avec Love Out of Lust. Sa voix enveloppe les spectateurs avec grâce. Sa pop caresse les joues avec une pointe de noirceur.
L’ambiance devient plus rouge et énergique sur Rich Kid Blues. On a l’impression que la scène est en feu. L’urgence est palpable. Lykke Li chante avec deux baguettes dans les mains et incite la salle parisienne à bouger. Elle finit par matraquer les cymbales et le tom comme si elle était possédée par le démon. L’incendie est finalement maîtrisé quand l’aérien et aquatique Until We Bleed s’installe. Cette reprise de Kleerup sur laquelle la chanteuse avait fait un featuring calme les esprits. Mais pas pour longtemps.
Possibility emmène la salle au paradis de la plénitude
Le batteur lance le rythme plus rock de Get Some. Lykke Li a le diable au corps. Elle s’étire autour de son pied de micro. Les premiers rangs dansent vigoureusement. A la fin du morceau, la chanteuse applaudit la salle et s’éclipse. La Cigale ne se contentera pas de cette heure de concert et le fait savoir. La Suédoise revient donc pour alimenter la salle du groove hypnotique de Youth Knows No Pain. Les lumières sont magnifiques. Sur le final de ce titre tout en énergie, Lykke Li s’empare d’un mégaphone. Le public exhulte.
« Vous voulez encore deux chansons ou une seule ? » demande la chanteuse. « Celle-là est douce. Vous pouvez danser ou fumer ». Possibility emmène la salle au paradis de la plénitude. C’est beau et majestueux. En plein vol, la chanson s’arrête pour mieux repartir sous les applaudissement de la Cigale. Ce grand moment est suivi par une fin en apothéose. Sur l’envoûtant Unrequited Love, les fans chantent en choeur. La voix de Lykke Li résonne seule une dernière fois. Le groupe reprend pour achever la soirée. La chanteuse retourne en coulisses sous une nouvelle ovation. Il est 22h30 et rien ne la fera revenir.
Même si on aurait voulu en avoir un peu plus, ce concert de Lykke Li restera dans les mémoires tant l’univers de la chanteuse est particulier. Pour vous faire votre propre idée, il ne vous reste plus qu’à aller la voir à Rock en Seine où elle se produira le 28 août prochain.
LA SET LIST COMPLÈTE :
INTRO
JEROME
I’M GOOD I’M GONE
SADNESS IS A BLESSING
PARIS BLUE
I FOLLOW RIVERS
DANCE DANCE DANCE
MADE YOU MOVE
I KNOW PLACES
LITTLE BIT
LOVE OUT OF LUST
RICH KID BLUES
UNTIL WE BLEED (KLEERUP)
GET SOME
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YOUTH KNOWS NO PAIN
POSSIBILITY
UNREQUITED LOVE