Photos Underground Railroad @ Le Point Ephémère 2011
Ils sont français mais vivent en Angleterre. Ils ont pour références les meilleurs groupes indie rock et post-punk anglo-saxons mais avec une patte qui les distinguent entre tous. Alors que leur dernier album White Night Stand a unanimement ou presque été salué par la critique (paraît-il), Underground Railroad faisait halte au Point Ephémère. Nice shot.
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Après une première partie solidement assurée par Little Fish dont on retiendra la fraîcheur, le naturel et la gouaille très gratte sèche entre les Pretenders et Patti Smith, les Underground Railroad débarquent dans un Point Ephémère hélas aux trois quarts vides. Curieux, d’autant plus que les bons groupes qui peuvent se targuer de produire du rock de qualité souligné par la presse anglo-saxonne ont tendance à se faire rare… Tant pis. Comme on dit, les absents n’ont qu’à périr dans d’atroces souffrances.
Les Underground Railroad déroulent sur scène un véritable univers tantôt dark, tantôt furieux
Alors, pour débuter ou pour bien se venger, le groupe parisien composé ce soir de Marion (guitare + chant + mini-short), Raphaël Mura (batterie + chant + hystérie) et JB Ganivet (basse + introspection) nous balance à la face un One More Hit tout pimpant qui permet une sérieuse entrée en matière, tous instruments brandis. Officiant dans un registre indie rock aux influences post-punk et aux relents vaguement noisy comme pour mieux faire claquer la disto, les Underground Railroad déroulent sur scène un véritable univers tantôt dark, tantôt furieux, avec des personnalités très marquées. Lorsque le batteur passe au chant comme sur l’hypra-rock Russian Doll, la voix rappelle un Brian Molko qui aurait enfin sucé son stick de testostérone.
Envoyant le pâté et la charcutière avec, il joue à 100 000 à l’heure
Véritable pilier central de la formation, le velu Raphaël Mura s’avère d’ailleurs la caution démonstration du trio. Envoyant le pâté et la charcutière avec, il joue à 100 000 à l’heure, ravage ses baguettes à de multiples reprises, sort les castagnettes à roustons ou saute depuis la grosse caisse en manquant de détruire son matos (We Were Slumbering). A son inverse, le bassiste abat la carte introspection et vit sa musique de façon tout à fait personnelle : ivre de jouer (Headache), renfermé ou déchaîné à s’en décrocher la tête (Yellow Suit). Quant à Marion, très applaudie par ses potes dans la salle, elle endosse parfaitement les habits de la guitariste émérite, bondissant et jouant à terre (The Orchid’s Curse) comme un vieux loup de mer rompu aux riffs éruptifs.
Au final, l’alchimie et les différentes personnalités qui ressortent du groupe donnent un excellent aperçu de ce que peut être Underground Railroad sur scène : un concentré de nitro qui s’exprime sous différentes formes avec une excellente gestion des progressions et des temps forts. Très efficaces, les morceaux du nouvel album majoritairement représenté ce soir (Russian Doll, 8 Millimeters, We Were Slumbering, Yellow Suit, Headache, The Black Widow, The Orchid’s Curse, Seagull Attack) démontrent du reste tout le potentiel d’un groupe qui ne devrait plus longtemps passer inaperçu dans nos contrées. Du moins, on l’espère pour eux !
LA SET LIST COMPLÈTE :
ONE MORE HIT
RUSSIAN DOLL
8 MILLIMETERS
WE WERE SLUMBERING
YELLOW SUIT
HEADACHE
THE BLACK WIDOW
THE ORCHID’S CURSE
PICK THE GHOST
SEAGULL ATTACK
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NYC