Photos Slash @ Le Zénith 2011
Un chapeau haut de forme ne trahit jamais. Plus d’un an après un concert exceptionnel et intimiste dans l’enceinte du Bataclan, le génial Slash avait donné rendez-vous à ses fans de tous poils pour un Zénith sold-out en bonne et due forme. A l’arrivée, la facture est salée et la jubilation intacte.
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Non, on ne va pas à un concert de Slash comme on se rend à l’épicerie du quartier. Slash, c’est un peu une figure mythique, une de celles qui fédère autour d’elle autant les amoureux de longue date du heavy eighties à la Guns N’ Roses que les jeunes puceaux du hard (rock) qui se plaisent à se prosterner devant un véritable monument. Alors, forcément, quand Slash débarque sur scène sur les coups de 20h35, ça fait son petit effet.
L’homme est aimé, adulé, chéri
A force de rugissements et de battements de pieds à s’en déboîter les chevilles, on comprend rapidement que l’homme est aimé, adulé, chéri. Et bien entouré aussi. Car il faut bien dire que le crew de son World Tour (Miles Kennedy + Todd Kerns + Brent Fitz + Bobby Schneck) sait y faire pour qu’il soit ainsi mis en valeur sans que ça paraisse à aucun moment outrageusement ostentatoire. D’ailleurs, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, force est de reconnaître que chacun trouve parfaitement sa place sur scène. Et ça, même les grands nostalgiques de l’alchimie Guns de la belle époque doivent le reconnaître : le show est parfaitement huilé et l’entente naturelle. On pensera en premier lieu à Miles Kennedy (Alter Bridge), parfait dans son rôle de chanteur heavy en alternance voix aigüe et grave.
C’est bien beau tout ça mais un concert de Slash, c’est aussi et avant tout l’assurance d’une soirée open solos et orgies de riffs pour un show qui pue délicieusement les années 80 : guitares en l’air, pied de micro qui valdingue, jets de médiators et autres gimmicks fouteurs de feu. S’enchaînant à un rythme frénétique avec le carburateur bloqué en sur-régime, les titres piochant allègrement dans son répertoire Guns (Nightrain, Rocket Queen, Civil War, Patience, Sweet Child O’Mine, Mr. Brownstone et Paradise City), dans sa période Slash’s Snakepit (soulignons Promise, petit cadeau joué pour la toute première fois en live), Velvet Revolver sans oublier son album solo, dévalent sans qu’on puisse les freiner.
Le temps ne semble pas avoir de prise sur le bonhomme
Parfait exemple de cet état d’esprit : le grisant Nightrain qui nous entraîne pour une virée nocturne dans les pubs mal famés afin de s’éclater la rate et regretter le bon vieux temps où les rockeurs avaient encore de bonnes grosses pastèques à la place des roustons, le tout conclu sur un solo dantesque bien évidemment. Le public, quant à lui, aura bien sûr répondu présent, ce qui lui vaudra une bonne vieille pluie de « You are amazing ! ». Le triomphe est en cours. Le pogo aussi.
Une des choses qui frappe également avec Slash, c’est que le temps ne semble pas avoir de prise sur le bonhomme. D’ailleurs, sous sa tignasse et son chapeau, on ne se rend pas toujours bien compte de l’étendue des dégâts causés par Dame Nature. Toujours est-il qu’en pleine forme comme dans sa prime jeunesse, Saul Hudson – oui, oui, c’est son nom – virevolte toujours, bondit comme un cabris et se déchaîne comme un beau diable qui en a encore sous la semelle. Ça fait plaisir à voir, si bien que lorsqu’il revient torse-nu (musclé et finement épilé) pour le rappel, l’extase est au bord du paroxysme.
Histoire de marquer le coup et rendre tout l’amour qu’on lui porte, Slash aura alors la délicatesse de finir sur un Paradise City de circonstance conclu de quelques petits pas de danse tout à fait délectables. 21 titres joués, 2h15 de concert. Oui, c’est ce qu’on peut appeler un joli carton plein.
Fait anecdotique de la soirée : on aura noté dans la fosse pour les pogos finaux la présence d’un gros bucheron chauve et torse-nu qui a défoncé à coups d’épaule quelques jeunes minets. Nice shot.
LA SET LIST COMPLÈTE :
BEEN THERE LATELY
NIGHT TRAIN (GUNS N’ ROSES)
GHOST
MEAN BONE
BACK FROM CALI
ROCKET QUEEN (GUNS N’ ROSES)
CIVIL WAR (GUNS N’ ROSES)
NOTHING TO SAY
WE’RE ALL GOING TO DIE
SPEED PARADE
STARLIGHT
PROMISE
WATCH THIS
RISE TODAY
PATIENCE (GUNS N’ ROSES)
SOLO DE GUITARE GODFATHER THEME
SWEET CHILD O MINE ()
GUNS N’ ROSES
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BY THE SWORD
MR. BROWNSTONE (GUNS N’ ROSES)
PARADISE CITY (GUNS N’ ROSES)
/// Textes : Oscar Kamerlein /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
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