Photos Electrelane @ Le Glazart 2011
Dernier concert de la saison et dernières explosions. Pour parachever comme il se doit une intense année de lives en tout genre, l’équipe de Pixbear était partenaire du concert d’Electrelane à la Plage du Glazart, un cadre parfait pour encaisser les cavalcades telluriques des fougueuses rockeuses britanniques. Compte-rendu les pieds dans le sable avant de partir en vacances.
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Oui, on peut vivre un été pourri et savourer un bon concert en plein air. Entre les gouttes. Dans une ambiance froide mais un ciel dégagé, le groupe anglais Electrelane avait donné rendez-vous à tous ses fans pour une unique date française hors Route du Rock (où elles sont attendues le 12 août), puisque le concert du 23 juin à la Machine avait été reportée à une date ultérieure. Et elles n’ont pas déçu.
Des breaks qui laissent totalement sur le carreau
Reformé en 2011 après 4 années d’interruption, on avait à coeur de voir comment se comporterait Electrelane sur scène. Premières évidences : les filles n’ont rien perdu de leur fougue. Et pour tous ceux qui les avaient un peu oubliées sur le chemin, elles se rappellent d’emblée à leur bon souvenir avec une intro à la fois abrupte et planante avec des synthés graves, une basse caverneuse et une voix profonde qui ravit une foule nombreuse et d’ores et déjà motivée.
Dès les premiers morceaux majoritairement issus de leur album-bijou Axes (Bells, Two for Joy, Eight Steps), on comprend rapidement que la base instrumentale d’Electrelane est toujours là. En parfait contrôle, les mélodies se déroulent et les assauts chaotiques éclatent pour mieux saisir à la gorge. Et le modus operandi fonctionne à merveille. Lancés sur des structures post-punk batterie métronomique de l’androgyne Emma Gaze / basse lourde made in Ross Murray, les synthés tantôt clairs tantôt vintage de Verity Susman créent une piste de décollage idéale pour la gratte de Mia Clarke qui s’envole alors dans de folles explosions. Le tout avec des breaks qui laissent totalement sur le carreau.
Entre noise, krautrock, post-punk et prog, les Britanniques ne s’embarrassent d’aucune contrainte
Musicalement, on lorgne donc avec insistance vers ESG parfois vers Neu! voire Sonic Youth pour les discordances tout en maîtrise. Quelque part entre noise, krautrock, post-punk et prog, les Britanniques ne s’embarrassent d’aucune contrainte et dressent de jolis pieds de nez aux formats pop-rock. Ainsi, chaque morceau donne lieu à de probantes et imprévisibles démonstrations de puissance conclues par un final échevelé. Au milieu de cette déferlante tellurique, le chant assuré par Verity Susman alterne entre profondeur réverbérée et chants des sirènes qui accentuent au mieux les aspérités pour nous faire planer.
A l’image de la set list qui fait la part belle ce soir aux trois premiers albums du groupe, les instrumentaux déjantés et lourds aux claviers prog de Rock It to the Moon (Blue Straggler, U.O.R, Long Dark) répondent parfaitement aux morceaux plus rock et chantés de The Power Out (Birds, On Parade, This Deed, Only One Thing Is Needed). Quant aux surprises, elles ne font pas non plus défaut puisque seront joués ce soir l’excellente reprise de Bronski Beat Smalltown Boy et le petit rappel I’m On Fire de Bruce Springsteen. Années 80 quand tu nous tiens !
18 morceaux joués, 3 reprises, 1h30 de live, 1 hystérique qui fait du crowdsurfing et se prosterne devant des filles impressionnées par la ferveur. Au final, ce concert de réunification en France se sera transformé en coup de maître devant un public nombreux et trop heureux de retrouver ses héroïnes. A ce jour pourtant, aucune annonce concernant une reformation durable ou un éventuel nouvel album n’a encore filtré. Qu’est-ce que vous attendez, les filles ?
LA SET LIST COMPLÈTE :
INTRO
GONE UNDER SEA
BELLS
TWO FOR JOY
EIGHT STEPS
TO THE EAST
BIRDS
ON PARADE
THIS DEED
IF NOT NOW, WHEN?
ONLY ONE THING IS NEEDED
BLUE STRAGGLER
SMALLTWON BOY (BRONSKI BEAT)
U.O.R
THE PARTISAN (LEONARD COHEN)
LONG DARK
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I WANT TO BE THE PRESIDENT
I’M ON FIRE (BRUCE SPRINSTEEN)