Photos Alela Diane @ Le Trianon 2011
Alela Diane devient une habituée des scènes parisiennes. Après la Cigale au printemps dernier, l’Américaine découvrait le Trianon à l’automne pour un concert aux airs de réunion de famille puisqu’elle était accompagnée du groupe Wild Divine rassemblant son père et son mari. Récit d’une soirée tout en douceur au son du nouvel album Alela Diane & Wild Divine.
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Pour préparer au mieux les spectateurs à l’arrivée d’Alela Diane, la Française Mina Tindle ouvre le bal. Celle qui avait assuré la première partie de Beirut à l’Olympia en septembre dernier se retrouve au Trianon pour un set équivalent à celui présenté le mois dernier. Entre folk et dream pop, la chanteuse a déjà un univers bien à elle qui ravit le Trianon.
Alela Diane a l’air plus épanouie que jamais
A 20h45, c’est au tour d’Alela Diane de se présenter devant le public parisien. Sa prestation commence en douceur avec Of Many Colors. Le public est conquis dès les premières secondes. « Merci d’être venus ce soir. Je suis très contente de revenir à Paris » lance la chanteuse à la fin du morceau. Sans plus attendre, elle s’aventure dans Dry Glass & Shadows aux arrangements country. Encadrée par son père Tom Menig à sa gauche et son mari Tom Bevitori à sa droite, Alela Diane a l’air plus épanouie que jamais.
« C’est une très belle salle. J’ai entendu qu’elle venait d’ouvrir. Encore une belle salle à Paris » souligne-t-elle avant de livrer Elijah. A cette occasion, elle pose sa guitare et se concentre sur sa voix. On admire alors sa tenue toute simple, sans chichi, jeans slim et bretelles… digne d’une folkeuse américaine moderne. Alela Diane reprend ensuite sa guitare acoustique pour White As Diamonds dont les arpèges hypnotisent le Trianon. On entendrait une mouche voler tant le public est attentif et savoure ses mélodies envoûtantes.
Père et fille reprennent le fameux Bang Bang (My Baby Shot Me Down)
Les spectateurs accueillent avec des cris Tired Feet aux arpèges galopants et aux arrangements légers. L’ambiance feutrée se poursuit avec The Wind. Alela Diane joue sur du velours et sa voix s’élève comme si elle était connectée avec les cieux. C’est alors que le groupe la laisse seule en scène avec son père pour Tatted Lace. Chacune de ses chansons est comme une prière, une douce caresse pour le coeur et les oreilles. L’ovation est à la hauteur des émotions transmises par la chanteuse.
« Merci beaucoup. On va jouer maintenant une chanson qui n’est pas de moi. On va la jouer demain sur France Inter. On va la répéter ce soir. C’est la première fois qu’on la joue. On joue demain à 11h. On doit être là-bas à 8h » confie-t-elle. Père et fille reprennent le fameux Bang Bang (My Baby Shot Me Down) de Cher, repris également par Nancy Sinatra. Tom assure à la guitare et Alela Diane au chant. La répétition est totalement concluante. Le Trianon salue le duo et reste perché au paradis avec The Rifle où pointe l’influence de Leonard Cohen. C’est magique d’arriver à tenir en haleine une salle comme le Trianon avec autant de dépouillement… Alela Diane décale son capodastre pour interpréter ensuite Rose & Thorn.
White Horse se marie parfaitement avec l’architecture majestueuse de la salle
Après cette série de chansons en duo, le groupe revient au complet pour My Brambles sur lequel les deux Tom assurent les choeurs. Vient ensuite le temps de Rising Greatness, une chanson folk rythmée qui fait penser à Joan Baez. Alela Diane continue son voyage country folk avec White Horse qui se marie parfaitement avec l’architecture majestueuse de la salle. Le Trianon date de la fin du XIXème siècle, siècle qui avait vu l’essor de la musique country Outre-Atlantique. Quoi de plus naturel que de voir ce lieu et ce genre cohabiter en 2011.
Avant d’entamer Long Way Down, Alela Diane présente son groupe. Elle chante en duo avec son mari. Son père assure les solos. L’entente règne dans la famille, c’est le moins que l’on puisse dire. Le quintette poursuit avec Heartless Highway sur lequel le public tape des mains avant de l’acclamer chaleureusement. « Nous avons encore une chanson pour vous. Merci d’être venus à nouveau. Vous êtes super avec nous » lâche la chanteuse avant d’entamer les arpèges de Suzanne. Sa voix est une nouvelle fois impeccable. Son père se fend d’un solo à rallonge à la Mark Knopfler. Son mari est à fond sur sa guitare acoustique. Alela Diane se tourne vers le batteur pour marquer la fin du morceau. Un dernier roulement vient clore le concert. La chanteuse salue ses fans et rejoint les coulisses.
Le tableau est simple et beau à la fois
Après les applaudissements, sifflets et cris de rigueur, Alela Diane revient seule sur scène. Le public se met à demander des chansons mais elle ne cède pas à la pression et reste fidèle à sa set list. Elle met un peu de temps de s’accorder, ce qui lui vaut quelques railleries de la part de son groupe resté en coulisses. Elle livre Oh My Mama éclairée par un simple projecteur, un grand rideau rouge tendu au fond de la scène. Le tableau est simple et beau à la fois. Une ovation vient saluer cette chanson. Son père la rejoint pour Lady Divine. Dans un silence religieux, Alela Diane remercie Mina Tindle et le public. Les arpèges s’entrecroisent sous des lumières tamisées. Légère et dépouillée, cette chanson pénètre à l’intérieur de chaque spectateur et marque la fin d’une prestation d’1h25.
Alela Diane est une valeur sûre de la scène folk américaine et sa prestation au Trianon l’a une nouvelle fois prouvé. Sa tournée se poursuit en France jusqu’au 23 octobre prochain. A ne pas manquer.
LA SET LIST COMPLÈTE :
OF MANY COLORS
DRY GRASS & SHADOWS
ELIJAH
WHITE AS DIAMONDS
TIRED FEET
THE WIND
TATTED LACE
BANG BANG (MY BABY SHOT ME DOWN) (CHER)
THE RIFLE
ROSE & THORN
MY BRAMBLES
RISING GREATNESS
WHITE HORSE
LONG WAY DOWN
HEARTLESS HIGHWAY
SUZANNE
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OH MY MAMA
LADY DIVINE