Photos Feist @ L’Olympia 2011
Trois ans après la sortie de The Reminder, Feist revenait dans la capitale pour présenter aux Parisiens son nouvel opus Metals. Ses fans venus en masse l’ont honorée dans un Olympia archi blindé rien que pour elle !
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Il est 20h quand le trio Limousine débarque sur scène avec dans ses poches son nouvel album sorti en mai dernier The Ultimate Finale of the Mystic Heavyweights. Avec un son indie pop, le trio emmène le public de l’Olympia dans un monde léger orné de plumes en coton. Durant une demi heure de set, il bénéficie d’un bon son, d’une lumière tamisée et d’un public attentionné.
« Bon réunion »
Il est 21h lorsque les musiciens de Feist s’installent. Une intro se met en place. On aperçoit la silhouette de la canadienne sur la scène à peine éclairée. Pour le concert de ce soir, elle est accompagnée de trois musiciens et de trois choristes. On découvre alors la scénographie, une scénographie aussi surprenante qu’unique. Une toile géante est suspendue au dessus de la scène et renvoie l’image du groupe, un bel effet miroir garanti. Pour rehausser cette installation audacieuse, toutes les lumières sont alignées en rectangle sur la scène. C’est dans cette configuration que le spectacle commence.
Le set débute sous des applaudissements intenses avec Undiscovered First. Le début de ce titre impose le silence et une attention optimale. La voix de Feist résonne. Le temps semble être en suspension, les bruits des tambourins mettent du piment doux sur ce titre assez tribal. Avant de lancer la suite, Leslie adresse à son public un « Bon réunion » en français puis enchaîne par « c’est ce qu’on dit quand on ne s’est pas vu pendant longtemps non ? ». Ses fans applaudissent et rient de ce premier contact de la soirée.
Metals se démarque par ses multiples arrangements
Feist a décidé d’ouvrir son spectacle avec de nouvelles compositions : Caught, Long Wind très Kate Bush et Graveyard, un titre magnifique avec des jolies choeurs appuyés et des arrangements assez riches, marqués fortement par le piano. Dans la création de ce dernier album, l’équipe reste inchangée avec la présence de Renaud Letang, Mocky ou encore Chilly Gonzales mais Metals se démarque par ses multiples arrangements qui peuvent faire parfois penser à PJ Harvey. Les chansons sont toujours pénétrantes et sombres mais aussi brutes et « nature ».
Après avoir distillé des nouvelles compositions, Feist s’adresse à nouveau à son public le temps de se ré-accorder : « Vous devez connaître cette chanson plus que moi… » Le public rit puis est surpris par la nouvelle version de Mushaboom. Elle finit cette chanson par « donnez-moi un ticket de metro ». On ne comprends pas bien mais on rit. Elle rajoute mais, cette fois-ci, en anglais « pas grave, je souhaite bon anniversaire à Daniel, Hélène… ». Le public joue le jeu et chante aussitôt un « joyeux anniversaire ». Feist fait l’effort de parler en français et n’a pas peur de s’exprimer quitte à faire des fautes, on aime !
« Je kiffe Paris. Ça tue Paris quoi ! Vous aimez les meufs ?! »
De Get It Wrong, Get It Right à Anti-Pioneer, l’ambiance est plutôt calme. On retient notre respiration, on s’endormirait presque. Lorsque, tout d’un coup et d’un coup sec, My Moon My Man encore une fois revisité entre en scène. Là, ça se dandine, ça tape dans les mains et ça lui vaut une ovation ! A peine a-t-on eu le temps de digérer un des tubes de l’album The Reminder que Feist nous joue une de ses nouvelles compositions The Circle Maried the Line, un titre intensément aéré et majestueux. Avant de lancer l’avant-dernière chanson, la canadienne s’écrie « Je kiffe Paris. Ça tue Paris quoi ! Vous aimez les meufs ?! ». Sur ces bonnes paroles, elle présente ses musiciens et entame Bittersweet Melodies, un titre à écouter un jour d’hiver près de la cheminée. Feist choisit de finir son set avec I Feel It All.
Le rappel ne se fait pas attendre. Feist revient au bout de quelques minutes pour présenter trois morceaux. Sur Let It Die, elle invite des couples volontaires à monter sur scène pour profiter d’un quart d’heure américain. Le show s’achève dans cette bonne ambiance. Leslie et ses musiciens quittent la scène pour de vrai ? Non, c’est mal la connaître, elle est taquine et revient en force avec une surprise de taille. Feist invite Chilly Gonzales en personne pour interpréter The Limit to Your Love. Debout sur le piano, elle donne tout sur ce dernier morceau. Le public est en émoi et remercie chaleureusement la Canadienne pour cette énorme surprise. Elle laisse son public avec un « Merci Paris, je suis très contente, bonne soirée ! ». L’Olympia gronde et en redemande mais, cette fois-ci, elle ne reviendra pas.
Avec une set list composée essentiellement de ces deux derniers albums, Feist a prouvé encore une fois que sa musique était mature, que son univers était incontestablement à part et qu’elle n’avait pas peur de proposer des compositions très différentes les unes des autres. Son nouveau bébé Metals en est la preuve. A écouter sans modération !
LA SET LIST COMPLÈTE :
UNDISCOVERED FIRST
CAUGHT A LONG WIND
HOW COME YOU NEVER GO THERE
GRAVEYARD
MUSHABOOM
GET IT WRONG, GET IT RIGHT
THE BAD IN EACH OTHER
SO SORRY
ANTI-PIONEER
MY MOON MY MAN
THE CIRCLE MARRIED THE LINE
COMFORT ME
BITTERSWEET MELODIES
I FEEL IT ALL
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CICADAS AND GULLS
SEA LION WOMAN
LET IT DIE
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THE LIMIT TO YOUR LOVE (avec CHILLY GONZALES)