Photos Karkwa, Braids, Ensemble @ Festival Les Inrocks Black XS 2011
Tabarnak ! Les Québecois envahissent Paris ! En cette fin de semaine, le Divan du Monde accueillait une soirée 100% Montreal dans le cadre du festival Les Inrocks Black XS. Au programme : Jimmy Hunt, Ensemble, Karkwa et Braids.
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Dès 19h30, les festivités commencent avec Jimmy Hunt et sa folk un peu crue extraite de son premier album éponyme paru il y a déjà un an au Canada. Une entrée en matière courte mais agréable pour cette soirée qui évoluera donc entre français et anglais.
Ensemble transporte le Divan du Monde dans un doux rêve
C’est au tour ensuite d’Ensemble de se présenter. Fondé originellement à Toulouse (France) en l’an 2000 par Olivier Alary, le groupe a déjà sorti trois albums – Sketch Proposals (2001), Ensemble (2006), Excerpts (2011). Son frontman a également collaboré avec Björk, réalisant quelques remixes et co-écrivant le titre Desired Constellation sur l’album Medula (2004). Entre temps, le groupe a travaillé entre Berlin (Allemagne) et Montreal, ce qui justifie sa présence ce soir.
Sur scène, en plus d’Olivier Alary (chant, guitare), Ensemble est constitué d’un violoniste, d’un violoncelliste, d’un claviériste et de la chanteuse/guitariste Darcy Conroy. Sa musique oscille entre electro pop voluptueuse et aérienne et chanson, avec toujours le souci affirmé de proposer des orchestrations riches. La formation transporte le Divan du Monde dans un doux rêve qui dure une petite demi-heure. C’est le tarif ce soir, tous les groupes ne jouent qu’une demi-heure.
Karkwa, et particulièrement ses deux batteurs, s’en donne à coeur joie
A 21h15, c’est l’heure de la tête d’affiche de la soirée Karkwa qui fête déjà douze années d’existence. Auteur de quatre albums – Le Pensionnat des Etablis (2003), Les Tremblements s’immobilisent (2005), Le Volume du vent (2008) et Les Chemins de verre (2010) , les Québécois se sont d’ores et déjà forgés une solide réputation de groupe de scène au Canada. De passage en France pour une semaine de promo, ils avaient la joie de pouvoir re-jouer en live. « On vient de Montreal comme les autres groupes de ce soir » lance le frontman Louis-Jean Cormier, accompagné d’un claviériste, d’un bassiste et de deux batteurs !
Karkwa entame sa prestation avec Le bon sens entre folk et rock. Il se fait ensuite plus énergique et électrique avec Les Chemins de verre. La voix puissante et enveloppante du frontman et les ruptures de rythme maîtrisées du groupe séduisent et captivent l’auditoire. « Ça fait très chaud au coeur de jouer à Paris. On chante en français contrairement à certains groupes de rock français. Ne vous surprenez pas à comprendre quelque chose » déclare Louis-Jean avec l’accent québécois. Le groupe propose alors Le Pyromane, une composition pop rock solide.
Après avoir allégrement pioché dans son dernier album, Karkwa fait un détour par Le Volume du vent en y extrayant Le Compteur sur lequel il se fait plus planant mais toujours aussi pêchu. La formation touche au psychédélisme. Tout le groupe, et particulièrement les deux batteurs, s’en donne à coeur joie. Louis-Jean trépigne plié sur sa guitare. Il se calme ensuite et entame seul L’Acouphène. Rejoint par ses camarades, il lâche quelques solo bien noisy qui font du bien aux oreilles. Le frontman remercie ensuite ses collaborateurs et le public. « Merci de conserver la musique en français ! ».
Pour terminer sa prestation, Karkwa assène Oublie pas, une chanson rock sur laquelle résonne une dernière fois cette voie puissante et ces solos disto. Le groupe se lâche totalement puis se retire après 35 minutes de concert. Un peu court mais convaincant !
On retrouve dans Braids un peu de tUnE-yArDs et d’Animal Collective.
Le Divan du Monde a 30 minutes pour reprendre ses esprits. Une partie du public est déjà partie lorsque Braids pointe le bout de son nez à 22h15. Le quatuor originaire de Calgary (Alberta) a sorti au début de l’année son premier album Native Speaker. Il se compose de Raphaelle Standell-Preston (guitare, chant), Austin Tufts (batterie), Katie Lee (claviers, chant) et Taylor Smith (basse, guitare, programmations) et vient donc clôturer cette soirée 100% canadienne.
Pendant ses 30 minutes syndicales de set, la formation livre tour à tour de la dream pop torturée (nightmare pop ?), de l’afro beat, de l’electro hypnotique et de l’ambiant. A la batterie, Austin concasse les rythmes avec puissance. La voix de Raphaelle s’élève parfois à la manière de Björk. On retrouve également dans Braids un peu de tUnE-yArDs et d’Animal Collective. Bref, en cinq morceaux, le quatuor scotche une partie du Divan du Monde mais ne parvient pas à convaincre tout le monde. Il faut dire que sa musique n’a rien à voir avec le reste de la programmation. Ce fut néanmoins un cheveu sur la soupe impeccable pour conclure cette soirée hommage à nos amis canadiens.
LES SET LISTS :
KARKWA
LE BON SENS
LES CHEMINS DE VERRE
LE PYROMANE
LE COMPTEUR
L’ACOUPHENE
OUBLIE PAS