Photos Black Stone Cherry @ Le Zenith 2011
Alors que la fraîcheur de l’automne et une pluie insidieuse s’invitaient sur la capitale, le groupe américain Black Stone Cherry investissait le Zénith de Paris pour préparer le terrain à ses compatriotes d’Alter Bridge. Le quatuor du Kentucky présentait à cette occasion son nouvel opus Between the Devil and the Deep Blue Sea, une expression anglo-saxonne signifiant le choix entre deux situations indésirables. Pour le Zénith, pas d’autre choix à faire ce soir que de passer près d’une heure au son rock metal et hard rock de ces « white trash millionaires »…
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Black Stone Cherry débarque à 20h dans un Zénith déjà rempli. C’est un petit Zénith mais, qu’à cela ne tienne, le quatuor envoie le bousin dès le premier titre Change. « On est à un concert de rock donc levez-vous ! » demande le frontman Chris Robertson. Les spectateurs assis dans les gradins s’exécutent. Il demande à tout le monde de lever le poing et de crier avant de lancer le gros riff bien poilu de Shooting Star. Le bassiste Jon Lawhon et le guitariste Ben Wells échangent leur place sur scène en courant. Une voix puissante élevée au houblon s’élève sur ce bon vieux titre hard rock des familles.
Black Stone Cherry a du cœur et pas que des grosses bollocks
Black Stone Cherry poursuit avec Blind Man. Le batteur John Fred Young s’agite derrière ses fûts. Sa chevelure frisée bouge à chaque frappe. Les trois manchistes profitent de ce morceau pour se rassembler épaule contre épaule au milieu de la scène et décocher un double solo. Après un final tellurique, le frontman prend la parole : « On a un sorti un nouvel album. La prochaine chanson est un single. Vous pouvez le chanter si vous le connaissez ou demander à ce qu’on le passe à la radio ». Le groupe décoche In My Blood, une chanson plus radio friendly dans la veine de Nickelback, preuve qu’il a du cœur et pas que des grosses bollocks.
Black Stone Cherry distille ensuite le morceau heavy Rain Wizard. Ben est déchainé. Il chante à tue-tête et headbangue en levant le bras. Son camarade Jon en fait de même son instrument bien calée entre les cuisses. « Cette prochaine chanson veut dire beaucoup de choses pour nous » annonce Chris. Il reste seul en scène avec le guitariste pour livrer la ballade Piece Is Free, qui pourrait faire partie du répertoire pacifiste de Tracy Chapman. Le Zénith éclairé applaudit pendant le morceau.
« Nous sommes des white trash millionaires ! »
« C’est un peu l’histoire du groupe. Cette chanson nous tient à coeur car nous sommes des white trash millionaires ! » lance le frontman pour introduire White Trash Millionnaire. Ce titre est l’occasion pour le guitariste de sortir sa talk box. Les cornes du diable s’élèvent dans la fosse sur ce riff bien lourd. Le frontman en profite pour sortir quelques solos. Dans la foulée, tout le monde tape dans les mains sur le rampant Killing Floor entre heavy et pop.
Black Stone Cherry se lance ensuite dans la reprise heavy de Bob Marley Get Up, Stand Up. Le frontman et le guitariste se provoquent en duel de solos. Le frontman en profite pour faire chanter le public sur un break avant d’enchaîner sur Maybe Someday, un titre hard rock à l’ancienne pas très éloigné de Led Zeppelin. Ben et Jon font le show en levant leurs instruments au dessus de leurs têtes. Chris exécute quelques solos seuls en sollicitant la participation du public.
Le groupe se fait plus cool et catchy avec Blame It on the Boom-Boom que tout le monde connaît déjà. Après avoir présenté les musiciens (ovations phénoménales pour le batteur et le chanteur) et avoir livré un intermède boogie rock, Black Stone Cherry livre un Lonely Train tout en percussions, théâtre d’un final totalement cassage de crânes. A 21h, la messe est dite. Le groupe s’en va avec le sentiment du travail bien fait. Tout le monde est définitivement chaud pour Alter Bridge.
LA SET LIST COMPLÈTE :
CHANGE
SHOOTING STAR
BLIND MAN
IN MY BLOOD
RAIN WIZARD
PEACE IS FREE
WHITE TRASH MILLIONAIRE
KILLING FLOOR
GET UP, STAND UP (BOB MARLEY)
MAYBE SOMEDAY
BLAME IT ON THE BOOM-BOOM
LONELY TRAIN