Photos Royal Republic @ La Flèche d’Or 2011
A l’automne, les feuilles mortes se ramassent à la pelle et nos feuilles (oreilles) se prennent d’énormes coups de pelle de la part des Suédois de Royal Republic. Le quatuor scandinave se produisait à la Flèche d’Or (Paris) quelques mois après un premier passage devant seulement une cinquantaine de personnes. Ce soir-là, c’était complet et le concert a tenu toutes ses promesses.
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Pour entamer cette soirée placée sous le signe du rock, Tracer s’empare de la scène aux alentours de 20h30 alors qu’une bonne partie de la Flèche d’Or porte déjà des couronnes blanches et noires distribuées par l’entourage de Royal Republic. Le groupe australien livre un rock primaire aux influences hard rock assumées qui nourrit le public de son énergie débordante. Après 30 minutes de set promouvant son premier opus Spaces in Between, les batteries sont bien chargées pour recevoir Royal Republic. En attendant, la salle diffuse notamment de The World Has Turned and Left Me Here de Weezer. Ça faisait longtemps…
L’énergie dégagée par le groupe est phénoménale
A 21h40, c’est l’euphorie. Les rockeurs suédois arrivent sur une introduction musicale digne d’une retransmission de l’ORTF. Royal Republic démarre pied au plancher avec The Royal. La salle se met à bouger d’entrée de jeu. Le batteur Per Andreasson bourrine sur son charleston. Bref et efficace. Sans plus attendre, les Suédois livrent The President’s Daughter. Le frontman Adam Grahn se penche sur les premiers rangs. Les hurlements fusent et toute la Flèche d’Or chante en choeur. L’énergie dégagée par le groupe est phénoménale un peu à la manière de celle produite par les Hives. Adam se déplace à droite et à gauche pour n’oublier aucun spectateur.
Le guitariste Hannes Irengård tape généreusement des poses sur Good to Be Bad, un titre catchy à mort qui une nouvelle fois est taillé pour le chant collectif. Adam accumule les grimaces et la Flèche d’Or ne peut s’empêcher de sauter à l’unisson. Après un bref « That’s right Paris ! », le frontman appuie sur la gâchette de la mitraillette punk rock n’ roll The End sur laquelle Per place des roulements assassins. Adam encourage la Flèche d’Or à lever le poing en criant « hey ! ». Tout le monde se prête au jeu. De son côté, Hannes est à fond à la guitare et hurle le riff.
« C’est la deuxième fois que l’on vient ici. Ce soir, c’est sold out »
Royal Republic enchaîne sur Underwear, divinement débile. Per frappe comme une mule sur ses fûts. Adam fait taper des mains le public. Cette chanson tourne rock ‘n roll à l’ancienne avant de repartir à fond sur le refrain. « Alors, c’est Paris ? C’est familier. C’est la deuxième fois que l’on vient ici. Ce soir, c’est sold out. Merci ! » lance le frontman avant d’envoyer Cry Baby Cry, sur lequel un premier fan parvient à monter sur scène avant d’être reconduit sur le côté. Le public saute les poings levés. Per monte sur son siège. La température monte d’un cran et les premiers crowd surfings fleurissent. Adam tient la salle dans sa main et lui fait faire des balancés de bras de droite à gauche.
« Nous sommes Royal Republic. Suède. Europe. Terre. C’est bon d’être à Paris » annonce le frontman tout en prenant une guitare acoustique. « Combien ont déjà vu le concert ? Paris est une ville spéciale pour nous. On va faire quelque chose de spéciale, ça s’appelle Walking Down the Line ». Au milieu du morceau, Adam propose un intermède en reprenant le thème de Capitaine Caverne (c’est son dessin animé préféré apparemment) puis le groupe balance un bon vieux couplet et le refrain de Seek and Destroy de Metallica. Toute la Flèche d’Or chante « Seek and Destroy ! ». Royal Republic reprend ensuite le fil de Walking Down the Line.
« Cette chanson est dédicacée à tous les trous du cul du monde »
« Quand t’es marié à un mec depuis longtemps. Faire l’amour avec lui, c’est plus faire l’amour » explique Adam. « Notre groupe est un mariage heureux. Ce qu’on fait c’est qu’on accélère le rythme ». Le groupe joint la parole au geste en exécutant I Must Be Out of My Mind, speed country. Un fan saisi cette occasion pour embrasser le guitariste. Royal Republic impose alors une respiration dans le set avec O!O!O! plus aérien et heavy rock. Des cornes du diable font leur apparition dans le public. Elles sont d’autant plus de circonstance que le groupe enchaîne sur la reprise de Motörhead Ace of Spades chantée par le bassiste Jonas Almén. Un couplet suffit à galvaniser les troupes.
« Qui a fait quelque chose d’énorme et de stupide et en est fier ? » demande Adam. « Cette chanson est dédicacée à tous les trous du cul du monde ». Royal Republic reprend sa course effrénée avec 21st Century Gentlemen. Sur cette chanson rock fédératrice, le frontman se fend d’un bon vieux solo à l’ancienne sur Gibson. Tranquille le chat ! « On a fait près de 300 concerts sur cette tournée. Vous êtes fatigués ? » demande-t-il. La Flèche d’Or répond bruyamment. « J’aime les Français » poursuit-il. Per entame Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf puis l’hymne national. Le public se met à chanter La Marseillaise en entier ! Le groupe applaudit ce morceau de bravoure.
« Vous connaissez la règle. On va jouer du rock ‘n roll incroyable et vous allez vous lever »
« On a écrit une nouvelle chanson. Paris est spécial donc on va jouer cette nouvelle chanson » lance Adam. Simple, efficace et percutant, You Ain’t Nobody séduit d’entrée de jeu l’auditoire. Pas le temps de souffler que Royal Republic dégaine All Because of You. La Flèche d’Or est en délire. Sur un break, Adam demande à Hannes de lui filer un mediator car il a donné le sien à un fan. Le frontman reprend le morceau et le finit juste sous le nez des premiers rangs avec Jonas.
La dernière ligne droite du concert est jouée à la vitesse de l’éclair. Le groupe livre le dansant, pop et rock Tommy-Gun. Les crowd surfers s’échouent un à un sur la scène. Des filles hurlent en atterrissant aux côtés de leurs héros. Au milieu du morceau, Adam fait s’asseoir la Flèche d’Or et va chercher un drapeau suédois. « Vous connaissez la règle. On jouer du rock ‘n roll incroyable et vous allez vous lever ». Royal Republic s’arrête de jouer et reprend tout d’un coup. Tout le monde se lève euphorique et saute en choeur. Sur ce, les Suédois s’éclipsent.
« On a oublié de jouer une chanson mais laquelle ? »
La Flèche d’Or scande « Full Stream Spacemachine ! ». Royal Republic revient donc mais ne balance pas son single tout de suite. Il lance un instru mellow. « On va écrire une nouvelle chanson ensemble. Les paroles, c’est Royal Republic ». Le public suit le frontman et répète le nom du groupe. « C’est la meilleure chanson que j’ai entendue ! On a oublié de jouer une chanson mais laquelle ? ». La Fléche d’Or hurle à nouveau « Full Stream Spacemachine ! ». Le groupe envoie donc la purée qui, étonnamment, se détache du reste du set en ressemblant plus à du Franz Ferdinand.
Les couronnes s’agitent sur les têtes des spectateurs. « On va faire un happy end avec vous. Sautez aussi haut que vous pouvez. Le batteur va taper aussi fort qu’il peut ! » prévient le frontman sur la dernière ligne droite de la chanson. Le final est explosif. Un dernier roulement tonitruant perce les tympans et marque la fin du concert. Royal Republic prend le temps de serrer les mains des spectateurs. Per donne ses baguettes. Les autres lancent leurs médiators. Ils semblent avoir du mal à partir. Le groupe s’aligne finalement, salue et applaudit le public, annonçant la fin d’un concert de près d’1h20.
Ces Suédois sont vraiment très forts sur scène et il ne serait pas étonnant de les retrouver bientôt dans de plus grandes salles. A suivre !
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE ROYAL
THE PRESIDENT’S DAUGHTER
GOOD TO BE BAD
THE END
UNDERWEAR
CRY BABY CRY
WALKING DOWN THE LINE
I MUST BE OUT OF MY MIND
O!O!O!
ACE OF SPADES (MOTÖRHEAD)
21ST CENTURY GENTLEMEN
YOU AIN’T NOBODY
ALL BECAUSE OF YOU
TOMMY-GUN
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FULL STREAM SPACEMACHINE