Photos The Smashing Pumpkins @ Le Zenith 2011
Pour son grand retour sur une scène française depuis un Bercy décevant aux yeux de certains en février 2008, on savait Billy Corgan attendu au tournant. Un line up nouvelle génération (Mike Byrne à la batterie, Jeff Schroeder à la guitare et Nicole Fiorentino à la basse), de nombreux nouveaux titres servis au compte-gouttes sur le site des Smashing Pumpkins depuis fin 2009, un passage éclair à Paris à l’automne 2010 pour la promotion de son livre, Chants Magnétiques (éditions Léo Scheer) co-écrit avec son amie Claire Fercak, avec concert acoustique intimiste à la librairie Atout Livre… ne restait plus après tout cela qu’à voir le show.
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Ce concert au Zénith de Paris était la seule date des Smashing Pumpkins en France sur leur tournée européenne. Quelques jours plus tôt, via Facebook et Twitter, le groupe annonçait que quatre des cinq concerts prévus en Allemagne étaient reportés. De quoi faire trembler les fans français ! Mais Corgan et ses nouveaux acolytes étaient bien au rendez-vous et déterminés à prouver à leur public que les Smashing Pumpkins, même sans D’arcy, ni James, ni Jimmy, ont encore de grands moments à offrir.
La salle, ça se sent, pour vibrer vraiment, attend du Smashing des années 90
Certes, ce n’est plus Bercy mais un plus modeste Zénith, certes le concert n’est pas complet mais la salle est bien pleine. Le public est sage, patient. 21h15, les lumières s’éteignent, ça s’échauffe. Corgan débarque, le charisme est intact. Et la guitare toujours aussi précise et puissante. Premier morceau : Quasar, un nouveau titre, qu’il a joué pour la première à Los Angeles le mois dernier. Puis un deuxième : Panopticon. Nouveau lui aussi. La salle, ça se sent, pour vibrer vraiment, attend du Smashing des années 90. Mais les morceaux plaisent quand même. Corgan tient son public.
C’est à l’enchaînement des 8e et 9e titres que la sauce commence à bien prendre. Avec Soma, de l’album Siamese Dream, quelques briquets sortent, des yeux se ferment. La voix de Corgan caresse, émeut comme elle sait le faire, et les envolées de guitare aussi. Et puis, directement, sans avoir le temps de souffler, le public replonge dans le son grunge des débuts, avec Siva, un des hits du premier album (Gish, 1991). Le tour est joué. La température a grimpé. Sur Oceania, un nouveau titre, Corgan passe au clavier. Il entonne ensuite, presque a capella pour partie, suspendu au micro, Frail and Bedazzled.
« We have such great fans ! »
Et ça va continuer. Corgan, en fin cuistot, sait faire monter sa sauce. Il a préparé pour les oreilles européennes un subtil mélange d’ancien et de nouveau, de vieux morceaux sortis de derrière les fagots et de vieux tubes, comme Cherub Rock, de l’album Siamese Dream. Il est 23h passées. On se dit que c’est l’apothéose, le dernier morceau avant le rappel. Mais non. Trois autres suivront, deux récents, de 2008 et 2010, puis For Martha, de l’album Adore (1998), très peu joué sur scène. « If you have to go don’t say goodbye », pleure-t-il, la voix cristalline de Nicole Fiorentino en soutien et Mike Byrne aux claviers, dans l’ombre. La salle s’emplit de clappements. Il est 23h20, le groupe a joué deux heures avant de s’adjuger un petit break de cinq minutes à peine.
Corgan, sourire aux lèvres, revient devant son public et remercie. « We have such great fans ! ». Il annonce la sortie en mars prochain d’Oceania, un nouvel album entièrement composé de nouveaux titres enregistrés cet été, suivi d’une tournée, promet-il. Puis, en guise d’au revoir, il offre deux morceaux de Mellon Collie and the Infinite Sadness : Zero et Bullet with Butterfly Wings. Le public est aux anges, dans les gradins, tout le monde est debout.
Les Smashing Pumpkins auront joué 2h15. Mis à part Cherub Rock, Zero et Bullet with Butterfly Wings, aucun des dix autres vieux titres du set n’avait été joué lors des trois derniers concerts français. Preuve que Corgan a encore beaucoup à offrir à son public. Et même si c’est clairement sa voix, sa guitare et ses talents de compositeur qui font le son Pumpkins, il faut reconnaître au nouveau line-up d’avoir su se couler dans le moule. Sans compter que le courant passe bien entre les membres, pas de prises de tête pour faire tanguer la barque. Quant aux indécrottables nostalgiques du line-up de la première heure, ils n’auront qu’à fermer les yeux, peut-être s’y laisseront-ils prendre.
LA SET LIST COMPLÈTE :
QUASAR
PANOPTICON
STARLA
GEEK USA
MUZZLE
WINDOW PAINE
LIGHTNING STRIKES
SOMA
SIVA
OCEANIA
FRAIL AND BEDAZZLED
SILVERFUCK
PINWHEELS
PALE HORSE
THRU THE EYES OF RUBY / I AM ONE
CHERUB ROCK
OWATA
MY LOVE IS WINTER
FOR MARTHA
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ZERO
BULLET WITH BUTTERFLY WINGS
/// Textes : Nathalie Bru /// Crédit photos : © Pierre Hennequin
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