Photos The Big Pink @ Le Point Ephémère 2012
Auteur d’un deuxième album, Future This, paru en janvier dernier chez 4AD, le duo electro rock anglais The Big Pink plaçait au coeur de sa tournée européenne une date au Point Ephémère (Paris). Robbie Furze et Milo Cordell, accompagnés de deux autres musiciens, ont mouillé le maillot en un temps record.
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Après deux première parties assurées par Soft Crayon et Isaac Delusion, il faut attendre 22h30 pour voir débarquer The Big Pink sur la petite scène du Point Ephémère. S’il fleure bon un petit air de printemps à l’extérieur de la salle parisienne, c’est carrément l’été dans les lieux. La chaleur (humaine) est au rendez-vous quand s’élève une intro noisy emmenée par Robbie Furze, planté au milieu de la scène avec sa guitare et ses pédales d’effets. A sa gauche, Milo Cordell se place derrière machines et claviers avec un acolyte. Derrière lui, une batteuse s’installe derrière les fûts.
Sur scène, Robbie danse un peu, beaucoup puis passionnément
Les stroboscopes s’affolent d’entrée de jeu alors que le groupe se lance dans Stay Gold, titre rock conquérant au beat bien lourd. Les Anglais enchaînent sur Jump Music, rentre-dedans à souhait. The Big Pink déploie un véritable mur de sons. Penché sur son micro, Robbie gratte furieusement sa Telecaster. Il se fend d’un gimmick de guitare noyé dans les effets. La chanson réserve quelques belles envolées, saluées par des applaudissements.
Des sons inquiétants s’échappent ensuite des enceintes pour annoncer Velvet. Le beat se fait plus electro. Une atmosphère presque indus envahit la salle. La guitare se perd dans la reverb sur cette ballade mid tempo. Lorsque Robbie lâche les accords en disto, des cris de contentement résonnent. The Big Pink dégage une grosse puissance émotionnelle. Le frontman commence à suer à grosses gouttes. Il abandonne alors sa guitare pour s’emparer du micro sur Hit the Ground (Superman). Le Point Ephémère ondule et apprécie cette chanson electro pop. Sur scène, Robbie danse un peu, beaucoup puis passionnément. Une vibe désespérée empruntée au spleen des 80’s traverse la salle. Aux programmations et aux synthés, Milo s’en donne à coeur joie. Le groupe reçoit sa première ovation. Robbie s’incline devant cet accueil chaleureux.
Le Point Ephémère est comme sous hypnose mais se réveille pour applaudir ses héros
Sans temps mort, The Big Pink se fait plus cool avec Palace, un titre presque electro soul au groove enivrant. Sur la grosse caisse de la batterie, on remarque un gros « BIG » écrit en rose. La batteuse se révèle d’ailleurs ultra-efficace et propose un final tout en roulements du tonnerre. « Ça va tout le monde ? » demande Robbie en reprenant sa Telecaster. Une intro montante annonce le décollage de Crystal Visions. La guitare résonne dans les nuages. L’ambiance devient foutraque et psychédélique. The Big Pink nous ouvre les portes d’un autre monde. Le beat finit par ralentir et mourir sous une deuxième ovation.
Robbie entame ensuite seul au chant et à la guitare 77, une ballade synth pop aérienne et mélancolique. Le frontman se permet un solo en disto bien énervé pour un final aux allures de big beat 90’s à grands renforts de batterie bien fat (of the land). Sans plus attendre, The Big Pink propose Too Young to Love, tribal et tripant. Le Point Ephémère est comme sous hypnose mais se réveille pour applaudir ses héros. Un des spectateurs sera d’ailleurs particulièrement « hypnotisé » pendant le concert et montera plusieurs fois sur le côté de la scène, osant même étaler ses bijoux de famille à la vue du public. Etonnant.
« Paris a été le meilleur show de cette tournée européenne. On espère revenir bientôt. »
Robbie est définitivement en sueur. Il lâche sa guitare pour Rubbernecking, un titre très electro pop sur lequel il peut danser à loisir. Dans la salle, les bras se lèvent. L’engouement est encore plus prononcé lorsque The Big Pink envoie son single le plus connu Dominos. Cette hymne electro pop immédiat ravit les spectateurs. Le plaisir se lit sur les visages. La voix de Robbie s’élève majestueusement sur des nappes synthétiques. La batteuse fait claquer sa caisse claire. On se sent bien.
« Paris a été le meilleur show de cette tournée européenne. On espère revenir bientôt. C’est la dernière chanson » annonce soudain le frontman. On doute vraiment que ce fut le meilleur concert de la tournée mais on apprécie le compliment (c’est peut-être le meilleur show avec un mec à poil sur scène, là d’accord). The Big Pink s’aventure dans Lose Your Mind et sa vibe pop 80’s qui vire electro sous acide. C’est certain, on a bien affaire à des Anglais ! Du big beat se mélange à du noisy rock pour un bouquet final qui n’en finit plus.
Après 50 minutes de concert, le groupe quitte la scène. Les fans réclament un rappel mais The Big Pink ne reviendra pas. Un peu brutal comme adieu. Le Point Ephémère se vide à regret. Un rappel n’aurait pas été de trop…
LA SET LIST COMPLETE :
STAY GOLD
JUMP MUSIC
VELVET
HIT THE GROUND (SUPERMAN)
PALACE
GIVE IT UP
CRYSTAL VISIONS
77
TOO YOUNG TO LOVE
RUBBER NECKING
DOMINOS
LOSE YOUR MIND