Photos Stuck in the Sound @ La Cigale 2012
Auteurs récemment de son troisième opus Pursuit, qui vient couronner 10 années de carrière, les Parisiens de Stuck in the Sound se présentaient devant la Cigale (Paris), histoire d’amorcer en beauté une longue tournée avec en point de mire un Olympia programmé en octobre 2012.
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Il est 20h50 lorsque le quatuor parisien, devenu quintette pour ses nouveaux concerts, s’installe sur la scène de la Cigale. L’arrivée de José Reis Fontao (guitare, chant), Emmanuel Barichasse (guitare), Arno Bordas (basse) et François Ernie (batterie) est vivement saluée. Stuck in the Sound engage les hostilités avec l’instrumental Zapruder, sa batterie lourde et son gimmick de guitare aérien. Sous sa capuche, le frontman lance dans les airs ses premières vocalises hautes perchées.
« On n’est pas bien là ? »
La guitare bien « fat » d’Emmanuel annonce dans la foulée Shoot Shoot aux effluves grungy. La fosse s’agite sous des lumières éblouissantes. Le groupe alterne passages tendus et lâchages heavy. Des spectateurs ne résistent pas à l’appel du crowd surfing et on les comprend ! « Vas-y Manu. Balance le track qui tue » lance José à son acolyte. Une grosse guitare baveuse à souhait envoie le riff de Brother. Le frontman lève le doigt et provoque immédiatement des cris dans la fosse. Une énergie conquérante se dégage de la scène et irradie La Cigale. Les premiers rangs se pressent les uns contre les autres et se mettent à sauter joyeusement.
Sans plus attendre, Stuck in the Sound distille l’intro hyperactive de Delicious Dog. Les lumières clignotent furieusement. Derrière ses fûts, François se régale. Après cette entame musclée, le groupe se fait plus aérien. On apprécie cette vibe à la At the Drive-In. La fosse se bouscule et l’heure du premier stage diving sonne. Le quatuor est bien en place et s’arrête net comme un seul homme. Il est temps pour José de rabattre sa capuche sur ses épaules. La chaleur est palpable. Let’s Go prend le relai. Le rythme se ralentit mais pas pour longtemps. « On n’est pas bien là ? » lance le frontman avant d’enchaîner sur Pursuit, nouvelle chanson qui transpire l’urgence.
« Y’en a qui veulent que l’on chante en Français ici ? »
Stuck in the Sound lève ensuite le pied avec le poppy Who’s the Guy qui dénote avec le reste de son répertoire. « C’est une nouvelle chanson qu’on a composée il y a une demi-heure » annonce José avant de partir dans un grand n’importe quoi à base de « Troom La La » ponctué par un cinglant « C’est vraiment de la merde ». « Y’en a qui veulent que l’on chante en Français ici ? ». La Cigale s’insurge et Stuck in the Sound enchaine avec l’effréné Don’t Break the Bar Please Dumbo! extrait de son premier opus Nevermind the Living Dead. Ce titre tout en percussions ravit la salle parisienne.
Après avoir fait jouer le public en le faisant hurler, José donne le départ du massif Cramp, Push and Take It Easy!. François envoie des parties de batterie assassines sous les stroboscopes. C’est très bon. Stuck in the Sound se pose en douceur puis résonnent le plus rock FM Silent and Sweet et le vitaminé Purple. Dans la foulée, les guitares redoublent d’intensité. José remet sa capuche pour Ouais, extrait du deuxième album Shoegazing Kids. Arno propose une ligne de basse démoniaque. Des stages divings accompagnent les riffs de guitares en fusion. La Cigale approuve par une gigantesque ovation.
Le groupe se contorsionne sur scène dans une ambiance proche du delirium tremens
« On vous la dédicace » lance le frontman pour annoncer Toy Boy, le single qui a fait connaître le groupe à ses débuts. La fosse devient un vaste bain bouillonnant. Stuck in the Sound s’arrête au milieu du morceau. José fait hurler le public « vas-y ! » avant de repartir en fanfare, sa guitare tenue à la verticale. Toy Boy reste incontestablement l’un des meilleurs morceaux du groupe. Les Parisiens enchaînent sur It’s Friday. Galvanisé, José tente un « faites du bruit ! » pour accompagner cette nouvelle cavalcade indie rock. Sur un break, la Cigale tape vigoureusement dans les mains. La musique reprend de plus bel et les stage divings avec elle. Le groupe se contorsionne sur scène dans une ambiance proche du delirium tremens. Il est 21h50. Stuck in the Sound se sauve.
Après la minute syndicale d’applaudissements et de sifflets, le quintette revient sur scène. Il redémarre en douceur avec Criminal et Tender. « Merci d’être venus aussi nombreux. Putain de merde. Ça fait dix ans ! ». Les guitares annoncent alors le classique des concerts du groupe Teen Tale. Cette chanson pop se mue en une musique heavy et répétitive débouchant sur une montée quasi-extatique. La Cigale prend l’ascenseur pour le Paradis sur ce final intense. Stuck in the Sound se place au centre de la scène et fait un salut collectif sous des lumières éblouissantes. Aux applaudissements, s’ajoutent sifflets, hurlements et tapements de pieds lorsque le groupe quitte à nouveau la scène.
« On a booké un Olympia, nous les bolos de Montreuil »
Devant autant de boucan, Stuck in the Sound revient une deuxième fois. Après les remerciements de rigueur au staff, les Parisiens remettent la gomme avec Bandruptcy dont la basse prend aux tripes. Ce titre débridé tout en rupture joue les prolongations sous des stroboscopes agressifs. Il débouche sur Don’t Go Henry. Arno rejoint José au micro pour gueuler un petit coup (ça fait du bien). La fosse bouge furieusement. Le frontman s’époumone dans le micro sur un final endiablé. Le groupe est en sueur, à bout de souffle. Il applaudit la salle pour la remercier de son accueil. « Y’a un truc de ouf. On a booké un Olympia, nous les bolos de Montreuil. C’est le 20 octobre » conclue José avant de quitter la scène définitivement.
Après 1h30 de concert, la Cigale se vide rapidement. Stuck in the Sound l’a bien mise dans sa poche. Rendez-vous est pris pour une deuxième claque en octobre.
LA SET LIST COMPLÈTE :
ZAPRUDER
SHOOT SHOOT
BROTHER
DELICIOUS DOG
LET’S GO
PURSUIT
WHO’S THE GUY
DON’T BREAK THE BAR PLEASE DUMBO!
CRAMP, PUSH AND TAKE IT EASY!
SILENT AND SWEET
PURPLE
OUAIS
TOY BOY
IT’S FRIDAY
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CRIMINAL
TENDER
TEEN TALE
:::
BANDRUPTCY
DON’T GO HENRY
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Pierre Rigae ///
Arno Bordas Cigale Emmanuel Barichasse François Ernie José Réis Fontao Stuck in the Sound