Photos A Place to Bury Strangers @ La Boule Noire 2012
Estampillé groupe le plus bruyant de New York, le trio A Place to Bury Strangers venait nous déboucher les oreilles en investissant la Boule Noire (Paris). Ce concert avait lieu entre la sortie de son EP Onwards to the Wall et la parution de son nouvel opus Worship prévue pour juin prochain. Let there be loud !
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Ce soir, A Place to Bury Strangers a décidé de commencer tôt. Dès 20h35, le trio se place sur scène dans la pénombre. La guitare monte et, pan, les projecteurs s’allument pour accompagner la première charge d’I Know I’ll See You. Le frontman Oliver Ackermann se bat déjà avec un ennemi invisible alors que se déroule cette première chanson embrumée et vaporeuse.
Les explosions de guitare noisy figent la Boule Noire comme un lapin dans les phares d’une voiture
Après cette entame plutôt tranquille quand on connaît la violence dont est capable le groupe, une intro à la Cramps nous plonge illico dans les eaux troubles de Deadbeat. Les explosions de guitare noisy, accompagnées d’une batterie et d’une basse linéaires, figent la Boule Noire comme un lapin dans les phares d’une voiture. Dion Lunadon (basse) et Olivier font le show. Le tout s’achève dans un larsen…
A la batterie, Jay Space annonce Ego Death. La fumée envahit la moitié de la salle dans une ambiance « couteau sous la gorge » à l’intensité progressive. A Place to Bury Strangers se fait ensuite plus conquérant avec So Far Away, extrait de son nouvel EP. Les musiciens ne sont plus que des ombres à peine perceptibles derrière l’écran de fumée pour le fantomatique et up tempo To Fix the Gash in Your Head. Les New-Yorkais font beaucoup de bruit au point que la voix d’Oliver est presque imperceptible. La section rythmique déverse l’Apocalypse sur les premiers rangs avec les vigoureux Missing You et I Lost You. Jay matraque ses fûts comme un damné.
La Boule Noire a eu ce qu’elle méritait : une heure de bruit et de fureur aux portes de l’Enfer
A Place to Bury Strangers se met ensuite en tête de réveiller l’armée des morts avec l’hypnotique Lost Feeling. La fumée se dissipe et, miracle, le trio est à nouveau visible. Le final en apothéose est salué par une ovation. Entre les morceaux, Olivier ne lâche pas un mot. La musique parle pour lui. Un vacarme étourdissant annonce I Lived My Life to Stand in the Shadow of Your Heart. Sur l’écran derrière le groupe, se dessine une pleine lune. Oliver s’empare d’un projecteur et balaie la fosse alors que la section rythmique se lance dans un break frénétique. La déferlante sonique reprend de plus belle dans l’obscurité la plus totale.
Les fumigènes envahissent à nouveau la salle. La scène disparaît alors que se met à résonner Ocean à l’intro 100% noisy. Des stroboscopes aveuglants font leur apparition. Épileptiques s’abstenir… Sur ces bonnes décharges, A Place to Bury Strangers quitte la scène. Il met peu de temps à revenir et propose deux titres extraits de son nouvel EP : le vigoureux Onwards to the Wall et la cavalcade Nothing Will Surprise Me. Les premiers rangs se bousculent gentiment. Avant de partir définitivement, Dion lâche un petit « merci ». Il est 21h35. La Boule Noire a eu ce qu’elle méritait : une heure de bruit et de fureur aux portes de l’Enfer.
LA SET LIST COMPLETE :
I KNOW I’LL SEE YOU
DEADBEAT
EGO DEATH
SO FAR AWAY
TO FIX THE GASH IN YOUR HEAD
MISSING YOU
I LOST YOU
LOST FEELING
I LIVED MY LIFE TO STAND IN THE SHADOW OF YOUR HEART
OCEAN
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ONWARDS TO THE WALL
NOTHING WILL SURPRISE ME