Photos The Dandy Warhols @ L’Olympia 2012
Il y a deux ans, The Dandy Warhols s’était produit au Bataclan à l’occasion de la sortie d’un best of. Cette fois-ci, les Américains revenaient à Paris avec leur tout nouvel opus This Machine pour un concert à l’Olympia en forme de bilan de carrière.
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En ce dimanche soir, il ne fallait pas arriver en retard. Alors que la salle parisienne est déjà bondée, les silhouettes des quatre dandys apparaissent dans la pénombre de la scène dès 20h10. Des fumigènes inondent les premiers rangs. Une onde sonore monte. Le décor est planté. Le décollage est imminent.
Les Dandy Warhols, c’est avant tout un concept
Dès les premiers accords de guitare de Courtney Taylor-Taylor, l’Olympia reconnaît Mohammed et tape des mains. Une lumière unique éclaire le frontman qui chante de sa voix grave et posée, soutenue par le batteur Brent DeBoer. L’entrée en matière est cool. La guitare pleine de reverb de Peter Holmström caresse les oreilles. En ce début de show, les Dandy Warhols distillent un best of qui fait bien plaisir à entendre. We Used to Be Friend, avec des arrangements plus rock que la version album et une Zia McCabe qui assure comme à son habitude la basse aux claviers… Le classique des classiques emblématiques Not If You Were the Last Junkie on Earth, annoncé par une incantation shamanique… I Love You, aux allures de chansons des Pixies et aux accents 90’s… Good Morning… You Were the Last High… L’Olympia est aux anges et la prestation est à la hauteur des espérances.
Après cette première fournée de classiques, les Dandy Warhols proposent un détour par leur nouvel opus This Machine avec I Am Free annoncé par un riff presque à la AC/DC. Courtney est plus incisif à la voix mais le groupe reste toujours dans une vibe pop rock qui donne envie de boire des boissons fraîches à la plage. Le groupe enchaîne avec Holding Me Up, un titre dont la suite d’accords rappelle d’autres chansons de la formation de Portland (Oregon). Cela nous fait dire que les Dandy Warhols, c’est avant tout un concept : faire des chansons cool même si c’est un peu toujours la même formule à chaque fois.
L’explosion a réellement lieu quand résonnent les premiers toms de Bohemian Like You
Ceci dit, les Américains nous proposent un visage un peu différent avec Enjoy Yourself, plus rock et très The Cars dans l’esprit. Plus grunge avec Sad Vacation… A la fin de cette chanson, Courtney précise qu’il s’agit du nouveau single et que ce n’est pas la chanson de Johnny Thunders… L’exploration de This Machine s’interrompt le temps de You Come in Burned sur lequel le frontman quitte sa guitare pour des percussions et un trip plus dansant sous acide. La visite reprend avec le doux Well They’re Gone sur lequel Zia joue du melodica. Peter sort un archet pour l’occasion.
Dans la foulée, Courtney reste seul sur scène. « On revient aux choses sérieuses. Vous allez m’aider. On va chanter ensemble » annonce-t-il avant de jouer une version courte de Everyday Should Be a Holiday reprise en choeur par un Olympia nostalgique. Le groupe le rejoint ensuite pour le conquérant The Autumn Carnival mais l’explosion a réellement lieu quand résonnent les premiers toms de Bohemian Like You. De joyeux sauts font trembler le sol de l’Olympia. Tout le monde chante en choeur. L’ovation est titanesque.
Courtney, galvanisé par l’euphorie générale, hurle dans le micro
Les Dandy Warhols ne s’arrêtent pas en si bon chemin et distillent coup sur coup deux autres titres de Thirteen Tales from Urban Bohemia : Get Off (nouveau tremblement de terre dans la salle, nouvelle ovation) et Horse Pills. Courtney, galvanisé par l’euphorie générale, hurle dans le micro. On assiste au climax du concert. L’ambiance retombe un peu avec Wasp in the Lotus plus posé mais toujours massif. Les accords et les nappes aériennes de Godless viennent remettre un peu de baume au coeur des spectateurs qui imitent à merveille le son de la trompette… Avant de partir, les Dandy Warhols livrent Country Leaver.
A la fin de cette chanson, le quatuor quitte la scène et les lumières se rallument. Des spectateurs commencent à partir alors qu’il n’y a même pas eu de rappel. Zia fait son apparition et motive les troupes. Rejointe par ses camarades, elle donne tout sur Boys Better, hymne shoegaze par excellence. A la fin, la claviériste reste seule en scène et s’amuse sur ses programmations electro. « Merci Paris. On vous aime ! » lâche-t-elle avant de quitter la scène, mettant un point final à une prestation de près d’1h50. Bilan de cette soirée : un best of des Dandy Warhols, des nouveaux morceaux qui passent bien sur scène, bref un concert très réussi. Merci !
LA SET LIST COMPLÈTE :
MOHAMMED
WE USED TO BE FRIENDS
NOT IF YOU WERE THE LAST JUNKIE ON EARTH
I LOVE YOU
GOOD MORNING
YOU WERE THE LAST HIGH
I AM FREE
HOLDING ME UP
ENJOY YOURSELF
SAD VACATION
YOU COME IN BURNED
WELL THEY’RE GONE
EVERY DAY SHOULD BE A HOLIDAY
THE AUTUMN CARNIVAL
BOHEMIAN LIKE YOU
GET OFF
HORSE PILLS
WASP IN THE LOTUS
GODLESS
COUNTRY LEAVER
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BOYS BETTER
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
16 choses que vous ne saviez pas sur les Dandy Warhols
« Le documentaire Dig (2004) est consacré à la rivalité entre les Dandy Warhols et le Brian Jonestown Massacre, deux groupes issus de la scène rock de Portland (Oregon). Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à la formation emmenée par Courtney Taylor-Taylor ! » hurlez-vous devant votre écran. Êtes-vous absolument sûr de tout savoir sur les Dandy Warhols ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 16 anecdotes méconnues sur le groupe.