Photos The Hives @ La Gaîté Lyrique 2012
L’occasion de voir The Hives dans une salle à dimension humaine telle que la Gaîté Lyrique, ça n’arrive que peu de fois dans une vie. Lors de la sortie de leur précédent opus The Black and White Album, les Suédois avaient investi le Bataclan avant de remplir le Zénith de Paris. Pour leur nouvelle livraison Lex Hives, qui paraîtra le 4 juin prochain, ils avaient jeté leur dévolu sur la Gaîté Lyrique en attendant un passage en novembre prochain au Zénith de Paris et dans toute la France. L’histoire se répète mais elle est toujours aussi belle…
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Il n’y a pas de première partie ce soir. Les Hives occupent toute la place et c’est bien normal. Il faut donc attendre 20h15 pour que les portes de la Gaîté Lyrique s’ouvrent enfin. En une demi-heure, la salle se remplit à ras bord. Le temps de faire un tour dans ce lieu magnifique, où se côtoient moulures et meubles design, et il est temps d’accueillir le quintette tant attendu. Au fon de la scène, s’étale un grand drap représentant une sorte de Master of Puppets qui tire les ficelles… A 21h05, la salle s’obscurcit. L’excitation monte.
Les Hives sont indépendants et ça leur va bien
Ça fait depuis avril 2008 que les Hives n’ont pas mis les pieds à Paris. Entre temps, ils n’ont pratiquement pas arrêté de tourner et se sont séparés d’Universal avec qui ils avaient sorti leur deux derniers opus. Ils ont financé l’enregistrement, produit et sorti via leur propre label leur nouvel opus. Bref, les Hives sont indépendants et ça leur va bien. On est heureux de les retrouver.
Mais les Suédois savent se faire désirer. Une musique d’introduction grandiloquente ambiance « nosferatus » s’élèvent dans la salle. Chris Dangerous fait finalement son apparition et s’installe derrière la batterie, vêtu d’un chapeau haut de forme, d’une chemise blanche et d’une redingote noire. Il lance un beat linéaire et énergique. Matt Destruction (basse), Vigilante Carlstroem (guitare)et Nicholaus Arson (guitare) arrivent enfin. Ce dernier chauffe la salle immédiatement. La réponse de la Gaîté Lyrique ne laisse pas l’ombre d’un doute sur son intention de soutenir ses idoles. Après l’arrivée remarquée d’Howlin’ Pelle Almqvist (chant), les Hives démarrent leur prestation avec la nouvelle chanson Come On! dans une formule classique à base de riffs cinglants, de batterie tendue et de paroles simplistes.
« Est-ce que ça ressemble à une tea party ? »
Les Hives poursuivent avec le robotique, répétitif et classique Try It Again. « Vous avez l’air d’être en forme, les Français » lance Pelle dans un jargon mi-français mi-anglais. Le groupe distille alors le petit nouveau Take Back the Toys, rock mid-tempo qui fait sauter de plaisir la salle. Il propose à cette occasion un break basse/batterie imparable. « Est-ce que ça ressemble à une tea party ? Non. Ça ressemble à un putain de concert de rock ‘n roll. Are you ready to rock ? » enchaîne le frontman. Les Suédois s’engouffrent dans la brèche avec You Got It All… Wrong, que l’on pourrait qualifier d’épilectrique tant il est à la fois électrique et épileptique. A la batterie, Chris est au taquet. Des premiers crowd surfings saluent cette décharge énergique. Pelle descend au niveau des premiers rangs, histoire d’attiser le feu.
L’euphorie ne désemplit pas avec Walk Idiot Walk repris en choeur par la Gaîté Lyrique. Le son est particulièrement bon. Sans plus attendre, les Hives enchaînent avec Main Offender qui renvoie tout le monde dix ans plus tôt à l’époque où le groupe s’était fait connaître. Pelle monte sur les retours placés aux extrémités de la scène. Son frère Nicholaus envoie des bisous au public. La communion est totale. « On a un nouvel album qui arrivera en juin. On va vous jouer des nouveaux morceaux » annonce Pelle. Il entonne d’une voix grave My Time Is Coming, une chanson qui revient rapidement à la formule classique des Hives mais rien de bien spécial. Sans aucun doute, les deux stars du groupe sont Pelle et Nicholaus. Ils sont suivis en permanence par des projecteurs. De temps en temps, des ninjas montent sur scène pour régler le matériel.
« Vous sentez le fromage et le vin, j’aime ça »
« Merci beaucoup, mes amours » lance le frontman avant que ne résonne le frénétique No Pun Intended. A la fin du titre, Pelle gagne du temps pour que le groupe puisse reprendre son souffle, notamment Chris qui a été particulièrement mis à contribution. D’ailleurs, le quintette est en sueur et il fait tomber les redingotes mis à part Vigilante Carlstroem, attaché à son costume rétro jusqu’au bout. Les Hives livrent ensuite la nouvelle chansons Wait a Minute aux accents pop qui donne irrésistiblement envie de twister. « Vous sentez le fromage et le vin, j’aime ça » lance le frontman, qui décidément ne tarit pas d’éloges à notre égard. Le groupe poursuit avec Won’t Be Long avant de balancer le classique Hate to Say I Told You So et son fameux break de basse. Pelle en profite pour faire tournoyer son micro tel un Roger Daltrey au meilleur de sa forme.
« C’est le grand final. Une nouvelle chanson de notre nouvel album » annonce le frontman. « Die Alright ! » hurle un spectateur. « Non, Die Alright, c’est sur un autre album, crétin ! » répond Pelle. Les Hives rentrent alors dans le lard avec Patrolling Days, un bon titre d’une efficacité redoutable, propice aux derniers crowd surfings de la soirée. Les Suédois quittent la scène au bout de 45 minutes. Après cinq bonnes minutes d’attente, ils reviennent pour le rappel.
La voix trafiquée du nouveau single Go Right Ahead résonne et ça repart pour un tour. Pour achever la soirée et le public, les Hives enchaînent avec Tick Tick Boom. Ils stoppent net le titre au milieu et se fige comme ils en ont l’habitude. Sur la reprise, Pelle demande à la salle de lui laisser un passage au milieu et, tel Moïse devant la Mer Morte, le miracle se produit. Il descend au milieu des spectateurs. « Vous pensez quoi du show ? ». Il remonte la salle en hurlant un « yeahhhhh ! » qui annonce le « boom » final. Le quintette se place au centre de la scène et salue les spectateurs qui lui renvoient une énorme ovation. Nicholaus sort en dernier. Il est 22h05. Ce fut court mais intense. Tack så mycket les Hives (merci beaucoup en suédois, à ne pas confondre avec « on a eu chaud aux miquettes ») ! Seule déception : encore une fois, on a cherché Randy Fitzsimmons, sixième membre mystérieux de la formation, auteur de toutes les chansons du groupe, mais on ne l’a pas trouvé… Rendez-vous est pris le 29 novembre 2012 au Zénith de Paris !
LA SET-LIST COMPLÈTE :
COME ON!
TRY IT AGAIN
TAKE IT BACK
YOU GOT IT ALL… WRONG
WALK IDIOT WALK
MAIN OFFENDER
MY TIME IS COMING
NO PUN INTENDED
WAIT A MINUTE
WON’T BE LONG
HATE TO SAY I TOLD YOU SO
PATROLLING DAYS
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GO RIGHT AHEAD
TICK TICK BOOM
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
10 choses que vous ne saviez pas sur les Hives
« Au sein des Hives, Pelle Almqvist, alias Howlin’ Pelle, et Niklas Almqvist, alias Nicholaus Arson, sont frères. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à ce fleuron du punk rock scandinave ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour des costumes noirs et des cravates blanches. Êtes-vous vraiment sûr de tout savoir sur les Hives ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 10 anecdotes méconnues sur le groupe.