Photos The Offspring @ Le Bataclan 2012
A quelques semaines de la parution de son neuvième album Days Go By, The Offspring tourne à travers le monde avec deux set-lists. L’une réservée au club où il reprend son deuxième album Ignition en intégralité et l’autre en forme de best of jouée en festival. Au Bataclan, c’est donc la set-list dédiée aux 20 ans d’Ignition qui a été proposée au public parisien. Inutile de dire que l’on a eu de la chance !
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
On a rarement vu un Bataclan aussi excité. En attendant l’arrivée de The Offspring, les spectateurs sifflent, applaudissent et scandent le nom du groupe. A 20h55, on croit que l’heure de la libération va sonner quand la musique d’ambiance s’arrête soudainement. Mais au lieu de cinq Californiens, on voit débarquer un fan français. Le bonhomme vient faire sa demande en mariage. « Merci à Offspring, c’était impossible de rêver d’un truc comme ça ! ». Sa prétendante fend la foule et vient le rejoindre sur scène. Elle accepte la demande sous une salve d’applaudissements. Dans la foulée, les enceintes crachent Lithium de Nirvana. Le Bataclan chante en choeur.
« Ce soir, on va jouer Ignition ! »
A 21h, The Offspring se présente sur scène calmement. « J’allais demander à Noodles de m’épouser aujourd’hui mais, du coup, je ne vais pas le faire » plaisante le frontman Dexter Holland. « Ce soir, on va jouer Ignition ! ». Dans la foulée, le groupe démarre pied au plancher Session, le morceau d’ouverture de l’album. Une vague punk galopante submerge le Bataclan. Dexter descend au niveau des premiers rangs pour serrer quelques paluches. Bonne ambiance.
The Offspring poursuit l’exploration de la tracklist d’Ignition avec We Are One. La fosse se bouscule et les premiers corps sont éjectés du bain bouillonnant par la sécurité. A la batterie, Pete Parada soutient un rythme musclé. A la guitare, Noodles joue des solos simples derrière ses lunettes à triple foyer. La formule de The Offspring n’a pas pris une ride. Dexter empoigne ensuite une guitare pour Kick Him When He’s Down, un titre plus heavy. Noodles annonce ensuite la nouvelle décharge d’énergie adolescente en envoyant le riff de Take It Like a Man. Ça fait du bien d’entendre ces morceaux directs et de ne pas voir s’empiler les gros hits de la formation.
« J’ai de l’herpès mais ce n’est plus contagieux »
Dexter lâche la guitare le temps de Get It Right. Noodles donne sa bière aux premiers rangs. « J’ai de l’herpès mais ce n’est plus contagieux » lance-t-il. La fosse se met à pogoter joyeusement et chante en choeur. Le guitariste envoie dans la foulée l’intro pleine de chorus, typiquement grunge, de Dirty Magic. L’ambiance devient plus lourde et sombre. Pete Parada enchaîne comme un forcené avec la batterie speed d’Hypodermic. Il explose ses fûts pour annoncer Burn It Up. Le Bataclan devient un immense trampoline.
L’énergie reste au top avec No Hero. Les tonalités hard rock de L.A.P.D. enfoncent le clou. Le punky Nothing for Something défoncent la planche. Le puissant Forever and a Day réduit en miettes la planche… Riffs simples, énergie totale. Ignition se termine sous un tonnerre d’applaudissement. « Vous voulez d’autres chansons ? Prenez un verre, on revient dans 5 à 10 minutes » lance Dexter.
La formule se répète inlassablement mais, en live, c’est toujours bon !
Le bar est évidemment pris d’assaut mais tout le monde à le temps de se servir quand le groupe revient sur scène sur les coups de 22h. « 1664, je parle Français » plaisante Dexter en regardant sa bière. Trêve de plaisanterie. La deuxième partie du concert va envoyer du classique. Ça commence par All I Want, filmé par une marée de portables. Autant dire que ça redémarre très fort. « Back off your rules ! »… « Cette chanson à 25 ans » annonce le frontman pour présenter Beheaded, extrait du premier album du groupe. Dexter s’époumone sur ce titre punk dont le break fait un peu penser aux Stooges. La formule se répète inlassablement avec You’re Gonna Go Far, Kid mais, en live, c’est toujours bon !
« On a un nouvel album qui arrive. C’est le titre de l’album » lance Noodles pour introduire Days Go By. Le nouveau single des Californiens est plus pop que tout ce qu’on a pu entendre ce soir, comme s’ils voulaient chasser sur les terres des Foo Fighters. Dans la foulée, Pete Parada annonce à la batterie l’incontournable Come Out and Play, le morceau qui avait propulsé la carrière du groupe en France et dans le monde entier. Cet extrait de Smash fait forcément bouger tout le monde. The Offspring reste dans la même période avec le furieux Nitro (Youth Energy). Il présente ensuite le nouveau morceau The Future Is Now qui sonne très 90’s. Les bousculades se poursuivent dans le Bataclan.
« Il y a eu une demande en mariage ce soir, c’est la première fois pour nous. On est très content »
The Offspring ne relâche pas la pression avec Staring at the Sun, extrait d’Americana. Les lumières éblouissent la salle. C’est l’heure du dernier défouloir collectif ou presque… Les Américains partent en coulisses. Le Bataclan scande « Offspring, Offspring ! » et, comme prévu, le groupe revient sous les acclamations. Noodles arrose les premiers rangs avec de l’eau. « Vous êtes chauds ? Vous êtes prêts pour quelques titres en plus ? » lance-t-il. Le Bataclan est visiblement prêt. Le public devient totalement euphorique sur le hit single Pretty Fly (For a White Guy). The Offspring dégaine ensuite le riff impulsif de The Kids Aren’t Alright. Il donne à la fosse ce qu’elle veut entendre. « Merci beaucoup d’être venu ce soir. Il y a eu une demande en mariage ce soir, c’est la première fois pour nous. On est très content » lance Noodles.
La fameuse intro chantée de Self Esteem se met alors en place. Dexter demande au Bataclan de chanter. La salle chante en choeur le premier couplet et le premier refrain. Le frontman reprend ensuite les rênes. Les derniers crowd surfings inondent la fosse. « Merci beaucoup. A la prochaine ! » lance Dexter avant de renvoyer tout son petit monde en coulisses. Le public scande brièvement « Offspring ! » puis rejoint la sortie. La sueur a coulé à flot. Les visages sont souriants après cette 1h45 de concert parfait entre titres underground et chansons grand public. Le groupe aura su rassasier les fans de la première heure et tous les autres. Bien joué.
LA SET LIST COMPLÈTE :
SESSION
WE ARE ONE
KICK HIM WHEN HE’S DOWN
TAKE IT LIKE A MAN
GAT IT RIGHT
DIRTY MAGIC
HYPODERMIC
BURN IT UP
NO HERO
L.A.P.D.
NOTHING FROM SOMETHING
FOREVER AND A DAY
:::
ALL I WANT
BEHEADED
YOU’RE GONNA GO FAR, KID
DAYS GO BY
COME OUT AND PLAY
NITRO (YOUTH ENERGY)
THE FUTURE IS NOW
STARING AT THE SUN
:::
PRETTY FLY (FOR A WHITE GUY)
THE KIDS AREN’T ALRIGHT
SELF ESTEEM
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
10 choses que vous ne saviez pas sur The Offspring
« Avant de se re-baptiser The Offspring, le groupe s’appelait Manic Subsidal. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse à The Offspring ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du punk. Êtes-vous certain de tout savoir sur le groupe ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 10 anecdotes méconnues sur The Offspring.