Photos King Tuff @ Le Point Ephémère 2012
Kyle Thomas est un mec qui ne manque pas de projets. Après avoir notamment officié au chant et à la guitare dans le groupe stoner Witch formé en 2005 par le papa de Dinosaur Jr. (J Mascis, à la batterie), il a fini par se lancer en solo. C’est donc sous le pseudonyme King Tuff que Kyle Thomas a agité la fosse du Point Ephémère (Paris). Keep on Movin’!
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La soirée commence avec le duo féminin Mensch. Né de la collaboration entre la chanteuse/guitariste Vale Poher et la bassiste Carine Di Vita, Mensch s’appuie sur une simple boite à rythmes et la voix un peu triste de Vale Poher, victime d’une légère extinction de voix ce soir-là. Les arpèges énergiques sont indéniablement envoutants, et l’audience ne manque pas d’y prêter une oreille attentive. La formation sait faire du bruit également, fournissant un set plutôt équilibré dans l’ensemble. Productif, Mensch a déjà un album et leur EP est disponible gratuitement depuis leur site internet. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…
Les morceaux plutôt courts (3 minutes en moyenne) se succèdent à une vitesse folle
Après une courte pause, Les quatre membres de King Tuff prennent place tandis que l’auditoire se regroupe devant la scène. Au milieu, Kyle Thomas, vêtu d’un t-shirt 69 et d’une vieille casquette, balance rapidement les premiers riffs d’Anthem de sa guitare SG bleue esquintée. A sa gauche, le bassiste en marcel sautille sur place, et il en sera ainsi tout le long du set. Le guitariste à la droite de Kyle seconde ce dernier parfaitement. D’ailleurs, les trois premiers morceaux suffisent pour témoigner de la cohésion de groupe, ces quatre-là sont sacrément bien calés. Relégué en fond de scène, le batteur compense sa place ingrate en tambourinant lourdement ses fûts. Il ne reste plus qu’à s’accrocher, car les morceaux plutôt courts (3 minutes en moyenne) se succèdent à une vitesse folle.
La salle n’est pas comble et tant mieux, cela laisse plus de place à tous ceux venus sauter en rythme, et ils sont nombreux. Kyle Thomas distribue des solos énergiques à chaque morceau, et finit par saluer ce petit monde à la fin de Wild Desire. Au-delà de la qualité technique du groupe, celui-ci se distingue grâce à la voix particulière de Kyle Thomas : à la manière de celle de Dylan Baldi (Cloud Nothings), la voix du frontman ne laisse pas indifférent, plutôt nasillarde, parfois fausse, tantôt aigüe tantôt grave… Just Strut, Lady et Alone & Stoned illustrent parfaitement le chant juvénile du bonhomme.
King Tuff a le chic pour trouver le bon riff
La fosse gagne en largeur et en adeptes. Sur Baby Just Break, King Tuff invite le public à participer et ce dernier répond présent. Pas difficile étant donné que King Tuff a le chic pour trouver le bon riff. Connection et Swamp of Love permettent de souffler un peu. Kyle Thomas assure ensuite la rythmique sur le début de Dancing on You permettant ainsi au second guitariste de taper un court mais jouissif solo. On arrive déjà à l’avant dernier titre de la formation : Bad Thing, l’occasion pour l’auditoire de galoper joyeusement. C’est donc au bout de 45 malheureuses minutes que Sun Medallion vient conclure le set.
Un rappel ? « Ok, one more » répond sobrement Kyle Thomas. On croit à la blague mais non, il n’y en aura pas une de plus. Dommage, car la salle semblait être mûre pour se laisser ambiancer le temps de quelques morceaux supplémentaires. Une autre fois, peut-être…
LA SET LIST COMPLÈTE :
ANTHEM
KEEP ON MOVIN’
WILD DESIRE
JUST STRUT
FREAK WHEN I’M DEAD
STRANGER
BABY JUST BREAK
LADY
ALONE & STONED
CONNECTION
SWAMP OF LOVE
DANCIN ON YOU
KING OF GUY
BAD THING
SUN MEDALLION
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ANIMAL