Photos Muse @ Bercy 2012
Hasard du calendrier, Muse se produisait à Bercy (Paris) quelques jours après le passage de Radiohead. A ses débuts, le trio britannique avait été comparé à ses ainés avant de s’émanciper totalement de cette comparaison au fil de ses albums. Aujourd’hui, Muse est au sommet et les 18 000 spectateurs réunis à Bercy pour le deuxième concert de la nouvelle tournée mondiale du groupe ne les auraient manqués sous aucun prétexte. Bilan : 2 heures intenses, bien plus amusantes que Radiohead…
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Avant d’accueillir Muse, le trio gallois The Joy Formidable prépare le terrain. La formation rock alternative sortira l’année prochaine son nouvel opus Wolf’s Law. Elle assure un set puissant d’une demi-heure, plein de promesses. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, Bercy est là pour voir Muse. Dès la première partie terminée, l’excitation gagne les rangs. Des olas font le tour des gradins.
Bercy mesure sa chance d’assister au deuxième concert de la nouvelle tournée mondiale du groupe
A 20h50, c’est l’effervescence. Les lumières s’éteignent et un instrumental grandiloquent annonce l’arrivée du trio. Quand Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard arrivent sur scène, le vacarme est assourdissant. Le trio propose une entrée en matière dubstep avec l’instrumental The 2nd Law: Unsustainable. Les basses font trembler la salle. Avec ces nouvelles sonorités, Muse prouve qu’il sait reprendre à son avantage les tendances musicales actuelles. Mais ce sera tout pour le dubstep ce soir. Heureusement…
Muse enchaîne avec le riff metal de Supremacy et sa grandiloquence à la Kashmir de Led Zeppelin. La voix de Matthew est au rendez-vous. Ses vocalises sont toujours hallucinantes. Bercy mesure sa chance d’assister au deuxième concert de la nouvelle tournée mondiale du groupe. La première date avait eu lieu à Montpellier. Les Anglais ont commencé par la France, certainement pour remercier leurs fans français de leur fidélité depuis leurs débuts, mais aussi parce qu’ils savent que, même s’ils se plantent pendant le show, le public leur pardonnera tout. La fosse s’agite les bras en l’air.
Comme toujours avec Muse, il y a un moment où ça pète
Le groupe poursuit avec Map of Problematique. Christopher se déplace avec une basse ornée de diodes bleues ou rouges selon les morceaux. Des écrans sont disposés de part et d’autre de Dominic. Le spectacle est total. Pour finir le titre, le trio envoie le riff grungy et couillu de Who Knows Who. Un nuage de fumée s’élève et une pyramide inversée descend du plafond. Pas le temps de reprendre son souffle. Muse assène le tube Supermassive Black Hole. Matthew se déplace sur l’avancée de scène pour s’approcher des premiers rangs. Le public est debout de la fosse au gradin. Seul petit problème, la voix est légèrement sous mixée… Dans la foulée, le gimmick de piano de Resistance transcende le public qui tape joyeusement des mains. Matthew se place au centre de la scène et emporte tout le monde avec sa voix sur cet hymne conquérant.
Muse s’attarde ensuite sur son nouvel album The 2nd Law avec Panic Station, un titre au beat et à la guitare funky à la Another One Bites the Dust de Queen. La machine à tube à l’air toujours de fonctionner. Suit le plus calme Animals sur lequel Matthew a l’occasion de montrer qu’il connaît bien ses gammes à la guitare. Comme toujours avec Muse, il y a un moment où ça pète. Animals ne déroge pas à la règle avec un final intense et extatique. Le frontman part ensuite en coulisses et laisse ses deux acolytes s’adonner à un jam de quelques minutes. Matthew revient au piano pour Explorers, une ballade sans grand intérêt. L’intérêt revient avec Falling Down que le groupe n’avait plus joué sur scène depuis une dizaine d’années. Des feuilles mortes tombent sur les écrans plaqués sur la pyramide. C’est un beau moment.
Plug in Baby rend Bercy euphorique
Muse continue de faire plaisir aux fans de la première heure quand Matthew joue seul à la guitare le premier couplet de Host pour la première fois depuis 1997. Cette chanson sert d’introduction à Time Is Running Out, toujours aussi efficace. Bercy chante en choeur et réserve une ovation au trio. La guitare crépite avant le démarrage de Liquid State chanté par Christopher. Le spectacle redescend un peu en intensité avec les nouvelles chansons Madness et Follow Me. Mais Muse ravive la flamme avec Undisclosed Desires et sa programmation lancinante. Dans la foulée, Plug in Baby rend Bercy euphorique. Matthew n’a même plus besoin de chanter les refrains tant les spectateurs sont au taquet. Sous une nouvelle ovation, Matthew nous gratifie d’un tapping victorieux.
Muse assène ensuite Stockholm Syndrome avant que la pyramide ne descende du plafond et fasse disparaître complétement le trio. Les écrans s’éteignent et marquent la fin du concert. 1h20, c’est un peu court. Bercy en redemande. Rapidement, des images apparaissent sur les écrans. Les spectateurs tapent des mains alors que la musique et des images de la video de Isolated System sont diffusées. Matthew se place en hauteur sur la gauche de la scène. Christopher se place en hauteur sur la droite. Le groupe dégaine son hymne révolutionnaire Uprising. Le public chante en choeur sous les stroboscopes. Cette chanson sonne comme un bouquet final alors que, sur la tournée précédente, elle annonçait le début des hostilités.
Matthew se transforme en Brian May à la guitare et en Freddie Mercury au chant
A la fin du titre, Christopher s’empare d’un harmonica. Muse joue The Man with a Harmonica, morceau légendaire du western Il était une fois dans l’Ouest. Le bassiste lance l’harmonica dans le public, signe du départ de Knights of Cydonia. Cette chevauchée s’accompagne de la diffusion des paroles sur la pyramide. Bercy chante en choeur et les spectateurs apparaissent sur les écrans. Il est 22h30 et les Anglais repartent à nouveau en coulisse. Ils reviennent au bout de trois minutes, qui semblent une éternité, pour un deuxième rappel entamé par le tube Starlight. On a l’impression qu’une énorme boule à facettes illumine la salle. Bercy bouillonne et accueille avec enthousiasme le bouquet final Survival. Sur ce titre, Matthew se transforme en Brian May à la guitare et en Freddie Mercury au chant. D’ailleurs, Bellamy, ça commence comme Brian May et ça se termine comme Freddie Mercury…
Les fumigènes envahissent la scène et la salle. Le trio disparaît. Il revient pour remercier chaleureusement son public. Ces deux heures de concert sont saluées par une immense ovation. Muse n’a pas râté son rendez-vous parisien et confirme son statut de dieu des stades. On a passé un bien meilleur moment qu’avec Radiohead quelques jours plus tôt…
LA SET LIST COMPLÈTE :
THE 2ND LAW : UNSUSTAINABLE
SUPREMACY
MAP OF PROBLEMATIQUE
SUPERMASSIVE BLACK HOLE
RESISTANCE
PANIC STATION
ANIMALS
MONTY JAM
EXPLORERS
FALLING DOWN
HOST
TIME IS RUNNING OUT
LIQUID STATE
MADNESS
FOLLOW ME
UNDISCLOSED DESIRES
PLUG IN BABY
STOCKHOLM SYNDROME
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THE 2ND LAW: ISOLATED SYSTEM
UPRISING
KINGHTS OF CYDONIA
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STARLIGHT
SURVIVAL
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
14 choses que vous ne saviez pas sur Muse
« Muse a lancé sa carrière en gagnant le tremplin Battle of the Bands en 1994. Oui, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse un tantinet à Muse » éructez-vous devant votre écran. Calmez-vous au nom du ciel. Êtes-vous vraiment certain à 100% de tout savoir sur Matthew Bellamy et sa bande. Pour le savoir, Pixbear a rassemblé 14 anecdotes concernant Muse.