Photos The Horrors @ Le Trabendo 2009
Quelques mois après un passage en plein jour à Rock en Seine (Saint Cloud), The Horrors retrouvait le 30 novembre 2009 l’obscurité du Trabendo (Paris) pour clôturer sa tournée européenne. Le quintet anglais revenait en France avec son nouvel opus Primary Colours paru en mai dernier chez XL Recordings/Beggars. Après une première partie nourrie aux années 80 assurée par Factory Floor, The Horrors s’est emparé des lieux à 21h pour un concert inoubliable.
Flactory Floor : un groupe qui fait de l’electro pas comme les autres
Factory Floor n’est pas un groupe comme les autres et son show est assez spécial. Le trio joue quasiment dans le noir. On aperçoit de temps à autres les visages de la chanteuse/guitariste et des autres membres du groupe mais ils ne montrent pas grand chose. On sent qu’ils sont là juste pour la musique. L’esthétisme, ils s’en foutent.
En 20 minutes de set, Factory Floor délivre un son robotique, assez sombre et, en même temps, dansant avec un son de guitare peu commun. La guitariste ne fait pas des riffs avec un mediator mais gratte sa guitare avec un archet de violon. C’est rare et forcément ça impressionne. En 3 titres, Factory Floor laisse le public sans voix mais il laisse surtout les spectateurs un poil frustré. Ils ont tout juste eu le temps de se dire que c’était intéressant.
The Horrors : bijou deep and chic
Emmené par Faris Badwan, frontman longiligne et pugnace, alliant la hargne des Ramones et le désespoir de Joy Division Faris Badwan séduit forcément les filles. Elles crient de toutes leur forces à l’arrivé de celui-ci sur scène. Les jeunes femmes scrutent les moindres pas de danse du frontman et en font autant dès qu’il se secoue de sa manière si particulière. On notera que les spectateurs sont assez réactifs. Lorsque Faris Badwan lève le poing, le public réagit aussitôt.
Mené par un chanteur à la voix baignée d’écho, d’une basse ronronnante et d’un clavier spectral, sorte de The Jesus and Mary Chain sous amphétamines, The Horrors passe en revue son deuxième opus en distillant un son unique et une déferlante de sonorités dark 80’s. Hypnotisé et en transe, le public est conquis dès la première note.
The Horrors fait voyager son public dans le temps
La dernière partie du concert transporte le public encore plus loin. Après quelques minutes de pause, The Horrors remonte sur scène pour un rappel. Il présente alors une reprise destructrice de Suicide Ghost River suivie de l’imparable Count in Fives, du dévastateur Sheena Is a Parasite et, pour couronner le tout, du noisy Gloves. Haranguant le public jusqu’à la dernière seconde, Faris Badwan et ses camarades finissent en apothéose. De quoi avoir envie de vivre dans l’obscurité et de finir ses vieux jours dans une grotte entouré de tous ses vinyles 80’s.
LA SET LIST COMPLÈTE :
MIRROR’S IMAGE
THREE DECADES
PRIMARY COLOURS
I CAN’T CONTROL MYSLEF
NEW ICE AGE
SCARLET FIELDS
I ONLY THINK OF YOU
WHOLE NEW WAY
WHO CAN SAY
SEA WITHIN A SEA
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GHOST RIDER (SUICIDE)
COUNT IN FIVES
SHEENA IS A PARASITE
GLOVES