Photos Festival Rock en Seine 2013 /// Jour 3
C’est avec des jambes lourdes que nous attaquons cette troisième journée de Rock en Seine édition 2013. D’autant plus lourdes que, c’est officiel, il pleut. Mais ça ne nous dissuadera pas d’aller retrouver sur scène System of a Down précédé de Eels, The Computers, Parquet Courts, Surfer Blood, Temples ou encore Chvrches. Découvrez toutes les photos de cette troisième et dernière journée du festival.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Que serait un festival sans boue ? Pas grand chose. Quel plaisir donc de marcher sur le site de Rock en Seine en cette journée pluvieuse. Sous une bruine fraîche, les hostilités commencent dès 14h30 sur la Grande Scène avec un nouveau groupe venu d’Outre Manche : Temples.
Temples, Surfer Blood…
Le quatuor anglais, signé chez Heavnly Recordings (Toy, Stealing Sheep, Charlie Boyer and The Voyeurs), ne déroge pas à la signature psyché du label. Emmené par le chanteur James Edward Bagshaw, le groupe a reçu les éloges de Noel Gallagher et Johnny Marr. Avec seulement deux singles au compteur (le troisième Keep in the Dark paraîtra en octobre 2013), Temples lance magnifiquement cette première journée avec sa mixture rock psychédélique à l’ancienne. A suivre…
Nous nous dirigeons ensuite sur la Scène de la Cascade pour (re)découvrir Surfer Blood dont le deuxième opus Pythons est récemment sorti. Le chanteur et guitariste John Paul Pitts mène son groupe à la baguette et, même si son charisme est fortement discutable, les chansons du groupe lorgne agréablement vers des influences indie rock 90’s, dans la lignée des Pixies. Il continue de pleuvoir mais le public est réceptif.
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The Computers, Eels…
Il pleut toujours lorsque les Britanniques de The Computers se présentent sur la Grande Scène pour défendre leur nouvel opus Love Triangles Hate Squares. Avec leurs costumes violets, les rockeurs plantent le décor d’entrée de jeu. Ils sont venus pour faire du rock ‘n roll à l’ancienne à mi-chemin entre les Hives et le Jim Jones Revue. Le frontman se place sur l’avancée de scène et joue sous la pluie pendant tout le concert. Il entame le set en expliquant que le groupe est venu pour arréter la pluie. Et ça marche ! Au bout de 30 minutes, la pluie s’arrête. Le bonhomme surexcité descend également dans la fosse pour danser avec un fan de System of a Down (son t-shirt le prouve !). Le contraste est saisissant et amusant. Un très bon moment.
On reste ensuite aux abords de la Grande Scène pour retrouver les vétérans indie rock Eels. Mark Oliver Everett, tout comme ses comparses, arrive habillé en jogging bleu marine à trois bandes avec un bandeau blanc autour de la tête. Les sportifs du dimanche ont sorti récemment l’album Wonderful, Glorious mais ils entament leur set avec un titre d’Electro-Shock Blues, Cancer for the Cure. Par la suite, Eels puise dans les chansons de ses multiples albums avec une préférence pour Hombre Lobo: 12 Songs of Desire, Fresh Blood et le désormais classique That Look You Give That Guy en tête.
Le frontman distribue des câlins à ses camarades et gratifie Rock en Seine d’innombrables « Oh ouiiii ! ». Les Américains s’amusent à reprendre Let It Be des Beatles avant de mettre enfin les gaz avec Go Knuckles! et Souljacker, Part I. Pour finir, un petit mash up entre My Beloved Monster et Mr. E’s Beautiful Blues. Il ne manquait que le soleil (et Novocaine for the Soul) pour profiter pleinement de ce concert réservé aux initiés…
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Parquet Courts, Chvrches, System of a Down
Sur le chemin qui nous mène ensuite vers la scène Pression Live pour assister au concert de Parquet Courts, on passe devant Is Tropical sur la Scène de l’Industrie, juste le temps d’entendre le single Dancing Anymore. Sur la Pression Live, Parquet Courts se présente peu avant 19h. Le ciel est gris et ça se prête plutôt bien à la musique du quatuor rock limite punk new-yorkais. Andrew Savage et ses potes présentent leur album Light Up Gold paru l’année dernière. Mentions spéciales à Borrowed Times et Stoned and Starving, deux pépites jouées pied au plancher par les Américains.
On aurait pu ensuite aller voir les Bloody Beetroots, mais non, l’electro italienne, ce n’est pas trop notre came. On reste donc sur la Pression Live pour expérimenter Chvrches. Le trio écossais ne sortira son premier album The Bones of What You Believe que le 22 septembre 2013 mais il a déjà bien rôdé ses chansons synth pop sur scène. La chanteuse Lauren Mayberry brille de mille feux. Sa voix porte les morceaux vers des sphères extatiques. Les spectateurs adhèrent et, nous, on se repose un peu avant de retrouver System of a Down sur la Grande Scène.
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Car, c’est bien là le grand rendez-vous du dimanche soir. Les métalleux américains de System of a Down, SOAD pour les intimes, n’ont pas sorti d’album depuis 2005 mais, qu’à cela ne tienne, le public de Rock en Seine est heureux de pouvoir les voir. Serj Tankian n’a rien perdu de son agilité vocale. Aerials, Suite-Pee, Prison Song, Psycho, Needles, B.Y.O.B, Chop Suey!, une chanson du guitariste sur son sexe… rien n’est laissé au hasard. Les Américains imposent le respect avec un son gigantesque et une maîtrise parfaite. Le clou est définitivement enfoncé en fin de concert avec Toxicity et Sugar. Les crowd surfings et les circle pits se multiplient au son des riffs acérés et de ces structures étranges qui ont fait la réputation du groupe.
C’est sur cette note maléfique que s’achève cette nouvelle édition de Rock en Seine. Merci à Ephélide de nous avoir permis de passer trois jours bien rock ‘n roll. A l’année prochaine !