Photos The Dead Weather @ Le Bataclan 2010
Après ses passages à la Cigale et à l’Olympia (Paris) l’année dernière et en attendant sa venue aux Eurockéennes de Belfort le 2 juillet, The Dead Weather remettait le couvert au Bataclan (Paris) en cette belle soirée du 30 juin 2010. A cette occasion, le supergroupe était précédé par The Cavaliers qui a servi un son rockabilly à souhait.
A 19h45, les Parisiens de The Cavaliers montent sur scène pour livrer un set surf rock et rockabilly. Le groupe se présente tout de noir vêtu, accompagné de belles guitares et d’une très belle basse. L’ambiance a du mal à décoller néanmoins quelques spectateurs apprécient. Ils suivent les notes avec leur tête. Avec leur set instrumental, les Cavaliers ne se laissent pas abattre par le public. Ca fait plaisir d’entendre du bon vieux son car, de nos jours, on n’en fait plus du comme ça. Après 30 minutes de concert, The Cavaliers quitte la scène visiblement content de sa prestation.
Les roadies jouent avec le public
Place maintenant aux roadies de Third Man Records aux looks de Blues Brothers. Tandis qu’ils s’activent pour préparer la scène comme il se doit, les fans plutôt jeunes du premier rang s’impatientent et s’occupent comme ils peuvent. Dix minutes avant l’arrivée de la tête d’affiche, les roadies s’amusent avec le public. Ils éteignent la lumière, les spectateurs crient aussitôt pensant que le show va commencer, mais rien. Les roadies jouent avec les nerfs des fans à plusieurs reprises.
Puis, cette fois-ci c’est le bon départ. Un oeil géant est projeté sur le fond de la scène tandis que les membres de The Dead Weather font surface un par un. Le public, lui, jubile.
On ne peut pas résister à Jack White et Alison Mosshart
Dès le début, Alison Mosshart, comme à son habitude, se lâche entièrement. La chanteuse des Kills nous offre un show qu’elle maîtrise à la perfection. Sa façon de vivre la musique est tellement unique, qu’on ne peut pas résister. On dirait qu’elle fait l’amour avec chaque note. Cette fille assume fièrement son attitude rock’n’roll. Elle s’allonge sur scène, elle caresse le sol, elle s’assied en tailleur. Tout venant d’elle paraît sublime.
Chapeau sur la tête, t-shirt noir imprimé « Blackstone! », chaussures blanches, Jack White, quant à lui, se la donne à sa manière. Il est bon comme à chaque fois à la batterie, à la guitare et au chant. Quand Jack White lève la tête au plafond et ferme les yeux, c’est le signe que les notes l’habitent. C’est un signe discret mais majestueux.
Jack White et Alison Mosshart se plaignent de la chaleur « but it’s so hot in here » et ils ont raison. Ce soir, le Bataclan ressemble plus à un sauna qu’à une salle de concert. Il fait tellement chaud qu’Alison Mosshart en remet une couche et lâche « it’s crazy ». Elle est toute en sueur et attrape plusieurs fois une serviette pour s’éponger. Ses fringues sont mouillées jusqu’au bout des pieds, preuve qu’elle se donne sans rechigner.
Un groupe qui fusionne et des fans exaltés
Dean Fertita se lâche plus que lors des deux derniers passages du groupe à Paris. Il semble de plus en plus à l’aise au sein de The Dead Weather et va chercher Alison Mosshart de temps à autres. Il assure comme une bête entre sa guitare, son clavier vintage et son micro. Entièrement porté par la musique, il regarde les spectateurs, et fait des pauses inconditionnellement rock. Jack Lawrence a un nouveau visage. Il a un bouc, des cheveux plus court. Il gesticule comme à son habitude derrière sa basse au son rondouillard.
Quand aux jeunes fans, ils pogotent, jumpent, et n’hésitent pas à toucher Alison Mosshart dès qu’elle se place au plus près d’eux. Leur fougue n’a d’égal que l’admiration sincère qu’ils portent à The Dead Weather. Durant le show, Alison Mosshart et Jack White remercient le public à plusieurs reprises. Le groupe distille 60 Feet Tall, Hang You From the Heavens, Hustle and Cuss, I’m Mad, No Horse, Cut Like a Buffalo ou encore Die by the Drop.
Au bout d’une heure de show conclu par Will There Be Enough Water?, le groupe se retire. The Dead Weather revient pour livrer un rappel de 2 titres et clôt le spectacle avec l’explosif Treat me Like Your Mother. Pendant cette chanson, un fan réussit à monter sur scène et se jette sur Alison Mosshart pour lui faire un bisou. Il est bien éduqué puisqu’il n’attend pas que la sécurité le vire pour regagner la foule, content de cet exploit. Que c’est mignon.
Un set court mais intense
En 1h10 de set, The Dead Weather a pioché équitablement dans ses deux albums Horehound et Sea of Cowards. Le show est court en raison de la chaleur excessive du lieu mais l’intensité et l’amour fusent de tout les côtés. Néanmoins, on aurait bien voulu en avoir un peu plus, sachant qu’habituellement les Américains jouent au moins 1h30.
Le mot de la fin : The Dead Weather nous a fait mourir de chaud, nous a fait vibrer et a produit un show succulent sans faille.
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
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