Photos Julian Casablancas @ La Cité de la Musique 2010
En pleine tournée d’été avec son album solo Phrazes for the Young, Julian Casablancas, leader des Strokes, honorait de sa présence La Cité de la Musique dans le cadre du festival Days Off 2010. Précédé des Parisiens de Candy Clash, le New-Yorkais, affaibli par des problèmes de voix, a délivré un set raccourci qui a laissé tout le monde sur sa faim.
Après 40 minutes de post punk et de pop proposées par Candy Clash, les lumières de la Cité de la Musique se rallument à 20h50. L’occasion pour les spectateurs d’admirer cette prestigieuse salle où il fait bon assister à des concerts. Climatisation, plafond élevé, parquet au sol… tout est réuni pour passer un bon moment d’autant plus que l’on va y retrouver Julian Casablancas.
En attendant l’album des Strokes
D’après ses prédictions, le nouvel album des Strokes ne paraîtra pas avant mars 2011. Le frontman du groupe est donc là ce soir pour défendre son album solo Phrazes for the Young comme il l’avait fait au Bataclan (Paris) en décembre dernier et comme il le fera dans toute l’Europe pendant le mois de juillet.
Il est 21h25, 15h25 à New York, quand le concert commence sur la musique instrumentale de Tourist. Les musiciens se mettent en place et Julian Casablancas apparaît finalement tout de rouge vêtu sous les acclamations du public. La formation entre dans le vif du sujet en proposant la reprise des Strokes Hard to Explain. La salle, transportée en 2001 à la sortie de Is This It, exprime son bonheur. Julian Casablancas est tordu sur son micro et lance des sourires béats. Ca commence très bien.
Problèmes de voix
Il enchaîne ensuite sur le frénétique Out of the Blue, extrait de son album solo, dont le refrain est repris en choeur par la Cité de la Musique. Au son des mélodies ravageuses, les bras s’agitent dans les airs. Julian Casablancas semble néanmoins avoir du mal à chanter. A la fin du morceau, il constate que le public est « loud ». Il ajoute qu’il va essayer de faire de son mieux. Il souffre de problèmes vocaux.
Suit River of Brakelights sous des lumières rouges. Sur ce titre sombre et inquiétant à la structure hypnotique, le chanteur se cramponne à son micro pour aller chercher les notes. On a mal pour lui et on se demande s’il va tenir jusqu’au bout. Malgré tout, le public l’encourage de toutes ses forces. Il a droit en retour à la reprise des Strokes Electricityspace tirée de First Impressions of Earth.
« Thanx Paris, shit »
Dans la foulée, les premières notes du single 11th Dimension résonnent. Jouée à deux claviers, cette chanson met tout le monde d’accord. Julian Casablancas livre ensuite Automatic Stop issu de Room on Fire. Après cette nouvelle incursion dans le répertoire des Strokes, le chanteur reprend son souffle et parle au public. Il lance nonchalamment « Thanx Paris, shit ». Il raconte que le groupe était en concert hier à un festival de jazz et qu’il a essayé un truc pour rigoler. « On va le refaire ce soir » lance-t-il avant d’envoyer une version alternative et écourtée de Ask Me Anything baptisée pour l’occasion Jazz Me Anything.
Il s’adresse à nouveau au public : « On veut faire une chanson de Noël en plein été ». Les fans comprennent immédiatement qu’ils vont avoir droit à I Wish It Was Christmas Today, pépite extraite de son album solo aux allures de chanson des Ramones. A la fin du morceau, stupeur, les lumières s’éteignent et le groupe quitte la scène après 30 minutes de concert…
50 minutes chrono
Julian Casablancas revient en lançant « Vous, le meilleur crowd ». Suit la reprise des Strokes The Modern Age pour le plus grand plaisir des fans de la première heure. Il enchaîne ensuite sur le rétro 4 Chords of the Apocalypse salué par quelques briquets dans l’assistance. Pendant la chanson, Julian Casablancas descend au niveau des premiers rangs. Il semble vraiment désolé de devoir quitter la scène si tôt mais il s’éclipse à nouveau.
Le chanteur revient néanmoins pour un deuxième et ultime rappel introduit par « on était terminés mais vous êtes… Love you guys ». Le groupe livre Glass et ses solos de guitares vertigineux. Ce titre marque la fin du concert. Julian Casablancas s’incline devant le public. Sifflets et applaudissements retentissent dans la Cité de la Musique. Les lumière se rallument au bout de 50 minutes de concert. Des fans manifestent leur mécontentement mais pas très longtemps. Ils se disent que le chanteur aurait très bien pu annuler sa prestation vu son état de santé et que, finalement, ils ont eu de la chance de le voir ce soir.
LA SET LIST COMPLÈTE :
HARD TO EXPLAIN
OUT OF THE BLUE
RIVER OF BRAKELIGHTS
ELECTRICITYSPACE
11TH DIMENSION
AUTOMATIC STOP
JAZZ ME ANYTHING
I WISH IT WAS CHRISTMAS TODAY
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THE MODERN AGE
4 CHORDS OF THE APOCALYPSE
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GLASS
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
Julian Casablancas : les 22 bonnes paroles d’un hyper-créatif perfectionniste
A la tête des Strokes, Julian Casablancas a mené le renouveau rock au début des années 2000 en tirant sur de vieilles ficelles. Au fil du temps, il s’est imposé comme un songwriter et un explorateur sonique avec sa formation de cœur mais également en solo et au sein de projets (pas si) parallèles. Pour lui rendre hommage, Pixbear a rassemblé 22 citations qui en disent long sur la personnalité de cet hyper-créatif perfectionniste.