Photos Yeah Yeah Yeahs @ Le Bataclan 2009
En cette veille de Fête du Travail, le Bataclan affichait complet pour la venue des Yeah Yeah Yeahs. Le trio était de passage un mois après la parution de son nouvel opus It’s Blitz mais, avant de les revoir sur scène, HTRK précédait les New-Yorkais.
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Originaire de Melbourne, HTRK livre un set de plus de 30 minutes. Le groupe se présente presque dans le noir complet. La présence de Jonnine Standish (chant, percussions) met hautement le groupe en valeur. Avec une voix sortie tout droit de la période psyché ou des années dark 80’s (au choix), un son de guitare crasseux et un tom basse linéaire, HTRK fait voyager dans le temps le Bataclan. Le groupe réussit à hypnotiser toute la salle. Les compositions sont le fruit d’un mélange assez spécial.
A la première écoute, on se dit que le côté sombre de la new wave les habite, puis, on se dit qu’il y a du Velvet Underground mais aussi du Sonic Youth là-dedans. On a donc du mal à les classer dans un genre. Cependant, l’essentiel, c’est de retenir la prestation marquée par un son peu banal.
Dès le premier titre, l’ambiance est déjà au sommet
Karen O et sa bande prennent possession de la scène. Dans une ambiance électrique, la chanteuse apparaît avec une cagoule, entourée de tubes luminescents roses. Une entrée des plus fracassantes. Sans un mot, l’énergie monstre et le charisme de Karen O envahissent la salle. Les Yeah Yeah Yeahs donnent le la avec un titre du dernier album. Les notes de synthé de Head Will Roll résonnent alors dans tout le Bataclan. La voix de Karen O rend le titre absolument délicieux puis les autres instruments rejoignent la composition très disco rock.
Dès le premier morceau, l’ambiance est déjà au sommet. On notera qu’un globe oculaire géant embellit le fond de la salle. On se sent observé en permanence… L’ oeil peut aussi se transformer en lune géante grâce à des jeux de lumières particulièrement bien soignés. Le son est juste à point. Ca claque fort bien comme on aime.
Cocktail rock, punk et electro
A la fin du premier titre, Karen O tombe le masque. Quel plaisir de voir sa belle gueule. Rockers to Swallow pointe le bout de son nez avec ses riffs de guitare inquiétants. Karen O s’allonge alors par terre, fait des pauses dignes d’une immense rockeuse, recrache l’eau qui tombe en fine pluie sur elle, occupe la scène de long en large et s’amuse avec les fans du premier rang. F*** rock’n’roll girl indeed !
Ebahi par le show, tout le monde est pendu à chaque faits et gestes de la frontgirl. Elle est phénoménale. Son personnage impressionne. Elle se livre sans retenue. Telle une pile électrique, elle amène la foule entière dans son délire extravagant. Pour leur part, Nick Zinner et Brian Chase sont concentrés, montrent peu d’émotions mais on se doute qu’ils savourent à leur manière.
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Les titres se suivent. Au moment où le fameux Gold Lion résonne, la foule manifeste de nouveau son contentement en hurlant et en sifflant de plus en plus fort. Pour mémoire, ce single a tellement cartonné qu’il a été repris dans la publicité du parfum Elle d’Yves Saint Laurent. Mais, pour l’heure, on met de côté les paillettes. Le show continue.
Le groupe enchaîne trois titres de l’album Show Your Bones. Les fans se lancent alors dans un « qui c’est qui fait trembler le plancher le plus longtemps ». Les murs du Bataclan, avoisinant une température de près de 35°, tremblent. Le public se remet à danser, à chanter, à sauter et à suer. La foule prend alors une bonne douche géante de sueur. Ce soir, les Yeah Yeah Yeahs servent leur cocktail rock, punk et electro pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Puis, c’est déjà la fin
Après 45 minutes de show, les Yeah Yeah Yeahs se retirent de la scène avec Y Control tiré du l’album Fever to Tell. Les riffs de guitare et la voix sont tellement somptueux que ça réveille de vieux souvenirs. Les larsens qui résonnent dans toute la salle marquent la fin du spectacle. Les Yeah Yeah Yeahs laissent un public surexcité. Sans temps mort, les spectateurs veulent une prolongation. Aussitôt, les balcons grondent, les applaudissements et les cris fusent de tous les côtés.
Après quelques minutes de récupération, les Yeah Yeah Yeahs reviennent sous une ovation tonitruante. Le groupe joue deux titres extraits de Fever to Tell : début du rappel en douceur avec Maps et final en apothéose avec Date with the Night. Ce single nous a tellement fait transpirer sur le dancefloor en 2003 que la fosse est prise à nouveau d’hystérie générale.
Puis, le rideau tombe. Cette fois-ci, c’est bel est bien terminé. Le groupe ne reviendra pas. Les lumières se rallument. La foule encore un poil bouillante prend le chemin de la sortie, un tantinet déçue que ce concert soit passé si vite. Mais qu’est ce que c’était bon !
LA SET LIST COMPLÈTE :
HEADS WILL ROLL
ROCKERS TO SWALLOW
DULL LIFE
GOLD LION
HONEYBEAR
CHEATED HEARTS
SKELETONS
SOFT SHOCK
ZERO
Y CONTROL
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MAPS
DATE WITH THE NIGHT
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
7 choses que vous ne saviez pas sur les Yeah Yeah Yeahs
« La chanteuse des Yeah Yeah Yeahs, Karen Lee Orzolek alias Karen O, est née de l’union d’un père polonais et d’une mère coréenne. Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse aux Yeah Yeah Yeahs ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du rock alternatif new-yorkais. Êtes-vous vraiment sûr de tout savoir sur le groupe ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 7 anecdotes méconnues sur les Yeah Yeah Yeahs.