Photos Gravenhurst @ La Flèche d’Or 2010
Nick Talbot a interrompu l’élaboration de son cinquième opus sous le nom de Gravenhurst pour accompagner Paul Smith (Maxïmo Park) sur sa tournée anglaise et européenne. Le songwriter faisait donc escale à la Flèche d’Or le 20 novembre dernier pour 35 minutes placées sous le signe de la grâce.
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« Je ne joue que des hits ce soir »
Il est 20h15 lorsque Nick Talbot pénètre discrètement sur la scène de la salle parisienne. Il allume son ampli puis branche sa guitare, s’accorde rapidement et fais signe à l’ingénieur du son de couper la musique d’ambiance. Le songwriter ôte ses chaussures et annonce : « Pour les 25 prochaines minutes, bienvenue à Gravenhurst ». Il commence son set par I Turn My Face to the Forest Floor, un titre riche en arpèges de guitare électrique. « J’ai des problèmes de voix. Si je tousse pendant le concert, ça ne fait pas partie du show » prévient-il déclenchant quelques rires dans l’assistance.
Gravenhurst poursuit avec Bluebeard d’une voix pénétrante puis demande à la salle de faire silence. C’est donc dans une ambiance religieuse qu’il interprète la ballade romantique au son cristallin Nicole. Nick Talbot a vraiment un look de geek qui aurait écrit ses chansons seul dans sa chambre. C’est touchant et le public l’applaudit chaleureusement. « Je ne joue que des hits ce soir » plaisante-t-il. « Ca vient de mon album plusieurs fois platine Flashlight Seasons » avant d’enchaîner sur Damage II. Il réserve ensuite à la Flèche d’Or deux nouvelles chansons qui figureront certainement sur son nouvel album à paraître l’année prochaine.
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« Pardon à la fille que j’ai prise pour une journaliste »
Le doux et mélancolique The Ghost of Saint Paul précède The Prize, une chanson sur laquelle Gravenhurst abandonne les arpèges pour des accords et un final en disto. Entre temps, le chanteur prend à partie une spectatrice qui parle trop fort. « Etes-vous journaliste ? D’habitude, ils viennent au concert et parle ». Il redemande le silence car, nous confiera-t-il une fois le concert terminé, le bruit l’empêche de sa rappeler des paroles.
Avant de jouer son dernier morceau, Nick Talbot s’excuse auprès de la spectatrice qui s’est mise à pleurer suite à ses remarques. « Je ne voulais pas vous offenser. Pardon à la fille que j’ai prise pour une journaliste. Je lui dédie cette chanson. C’est Black Holes in the Sand ». Ce titre s’achève sur des accords soutenus que Gravenhurst sample pour pouvoir y incorporer quelques estocades de disto. Penché sur ses pédales, il joue avec le son puis part sur un final bruitiste.
En 35 minutes, Nick Talbot a montré ce dont il était capable seul en scène. On espère le revoir prochainement avec plus de nouvelles chansons et un groupe à ses côtés.
LA SET LIST COMPLÈTE :
I TURN MY FACE TO THE FOREST FLOOR
BLUEBEARD
NICOLE
DAMAGE II
THE GHOST OF SAINT PAUL
THE PRIZE
BLACK HOLES IN THE SAND
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
Back in Time : le jour où Nick Talbot (Gravenhurst) nous a quittés
Il y a des jours mémorables dans l’histoire du rock et Pixbear vous les fait (re)découvrir. Le 2 décembre 2014, Nick Talbot nous quittait à l’âge de 37 ans. Retour sur la carrière de cet artiste sensible et torturé qui officiait sous le nom de Gravenhurst.