Photos 25ème année du festival Les Eurockéennes de Belfort 2013 /// Jour 3
Pour sa 25ème édition, l’incontournable festival des Eurockéennes de Belfort proposait exceptionnellement cette année 4 jours de concerts répartis sur 4 scènes, soit pas moins de 74 artistes pour contenter ses festivaliers. Pixbear n’était présent que le samedi et le dimanche. Retour en textes et en images sur les concerts du samedi en compagnie de Phoenix, Black Rebel Motorcycle Club, Dinosaur Jr., The Strypes, Lou Doillon, JC Satàn et Two Door Cinema Club.
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Avant même d’arriver sur la Presqu’ile de Malsaucy, on ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil à la météo – on se souvient encore de la tempête de l’édition précédente… – pour être tout de suite rassuré : grand soleil tout le weekend sur Belfort ! C’est donc en plein cagnard que débute le set des « jeunes talents » Griefjoy, sur la Scène de la Plage. Les quatre Niçois alignent des titres convaincants sur la demi-heure qui leur est consacrée, un temps bien trop court selon eux. On retiendra principalement leur titre entêtant Touch Ground rallongé par une belle instru, en attendant de les revoir pour un set plus complet.
The Strypes, Black Rebel Motorcycle Club…
On enchaine avec peut-être LA révélation scénique du festival pour les amateurs de rock-à-papa : The Strypes. Si les jeunes membres de ce quatuor rock ne réinventent pas la roue, on est forcé de constater le panache avec lequel ces Irlandais se déhanchent sur un rhythm & blues parfaitement cadencé. A revoir.
Puis vient le moment d’aller saluer la Grande Scène du festival pour la première fois de la journée. Visiblement, il est encore trop tôt pour le trio du Black Rebel Motorcycle Club, qui peine à s’approprier l’espace et son public. Robert Levon Been semble à peine réveillé, lui qui se plait pourtant à courir dans tous les sens sur de plus petites scènes une fois la nuit tombée (comme récemment au Trianon à Paris par exemple). On pointera également du doigt la piètre qualité sonore de ce set qui n’arrivera pas à séduire une fois les premiers rangs passés. Coté setlist, Black Rebel Motorcycle Club propose les morceaux du dernier album en ouverture (Let the Day Begin…), puis laisse place à quelques bons vieux « tubes » des premiers albums. Peut mieux faire quand même…
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JC Satàn, Dinosaur Jr….
Cette année, la scène du Club Loggia a été réaménagée de sorte à pouvoir faire face à la Grande Scène. Plus pratique que l’aménagement de la précédente édition, sans pour autant s’avérer idéale : par manque de place, il nous sera impossible d’accéder au set de FAUVE plus tard dans la soirée… Au moins devant JC Satàn, nous n’aurons pas ce souci… Les cinq rockeurs punks vomissent leur blues garage désabusé, à grands renforts de cris et autres dépravations rock & rollesques. Lorsque la fin du set s’annonce, le guitariste-chanteur Arthur prévient « On détruit tout !! » : s’ensuit une volée de riffs foutraques que les amplis recrachent salement jusqu’au départ des membres de la scène. Voilà un set qui décrasse !
JC Satàn, une parfaite mise en bouche donc, avant de partir côtoyer Dinosaur Jr. introduit par Busy P sur la Scène de la Plage plus blindée que jamais. Pas de surprise, le trio joue fort, très fort. Comme on pouvait s’y attendre, la prestation de Dinosaur Jr. repose davantage sur le son que sur la forme. Coté forme, J. Mascis reste immobile et délivre ses textes d’un air las tandis que le bassiste Lou Barlow saute nerveusement sur place. Et en ce qui concerne le son, celui-ci s’avère plutôt propre, les Américains revisitent leur belle carrière avec un léger accent sur les deux derniers albums Farm et I Bet On Sky. Seul bémol, J. Mascis et sa bande mettent du temps à s’accorder entre chaque morceau, ce qui gêne à la fluidité du set.
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Lou Doillon, Two Door Cinema Club…
Il est bientôt 21h, on passe faire un petit « coucou-miss-France » à Lou Doillon sur la GreenRoom pour deux raisons. La première : on a soif. Et le stand de la GreenRoom a de quoi nous contenter… Quant à la seconde raison… Ok, on l’aime bien la petite Lou : un album produit par Etienne Daho, une Victoire de la Musique, et même si il semble que la chaleur tend à avoir raison de ses cordes vocales, la belle sait remercier généreusement son public… Très bon esprit.
Retour sur la Grande Scène pour Two Door Cinema Club : les Irlandais revisitent leurs deux albums sur 1h15 de set. Cette performance permet au groupe d’adouber sa pop sous une masse d’effets de lumière à la limite du stroboscope. Dans la fosse ça sautille sans forcer, mais le son de Two Door Cinema Club étant résolument taillé pour ce genre de scène, et on ne va pas s’en plaindre ! Bref, un show « son et lumière » efficace.
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Phoenix
Il est minuit, l’heure pour Phoenix d’entrer en scène. Après une intro « royale », les Versaillais entament leur concert avec Entertainment issu de leur nouvel album Bankrupt!. Au bout de trois titres, on est frappé par la précision extraordinaire du mixage sonore de la Grande Scène, et donc de Phoenix, notamment sur Lisztomania où la voix modifiée de Thomas Mars résonne aussi proprement que sur l’album Wolfang Amadeus Phoenix. Comme sur l’album hein… Bon, on ne joue pas les mauvaises langues, disons que la qualité sonore est au rendez-vous. Les titres se suivent sans encombre et l’ensemble se révèle très plaisant.
Le set fait la part belle au nouvel album bien sûr, même si l’on retrouve des titres comme Long Distance Call, Consolation Prizes et Rally, issus de l’album It’s Never Been Like That. Une fois le set terminé sur 1901, le groupe revient pour trois morceaux supplémentaires, dont If I Ever Feel Better et Funky Squaredance du premier album United. Finalement une belle performance pour conclure cette troisième journée de festival.