Photos Amon Tobin @ L’Olympia 2012
On l’avait connu breakbeat et drum ‘n bass mais Amon Tobin a plus d’un tour dans son sac. En cette soirée de mai, le Brésilien investissait l’Olympia (Paris) pour un show audiovisuel autour de son nouvel opus ISAM à l’orientation plus expérimentale. Le voyage intergalactique fut inoubliable !
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En attendant la venue d’Amon Tobin, la musique d’ambiance plante le décor. Balancés à fond dans les enceintes de l’Olympia,, les sons electro saturés font monter la pression chez les fans qui appellent furieusement le DJ. A 21h20, leurs appels sont entendus. Le gardien du temps electro à l’ancienne fait son apparition ou, plutôt, une immense structure fait son apparition proposant d’entrée de jeu des visuels cubiques futuristes. Des éruptions de fumées virtuelles garnissent l’installation en rythme avec les déflagrations de basse.
On vient voir Amon Tobin comme on va en pélerinage
Au bout de quelques minutes, Amon Tobin apparaît enfin. Placé derrière la structure, il se présente par un jeu de lumière en transparence. Totalement prisonnier au sein de visuels qui en mettent plein la vue, il reçoit à chacune de ses apparitions des applaudissements fournis. Au fil d’un spectacle hors du temps, Amon Tobin nous transporte dans un voyage intersidéral. Quelques visages se dessinent sur la structure pour accompagner les morceaux avec du chant. C’est Amon Tobin qui a lui-même enregistré ces voix et les a mixées de telle sorte qu’on ait l’impression d’entendre des voix féminines. Très bien fait. L’Olympia se laisse porter comme dans un rêve.
Le spectacle est très éloigné de ce que l’on peut attendre d’Amon Tobin. Finis la drum ‘n bass et le breakbeat, les ambiances sont plus posées, parfois en mode shaolin 2.0, parfois proche de l’univers de Kraftwerk, dans un balancement perpétuel entre musiques planantes et viscérales. On vient voir Amon Tobin comme on va en pèlerinage. L’artiste propose une musique éloignée de la pop commerciale accommodée à la soupe electro que l’on peut entendre à la radio.
L’expérience visuelle est unique
L’Olympia se déplace dans le décor et visite différentes planètes, galvanisé par la puissance inéluctable des compositions magistrales. Les beats se font lourds. L’expérience visuelle est unique. A 22h10, les projections s’éteignent. Les applaudissements et les sifflets fusent de toute part. Amon Tobin passe devant la structure et vient saluer ses fans. Il reprend rapidement sa place pour un premier rappel dans une veine plus drum ‘n bass. Le DJ retrouve ses premières amours. Les projections visuelles se font de plus en plus intenses et l’euphorie gagne les rangs.
Les spectateurs sont chaud-bouillants et, après un nouveau passage devant la structure sa casquette bien vissée sur la tête et son verre à la main, Amon Tobin leur offre un dernier rappel. Sur une musique contemporaine, le décor s’anime à nouveau. Des cubes s’effondrent. Finalement, l’installation s’embrase et se consume virtuellement pour signifier la fin du show. Il est 22h40. Amon Tobin revient une dernière fois saluer le public et trinque avec eux. La salle se rallume brutalement. Circulez. Y’a rien à voir ! Un peu abrupt comme final mais quelle claque visuelle et auditive. Bravo !
LA SET LIST COMPLÈTE :
JOURNEYMAN
PIECE OF PAPER
BEDTIME STORIES
WOODEN TOY
LOST AND FOUND
SLOWLY
MACHINE GUN
KITTY CAT
GOTO 10
SURGE
DROPPED FROM THE SKY
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FOOLS RYTHM
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NIGHT SWIM
HORSEFISH