Photos Art Brut @ La Maroquinerie 2011
Après un passage au Nouveau Casino à l’occasion de la soirée Custom en mai dernier pour présenter aux Parisiens son nouvel opus Brilliant! Tragic!, le deuxième produit par Frank Black, Art Brut revenait à Paris pour se produire à la Maroquinerie.
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Avant de s’enflammer sur les rythmes d’Art Brut, The Lovely Eggs, le duo qu’on avait couvert la veille à l’International, ouvre le show. David Blackwell et Holly Ross attirent l’attention du public. Les Lovely Eggs se démènent derrière leurs instruments. Le spectacle commence comme la veille, Holly fait l’amour avec sa guitare. Beaucoup découvre et semble apprécier ce duo punk rock. On s’aperçoit que des spectateurs qui étaient venus les soutenir la veille sont présents et se lâchent dès le début du show. Le set s’enchaîne et ressemble à celui de la veille avec en prime un son et un jeu de lumières aux petits oignons. Les Lovely Eggs finissent le set souriants et manifestent leur satisfaction. Le public applaudit en masse pour montrer leur adhésion totale à ce live haut en couleurs et en énergie.
Le quintette est en pleine forme
A 20h45, devant une salle étonnamment loin d’être complète, les membres d’Art Brut investissent la scène sous les acclamations. Le groupe commence par une intro. Eddie Argos rejoint ses camarades et ouvre le show avec leur tube Formed A Band. Le quintette est en pleine forme, Jasper Future et Eddie Argos gigotent dans tous les sens. L’ambiance est au maximum dès le premier titre. Sans pause, Art Brut enchaîne les quatre premiers titres sans problème.
Eddie Argos s’adresse ensuite au public en glissant « j’aime prendre des passagers ». Sur ces bonnes paroles, les punks sont en place pour accueillir The Passenger comme il se soit. Freddy Feedback envoie du lourd derrière sa basse, Mikey Breyer joue debout derrière ses fûts, distribue avec générosité des sourires et des bons beats sans concession.
Une ambiance punk bon enfant
Jasper Future ne se ménage pas non plus et donne tout. Il est au top de sa forme. Ian Catskilkin, quant à lui, assure gentiment mais sûrement à la guitare. Le public rend bien à Art Brut la vitalité dont il fait preuve. Les choeurs, les jumps, les secouements de têtes et les bras levés se multiplient ! C’est dans une ambiance punk bon enfant que le concert se poursuit.
Sur scène, les musiciens se font des papouilles, des grimaces, des vannes. Leur complicité fait plaisir à voir. Eddie Argos fait de la corde à sauter avec son micro, surréaliste mais pourquoi pas. Après tout, il est là aussi pour se faire plaisir. Pendant Modern Art, le frontman descend dans la fosse pour faire un petit discours sur la valeur de l’argent et sur l’importance du paraître au XXIème siècle : « Nous vivons dans un monde trop sophistiqué ». Il glisse ainsi vers un humour très british et n’hésite pas à lancer de petites piques aux agents de la sécurité en demandant au public de s’asseoir et de se lever d’un coup tous ensemble. Comme pour marquer le coup, une façon de contester toute en simplicité.
Cette spontanéité fait extrêmement plaisir
Art Brut poursuit son set avec Sexy Sometimes, un titre calme qui est le bienvenu. Après cette petite pause de trois minutes, le groupe enchaîne avec Alcoholics Unanimous. L’esprit musical des Buzzcocks planent dans la salle. Il n’y pas à dire, les Anglais ont la musique dans la peau et ils savent y faire sans se forcer ! Le quintette continue avec Martin Kemp. Avant de lancer le morceau, Eddie Argos confie qu’il aime Batman et lui dédie ce titre. A la fin de cette composition, le frontman demande aux fans s’ils veulent un titre en particulier. « Nag, Nag, Nag, Nag » crient les fans du premier rang. Aussitôt demandé, aussitôt exécuté, les fans savourent. Cette spontanéité (le titre n’était pas prévu dans la setlist), qui se fait de plus en plus rare dans les concerts, fait extrêmement plaisir.
Le show se prolonge avec Emily Kane et I Am The Psychic dans un joyeux bordel. Ça pogote gentiment et ça danse avec gourmandise. Malheureusement, l’heure de la fin a sonné. Le concert se finit sur Sealand. Une belle ballade, rien de mieux pour clore un spectacle ! Sur cette chanson, Eddie Argos en profite pour remercier et saluer son public. Il quitte la scène sous une ovation des plus intense.
Les punks parisiens se lâchent une dernière fois
Pendant que la scène est plongée dans l’obscurité, le public réclame un rappel. Il ne va pas attendre trop longtemps, Art Brut revient au bout de trois minutes et distille Good Weekend qu’il dédie aux Lovely Eggs (en guise de remerciement certainement). Art Brut prolonge le rappel avec le nouveau titre Unprofessional Wrestling, « un morceau super rapide » précise Eddie Argos. Unprofessional Wrestling commence par un « one, two, three, four » à la Ramones mais il est loin de détrôner la rapidité des compositions de leurs aînés.
Les musiciens sont en sueur. Art Brut finit son show avec Post Shoothing Out sur lequel les punks parisiens se lâchent une dernière fois. Eddie Argos présente ses camarades avant de quitter la salle avec Freddy Feedback. Les trois autres membres de groupe continuent à jouer avec le public et distillent encore un peu de batterie et des riffs bien ficelés.
Avec ses 1h25 de show, Art Brut a plus que satisfait ses fans qui n’hésitent pas à dire qu’ils ont largement préféré cette prestation à celle de Nouveau Casino. C’est incontestable. Son énergie, sa setlist piochant dans tous les albums et sa spontanéité, le tout délivré dans une atmosphère venue d’Outre Manche, nous ont comblés de joie !
LA SET LIST COMPLÈTE :
FORMED A BAND
AXL ROSE
MY LITTLE BROTHER
LOST WEEKEND
THE PASSENGER
ARIZONA BAY
MODERN ART
SEXY SOMETIMES
ALCOHOLICS UNANIMOUS
MARTIN KEMP
DC COMICS & CHOCOLATE MILKSHAKE
NAG, NAG, NAG, NAG
EMILY KANE
I AM THE PSYCHIC
SEALAND
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GOOD WEEKEND
UNPROFESSIONAL WRESTLING
POST SHOOTING OUT