Photos Backbone Party @ Les Combustibles 2011
Après un set anecdotique de NineteenSeventyNine, les Parisiens de Backbone Party investissaient le 26 janvier 2011 la cave des Combustibles pour présenter leur premier opus Beitutopia à paraître prochainement.
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A 22h55, le clavier Alexandre Augier donne le signal de départ du concert en lançant une programmation. Dès l’introduction de Sharmutations, la batterie concasse et les guitares explosent dans une déferlante de distorsion et de reverb. Backbone Party enchaîne sur Beirutopium. D’humeur 80’s, ce titre avance implacablement avec la voix grandiloquente de Rabih Gebeile. Malgré le son des Combustibles pas forcément en sa faveur, le groupe ne se laisse pas démonter.
Ses arrangements fins et aériens doublés d’une section rythmique bien lourde font des ravages
Le quintette propose ensuite le rampant Uncle Lethal qui pourrait faire partie du répertoire de Nine Inch Nails. Puis, c’est au tour de Highway through Dawra de dévoiler une autre facette du groupe. A cette occasion, Backbone Party oscille entre post punk et heavy rock. La voix de son frontman bassiste tire parfois vers le troglodyte Tom Waits. Le mélange est intéressant. Cette filiation avec Tom Waits se confirme sur Room8 qui alterne calme et furie. La présence vocale de Rabih est indéniable.
Backbone Party fait ensuite un détour par le répertoire de Death From Above 1979 avec la reprise Black History Month, preuve que le groupe a bon goût. Le clavier envoie des basses viscérales avant de proposer un final totalement apocalyptique. Après cette bonne dose de testostérone, le quintette livre Sharmutations (en entier cette fois). A mesure que le groupe entraîne les spectateurs vers le fond, les lumières s’affolent. Backbone Party a vraiment une identité propre et déploie une réelle profondeur dans ses compositions. Ses arrangements fins et aériens doublés d’une section rythmique bien lourde font des ravages.
On imagine ce que ça pourrait donner sur une scène plus grande : un carnage !
Les Parisiens distillent le lourd et mouate Lily puis l’inquiétant et proche de la folie Infamoustafa. La mélodie vocale est affutée comme un couteau. « On approche de la fin » annonce Rabih. Backbone Party livre alors The Things I’d Do to You qui bénéficie d’un break electro crasseux du plus bel effet. On imagine ce que ça pourrait donner sur une scène plus grande : un carnage ! Pour finir, le groupe assène Careless, une chanson plus pop avec une batterie au charleston sautillant et un riff de guitare bien entêtant. En totale osmose, les cinq musiciens accélèrent le rythme pour un bombardement final.
« Si vous en voulez une autre, on en fait une autre. Comme ça, direct. Non… On va vous faire patienter un peu » s’amuse Rabih. Backbone Party repart sur la frénétique et extatique reprise de LCD Soundsystem Movement doublée de Once in a Lifetime des Talking Heads. Le son est à fond et le public savoure. Pour finir, le groupe livre Nickel and Dime et son riff garage mordant. En plein morceau, le frontman est pris d’un fou rire mais cela n’empêche pas le rouleau compresseur de détruire Les Combustibles.
A 23h55, la messe est dite. Backbone Party quitte la scène sous les applaudissements. On a hâte d’entendre son premier opus Beirutopia dont la production a été assurée par Ted Niceley (Girls Against Boys, Fugazi, Noir Désir). A suivre…
LA SET LIST COMPLèTE :
SHARMUTATIONS
BEIRUTOPIUM
UNCLE LETHAL
HIGHWAY THROUGH DAWRA
ROOM8
BLACK HISTORY MONTH (DEATH FROM ABOVE 1979)
SHARMUTATIONS
LILY
INFAMOUSTAFA
THE THINGS I’D DO TO YOU
CARELESS
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MOVEMENT IN A LIFETIME (LCD SOUNDSYSTEM / TALKING HEADS)
NICKEL AND DIME