Photos Band of Skulls @ La Flèche d’Or 2012
Après un passage à la Maroquinerie (Paris) en octobre dernier, le trio britannique Band of Skulls se présentait devant le public de la Flèche d’Or en cette fin de mois de janvier avec une cargaison de nouvelles chansons issues de son deuxième opus Sweet Sour à paraître le 20 février prochain. Une belle occasion de découvrir ce nouvel album en avant-première !
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Ce soir, Band of Skulls se produit dans le cadre de la Pias Nites. Avant de retrouver les héros de la soirée, Annette & Mathi et Stoned Popes font patienter les spectateurs présents dès 20h pour ne rien manquer de ce rendez-vous récurrent à la Flèche d’Or. Dans la salle, on remarque deux spectatrices maquillées et costumées en squelette. Un bel effort qui méritait d’être souligné.
« C’est bon de revenir à la Flèche d’Or »
A 22h30, les choses sérieuses commencent. Le gang de Southampton s’installe dans la pénombre sous les acclamations du public. Puis, le silence se fait, simplement troublé par quelques menues conversations. Sans plus attendre, Russell Marsden (guitare, chant), Emma Richardson (basse, chant) et Matt Hayward (batterie) dégainent le petit nouveau Sweet Sour. L’ambiance est lourde et bien rock. Russell lâche un premier solo en wah wah. La basse d’Emma vrombit. « Sweet Sour ! » est répété en choeur par le duo telle une incantation.
« Merci beaucoup » lance Russell pour répondre aux applaudissements qui fusent. « C’est bon de revenir à la Flèche d’Or ». Le frontman fait référence au passage du groupe dans la salle parisienne en septembre 2010. Band of Skulls poursuit avec Patterns et son riff rock bien heavy. La chanson prend aux tripes. Le trio jongle avec les ambiances, un moment plus contenu, un moment plus catchy et dansant, un moment psyché. Complices, Russell et Emma se rapprochent au milieu de la scène avant de lâcher totalement le riff en guise de final volcanique. La chaleur du foyer est entretenue ensuite par une lumière rouge et l’introduction montante du bien nommé Fires. Le riff lancinant et la voix de Russell font penser à du Kings of Leon. Les beats de Matt sont bien pesants et donnent envie de bouger la tête d’avant en arrière. La Flèche d’Or savoure.
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On pense à nouveau à Kings of Leon. Est-ce bien ou mal ? Peu importe, c’est très bien foutu
« On a un nouvel album qui sort bientôt. On va jouer des nouvelles chansons. Celle-là, vous l’avez déjà peut-être entendue. Ça s’appelle The Devil Takes Care of His Own » annonce Russell. Sous les flashes des projecteurs, ce titre tout en percussions rappelle les White Stripes mais avec un son de guitare plus heavy. Band of Skulls distille ce déjà classique devant un public enthousiaste. On adore ces moments de flottement pendant lesquels la guitare résonne seule avant de mieux repartir… Dans la foulée, l’introduction montante du nouveau morceau Bruises annonce cette chanson nuancée pleine d’intensité. Russell en profite pour s’approcher des premiers rangs.
Band of Skulls poursuit avec Cold Fame, son beat lourd et ses accords lâchés. Russell dégaine un solo un peu cliché mais bien dans l’esprit. On pense à nouveau à Kings of Leon. Est-ce bien ou mal ? Peu importe, c’est très bien foutu. Ensuite, place au nouveau morceau Lies et son riff plus alambiqué. Les lumières de la salle s’affolent. Emma chante majestueusement. Le titre est court et s’arrête net. La bassiste et le guitariste lâchent ensemble une Bomb bien couillue, précise et graisseuse. Sur le final, les stroboscopes sont de sortie.
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« C’est un peu la chanson de la Flèche d’Or »
Band of Skulls va ensuite chercher dans ses racines blues le titre Blood. Russell bénéficie d’un gros son de guitare et exécute parfaitement ce titre qui sonne comme un classique du répertoire blues américain. Le trio lâche les fauves dans la foulée avec la nouvelle composition You Aren’t Pretty But You Got It Going On. Matt s’énerve derrière sa batterie. Un solo de guitare débridé provoque des cris dans la salle. Entre ambiances glacées et incandescentes, les Anglais sont toujours aussi percutants. « C’est une vieille chanson. On l’a jouée la première fois ici. C’est un peu la chanson de la Flèche d’Or » explique Russell avant de se lancer dans le rampant Dull Gold Heart. Le chant est plaintif, la chanson tout en nuance. Finalement, un riff puissant, sorti de derrière les fagots, explose les oreilles.
Band of Skulls reste dans une ambiance larvée et bluesy, en suspension entre deux mondes, avec I Know What I Am. L’esprit devient tout d’un coup très Led Zepellin. La voix de Russell est impeccable. Le tempo s’accélère et la Flèche d’Or hésite à danser la gigue. Le trio reste dans un trip à l’ancienne avec Light of the Morning qui fleure bon le Jimi Hendrix. Ce titre est imparable et pourrait durer 20 minutes tant il est un parfait réceptacle à jams et solos gras. Au final, la chanson ne dure que 5 minutes.
Pour achever son set, Band of Skulls balance le catchy Death by Diamonds and Pearls puis s’en va. S’il pense s’en tirer à si bon compte, il se trompe. La Flèche d’Or réclame, proteste et rue dans les brancards. Pour éviter l’émeute, les Anglais reviennent avec Hometown, une nouvelle chanson en forme de berceuse, enchaînée avec Impossible. A 23h55, la messe noire est dite. Band of Skulls a définitivement le potentiel pour sortir du réseau des petites salles en France et prétendre à des salles de dimensions moyennes. Notre rêve : le voir d’ici quelques mois à la Cigale avant un retour triomphal en fin d’année à l’Olympia. Croisons les doigts !
LA SET LIST COMPLÈTE :
SWEET SOUR
PATTERNS
FIRES
THE DEVIL TAKES CARE OF HIS OWN
BRUISES
COLD FAME
LIES
BOMB
BLOOD
YOU AREN’T PRETTY BUT YOU GOT IT GOING ON
DULL GOLD HEART
I KNOW WHAT I AM
LIGHT OF THE MORNING
DEATH BY DIAMONDS AND PEARLS
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HOMETOWN
IMPOSSIBLE