Photos Black Lips @ La Maroquinerie 2011
Deux jours plus tôt, ils jouaient à domicile au Tabernacle, à Atlanta, après une belle tournée américaine. Et puis boum Paris. A peine le temps d’atterrir qu’ils sont déjà à la balance pour deux dates à la Maroquinerie. D’autres dates européennes vont suivre. Retour prévu aux States pour un seul concert le soir du Nouvel An à la Nouvelle Orléans et puis direction Bangkok, Oakland, et l’Australie. Dans l’hémisphère sud jusqu’en mars. Les Black Lips tournent tournent tournent, n’arrêtent pas de tourner sans que jamais la fatigue les guette, on dirait. Posté sur leur page facebook fin novembre : « I see London, I see France, I don’t want to peepee in my pants when we also play Netherlands, Germany, Brussels next week. »
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21h15, la petite salle est comble. Prête à l’agitation générale. Cole, Jared, Jo et Ian se font attendre. Et puis à presque 21h20 passées, ils débarquent enfin. Ils ont, quand même, un peu l’air fatigué. Sur la petite scène, pas autant de place pour leurs pitreries qu’au 104 en mai dernier, juste avant la sortie d’Arabia Moutain. Qu’est-ce qu’ils vont encore nous faire ce soir les quatre flower punk rockers d’Atlanta ? La salle en tout cas attend le délire. Forcément, le joyeux bordel, c’est un peu leur marque de fabrique.
Le joyeux bordel ne se fait pas attendre
Et le joyeux bordel ne se fait pas attendre. La fosse est à donf. Il pleut de la bière. Un parapluie fermé, puis ouvert, puis cassé émerge au-dessus des têtes. Un extincteur aussi, clin d’œil au concert du 104 en mai dernier. Sur la petite scène ça se bouscule. Les flops à terre ne manquent pas, quelques stages divers doivent compter leurs bleus. Les filles sont hot et elles font leur show à côté du micro de Jared. Toutes seules ou par deux. Les morceaux s’enchaînent, pêchus. La salle suinte. Tous les quatre, dans le chaos, balancent leur rock roots crasseux keupon fleuri psychédélique garage plein de rage positive… tout ce qu’on veut. Un truc à l’ancienne qui renvoie vingt ans, trente ans en arrière et même plus. Qui renvoient aux pogos enragés, les crêtes en moins. Qui renvoient même jusqu’aux Trashmen, aux Sonics…
Sur Bad Kids, c’est le délire, comme d’habitude. Sauf que… les videurs n’ont pas vraiment compris le concept. Ils s’imposent sur scène, poussent, repoussent. Est-ce une consigne reçue de la part du manageur ? Il faut rappeler que la veille, le concert avait été écourté à cause d’un fan qui s’était invité sur scène en mettant un coup de boule à Cole. Le guitariste ne s’était pas laissé faire puisqu’il avait renvoyé les coups qu’il avait reçus.
Les Black Lips ne chantent jamais aussi bien que lorsqu’ils chantent faux
Les videurs empêchent le public de monter, la scène de se charger. Jared est vert, ça se voit. Tout en chantant, il essaie poliment comme il peut de parlementer avec le malabar qui fait rempart. « It’s OK, it’s OK » il lui souffle. Mais rien à faire. Le public, pour autant, ne lâche pas l’affaire. Un concert des Black Lips sans ses fans sur scène ne sera pas un vrai concert. Dans ce joyeux bordel, le videur prend même un coup. A la fin du morceau, le groupe s’excuse. « Sorry, it seems that security got a little bit overzealous tonight.»
22h10. La salle se rallume. Pas de rappel ? Hésitation partout. Le groupe aussi à l’air un peu perdu. Et puis si, ils reviennent. Pas longtemps mais c’est mieux que rien, le temps des reprises de The Almighty Defenders Bow Down and Die et de Chuck Berry Too Much Monkey Business. 22h20, tout est plié. Ils ont joué une heure. Un peu court, mais bon. On sent de la joie sous la sueur de la foule qui s’en va. Et on est sûr d’une chose au moins : les groupes comme ça, tout-dans-l’énergie-tant-pis-pour-le-son-pourri, y’a pas à dire, ça le fait carrément. Et les Black Lips ne chantent jamais aussi bien que lorsqu’ils chantent faux.
LA SET LIST COMPLETE :
SEA OF BLASPHEMY
FAMILY TREE
NOT A PROBLEM
DIRTY HANDS
O KATRINA!
MAKE IT
MODERN ART
HIPPIE, HIPPIE, HOORAH
RAW MEAT
GO OUT AND GET IT
LEAN
LOCK AND KEY
FAIRY STORIES
DUMPSTER DIVE
NEW DIRECTION
BAD KIDS
BOONE
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BOW DOWN AND DIE (THE ALMIGHTY DEFENDERS)
TOO MUCH MONKEY BUSINESS (CHUCK BERRY)
/// Textes : Nathalie Bru /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
11 choses que vous ne saviez pas sur les Black Lips
« Au début de leur carrière, les Black Lips étaient réputés pour leurs concerts haut en couleurs agrémentés de vomito, de pipi, de zizis, de feux d’artifice, de guitares brûlées et d’attitudes provocatrices en tout genre… Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse au groupe ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du garage rock à tendance lo-fi. Êtes-vous vraiment sûr de tout savoir sur les Black Lips ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 11 anecdotes méconnues sur cette formation originaire d’Atlanta (Géorgie).