Photos Black Rebel Motorcycle Club @ Le Trianon 2013
Survivant de la vague rock des années 2000, Black Rebel Motorcycle Club faisait un retour triomphal en France pour deux concerts au Trianon (Paris). Le groupe a proposé deux sets différents au public parisien à l’occasion de la sortie de son nouvel album Specter at the Feast. Nous étions au concert du samedi et nous avons savouré près de deux heures de musique « quoi qu’il puisse arriver à notre rock ‘n roll » !
Depuis la sortie de son premier opus B.R.M.C. en 2001, les Californiens de Black Rebel Motorcycle Club ont confectionné une discographie aussi éclectique que passionnante. Dès 20h30, l’obscurité se fait dans le Trianon sous des applaudissements fournis. Tout le monde est prêt pour savourer une compilation live de plus de dix années de carrière.
Black Rebel Motorcycle Club est tout simplement sexy
Dans un halo de fumées bleutées, le trio entame les hostilités avec le pesant Fire Walker. La voix claire et mélodique de Robert Levon Been pose l’ambiance sur un beat lourd soutenu par la batteuse Leah Shapiro. Cette dernière lance dans la foulée la vague tribale de Let the Day Begin, reprise de The Call et hommage au père du bassiste décédé en 2010. Les Américains sont en roue libre. Un magma de sons remplit nos oreilles et la guitare pleine de reverb de Peter Hayes nous prend aux tripes. Les ombres des musiciens se dessinent devant des lumières éblouissantes.
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La batterie martiale de Rival suivie du sombre et rampant Hate the Taste font se lever les bras dans la fosse. Black Rebel Motorcycle Club est tout simplement sexy en ce début de concert. Le groupe enchaîne avec la marche funèbre arabisante Beat the Devil’s Tatoo mais le Trianon explose réellement quand la basse disto de Robert annonce Whatever Happened to My Rock ‘N’ Roll (Punk Song). Le single qui a fait connaître le groupe reste sans conteste son morceau le plus efficace. Après un final stroboscopique, le trio change de style avec Ain’t No Easy Way, plus country western.
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Deux briquets s’allument dans la salle, d’autres devant le Trianon…
Le crasseux Berlin et l’hypnotique Rifles provoquent ensuite les premiers crowd surfings. Black Rebel Motorcycle Club pose l’ambiance avec Returning sur lequel Robert et Peter échangent leur place. C’est l’heure de la pause bière… Le groupe relance la machine avec le plus frontal Conscience Killer. Les crowd surfers se font éjecter copieusement par la sécurité. Le Trianon chante en choeur et ovationne les Californiens. La chaleur redescend d’un cran avec la ballade Windows puis la reprise Visions of Johanna de Bob Dylan jouée seul par Robert au coin du feu. Deux briquets s’allument dans la salle, d’autres devant le Trianon où c’est le bon moment pour savourer une cigarette.
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Le Trianon bouge ensuite au ralenti sur Lullaby et Shade of Blue. Les hypnotiques Funny Games et Stop finissent d’envoûter la salle. Un spectateur en profite pour monter sur scène. Il a juste le temps de s’approcher de Peter avant d’être repoussé dans le bain bouillonnant. Black Rebel Motorcycle Club revient ensuite à ses fondamentaux avec le sexy Awake et le très Jesus and Mary Chain Red Eyes and Tears. Certains fument dans la salle. Back to the 2000’s… Retour ensuite à la frénésie rock avec Six Barrel Shotgun qui ressemble à s’y méprendre à Whatever Happened to My Rock ‘N’ Roll (Punk Song). Cette similitude ne pose pas de problème. Elle est la bienvenue après une série de titres plus cool.
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Un spectateur monte sur scène et s’agenouille devant Robert en signe d’allégeance
Sous les acclamations, Leah annonce à la batterie Spread Your Love. La fosse saute à l’unisson sur ce titre extrait du premier album, l’hymne à l’amour du groupe. Un spectateur monte sur scène et s’agenouille devant Robert en signe d’allégeance. Il est 22h10 et le trio part en coulisses. Le Trianon tape des mains et des pieds. Peter, Robert et Leah reviennent. La guitare annonce Sell It, rampant à souhait dans une quasi-obscurité. L’intensité monte petit à petit jusqu’à un final aveuglant. « C’est la dernière. On va essayer de revenir aussi vite que possible » lance Robert avant de proposer un Lose Yourself en guise d’au revoir. Sur la fin, une distorsion massive, un beat lourd et une voix habitée inondent la salle.
Sur ces bonnes vibrations, Black Rebel Motorcycle Club quitte la scène. Les Américains nous auront régalé d’un concert de près de deux heures que l’on est pas prêt d’oublier. Il est l’heure de rejoindre son gang de motards et de rentrer chez soi.
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LA SET LIST COMPLÈTE :
FIRE WALKER
LET THE DAY BEGIN (THE CALL)
RIVAL
HATE THE TASTE
BEAT THE DEVIL’S TATTOO
WHATEVER HAPPENED TO MY ROCK ‘N’ ROLL (PUNK SONG)
AIN’T NO EASY WAY
BERLIN
RIFLES
RETURNING
CONSCIENCE KILLER
WINDOWS
VISIONS OF JOHANNA (BOB DYLAN)
LULLABY
SHADE OF BLUE
FUNNY GAMES
STOP
AWAKE
RED EYES AND TEARS
SIX BARREL SHOTGUN
SPREAD YOUR LOVE
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SELL IT
LOSE YOURSELF
/// Textes : Mr. Grieves /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
9 choses que vous ne saviez pas sur Black Rebel Motorcycle Club
« Black Rebel Motorcycle Club tire son du gang de motards emmené par Marlon Brando dans le film L’Equipée sauvage (1953). Merci, je sais. C’est la base lorsque l’on s’intéresse au groupe ! » hurlez-vous devant votre écran. Calmez-vous pour l’amour du rock alternatif américain. Êtes-vous vraiment certain de tout savoir sur Black Rebel Motorcycle Club ? Pour vous en assurer, Pixbear a rassemblé 9 anecdotes méconnues sur le groupe.