Photos Bonaparte @ La Flèche d’Or 2012
Voir Bonaparte en concert, c’est toujours l’assurance de passer une bonne soirée. Des titres indie punk efficaces, un nouvel album Sorry We’re Open dont rien que le titre annonce la couleur, des performers exhibitionnistes… la formation donne autant à entendre qu’à voir. La Flèche d’Or était donc bien remplie pour l’accueillir et ce, même si c’était un lundi.
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Pour échauffer la salle, c’est tout d’abord Tim Fite qui monte sur scène. L’Américain, originaire de Brooklyn (New York) présente son nouvel opus Ain’t Ain’t Ain’t accompagné d’un complice portant un ordinateur à la place de la tête. Autant dire que la soirée commence bien… Tim Fite propose un set assez étrange où il passe du coq hip hop à l’âne indie rock en passant par le lapin punk ou encore la mésange country. Bref, c’est parfait pour se mettre dans l’ambiance de Bonaparte.
« Do you wanna party? »
A 21h15, c’est l’heure de retrouver Bonaparte. Une marquise burlesque apparaît sur scène, très vite rejointe par le reste du groupe. Le frontman Tobias Jundt apparaît vouté sous un costume feuillu avec une énorme cloche à la main qui n’est pas sans rappeler les vaches de sa natale Suisse. Le clavier a un masque de lapin… Tout le groupe entre sur When the Ship Is Thinking. Tout va bien…
Bonaparte envoie sans plus attendre Quarantine, un titre rock qui a pour effet immédiat de soulever la fosse avec son riff aux petits oignons. Tobias fait tomber rapidement son costume pour apparaître avec une cagoule noire. « Do you wanna party? » hurle-t-il. « Make some noise ! ». La Flèche d’Or s’éxécute alors que l’hymne nihiliste Anti Anti fait des ravages dans ses rangs. Une majorette punk se trémousse, un homme-canon est pris de spasmes incontrôlables. Le tableau est surréaliste.
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C’est rare de voir une Flèche d’Or aussi agitée un lundi soir
C’est au tour d’une meneuse de revue apocalyptique portant un masque à gaz de s’agiter sur le plus groovy L’Etat c’est moi. Tobias fait au passage admirer son flow. Le frontman enlève enfin sa cagoule pour laisser apparaître sa chevelure rose. Le grand n’importe quoi se poursuit avec My Horse Likes You. Quelques hennissements plus tard, place à Sorry We’re Open et à un robot lumineux. L’occasion d’assister à un show burlesque d’une des sbires du groupe cachée par d’énormes cartes à jouer… Tout va bien.
Tobias enfile ensuite un couvre-chef en peau de castor. C’est bien le minimum qu’il puisse faire sur le débile Fly a Plane into Me. Les rythmes saccadés du morceau provoque de nouveaux chahuts dans la fosse. C’est rare de voir une Flèche d’Or aussi agitée un lundi soir. Pour couronner le tout, un homme à tête de cheval fait son entrée sur scène. Tobias entame ensuite seul à la guitare Ego. Bonaparte pose une ambiance inquiétante puis lâche les chiens. Le frontman se jette au sol sous les stroboscopes et provoque l’hystérie collective.
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Une prof’ d’aérobic aux cheveux roses débarque pour donner un cours
La joyeuse troupe distille ensuite Manana Forever sur lequel un cafard apparaît sur scène tenu en laisse. Tout va bien… Le batteur, qui n’a pas relâché la pression depuis le début du set, enchaîne comme un psychopathe avec le funky Bonahula. Le cafard joue des maracas. Logique. Après un final foutraque, le groupe quitte la scène. Il est 21h50 et la Flèche d’Or va avoir le droit à un entracte. Une prof’ d’aérobic aux cheveux roses débarque pour donner un cours. Elle est rejointe par une collègue aux cheveux oranges. Les spectateurs jouent le jeu et reproduisent les mouvements. Pendant ce temps, Tobias va faire un tour aux toilettes.
Peu avant 22h, ça repart avec la chanson en français C’est à moi que tu parles. « Peigne-cul, trou du cul, vaurien, mange-boule, casse-couille, tu me casses les burnes, salopard, peine-à-jouir, mange-merde, trou à bite, tête de pine… ». Tobias enchaîne les insultes et rend au passage un bel hommage à notre langue. « Ton portable, ta télé, ta baguette dans ton cul ». Amis de la poésie, bonsoir. Le groupe est rejoint ensuite par un homme en couche-culotte avec une énorme tête de nourrisson pour Wir Sind Keine Menschen. Une des copines de Bonaparte en profite pour jouer avec un coeur de boeuf et s’inonder de sang.
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« S’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème »
Bonaparte enchaîne avec le plus dansant Computer in Love. Une femme à tête d’ordinateur et un flash code humain montent sur scène. Tout va bien… Le groupe repart dans un mode saccadé sur Quick Fix. La fosse est toujours surexcitée. Le bassiste passe aux percussions pour un trip tribal. Le groupe est sur le sentier de la guerre et Tobias rejoint le batteur pour le seconder au tom bass. Il reprend sa guitare pour lancer Technologia. Un type avec un cube sur la tête fait des bulles de savon. Tout va bien… L’ambiance vire au casatchok. Moralité du morceau : quelque soit le problème, la technologie apportera une solution.
Sans plus attendre (parce que ce n’est pas le genre du groupe d’attendre), Bonaparte envoie le punky Who Took the Pill. Une Pussy Riot traverse la scène. Tout va bien. « S’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème » assène Tobias. C’est un philosophe de l’absurde doublé d’une pile électrique. Pour finir, le groupe répète jusqu’à l’écoeurement « Too much, too much, too much, too much » sur la ritournelle de taré Too Much, reprise en choeur par la Flèche d’Or. La salle est à bloc et réclame bruyamment un rappel.
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Tobias lâche sa guitare et saute partout avec son micro
Tobias et ses malades mentaux reviennent donc rapidement. Cette fois-ci, le frontman est torse nu. Le concert reprend sur des bases blues rock avec High Heels to Hell puis la guitare tranchante de I Can’t Dance (pas le morceau de Genesis, merci) vient nous rappeler que nous sommes dans un concert punk. Tobias lâche sa guitare et saute partout avec son micro avant d’être porté en triomphe par les spectateurs. Il regagne la scène, reprend sa guitare pour Gigolo. Une de ses copines en profite pour nettoyer les pieds de micro et les instruments. Tout va bien…
Sur un break, le frontman fait hurler la salle à base de « wooo » de plus en plus débiles qui finissent par des imitations de pets dans le micro. « Do you wanna party? Make some noise! » hurle-t-il finalement avant que le groupe ne parte sur Bienvenudo. Tout le monde lève les bras. Ses copines font exploser des bouteilles de mousseux sur les premiers rang. Est-ce que c’est fini ? NON !!!
Bref, tout va bien…
Bonaparte revient pour un deuxième rappel (que l’on n’attendait pas après déjà 1h45 de show). Il envoie tout d’abord No, I’m Against It, l’histoire d’un mec qui boycotte tout ce qu’il ne fabrique pas lui-même. Tout va bien… La fosse adhère. L’ambiance vire ensuite au punk avec Wrygdwylife? (comprenez What Are You Gonna Do with Your Life?). Le groupe zappe la dernière chanson de sa setlist Blow It Up et quitte la scène, laissant derrière lui un champ de ruines…
Avec ses presque deux heures de concert, Bonaparte a mis tout le monde d’accord. Le groupe a pris de l’ampleur. Son set est impeccable et, au final, quand la musique s’arrête, on se sent plus sain d’esprit que quand on est arrivé. Bref, tout va bien…
LA SET LIST COMPLÈTE :
WHEN THE SHIP IS THINKING
QUARANTINE
ANTI ANTI
L’ETAT C’EST MOI
MY HORSE LIKES YOU
SORRY WE’RE OPEN
FLY A PLANE INTO ME
EGO
MANANA FOREVER
BONAHULA
IN & OUT
C’EST A MOI QUE TU PARLES
WIR SIND KEINE MENSCHEN
COMPUTER IN LOVE
QUICK FIX
TECHNOLOGIA
WHO TOOK THE PILL
TOO MUCH
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HIGH HEELS TO HELL
I CAN’T DANCE
GIGOLO / BIENVENIDO
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NO, I’M AGAINST IT
WRYGDWYLIFE?