Photos Carl Barât @ La Cigale 2010
Le 5 novembre dernier, Carl Barât investissait la Cigale lors de l’escale parisienne du festival Les Inrocks Black XS. L’ex-Libertines succédait sur scène à Beach House pour présenter son premier album solo éponyme. La salle affichait complet depuis plusieurs semaines. Le chanteur se devait donc de tenir son rang…
Alors que l’excitation monte dans les travées de la Cigale, Carl Barât arrive sur scène à 20h40, verre à la main et clope au bec. D’un pas nonchalant, il se place derrière son pied de micro et entame avec son groupe Je regrette, je regrette, clin d’oeil à son public français. Dès qu’il fait le moindre geste, le public s’affole. « Bonsoir Paris » lance-t-il à la fin du morceau. Le temps de prendre une guitare électrique, le concert se poursuit avec son single Run with the Boys. Carl Barât accompagne ce titre de quelques soli de grand-mère sans grande motivation. Malgré tout, la Cigale l’ovationne…
On préfère Carl Barât avec une guitare électrique entre les mains !
Et elle a raison puisqu’elle va avoir ce qu’elle est venue chercher ce soir : du Libertines. Dès que résonnent les premières notes de The Man Who Would Be King, la fosse s’agite dans tous les sens. On se dit que ça manque tout de même d’un petit quelque chose… ah oui, on sait, ça manque de Pete Doherty, tout simplement. Carl Barât ne peut pas à lui tout seul ressusciter la magie du duo qu’il formait avec son camarade de beuverie. Néanmoins, l’énergie du morceau est bel et bien au rendez-vous et ça fait plaisir.
Ce défouloir de quelques minutes fait monter la température. Le chanteur extrait de son album solo Carve My Name, une composition grandiloquente et tragique aux arrangements de violoncelle larmoyants qui s’achève sur la phrase : « Never speak of love again ». Pourtant, il nous parle encore d’amour sur la chanson suivante She’s Something, jouée à la guitare folk. Cette veine romantique est ensuite troublée par la reprise des Dirty Pretty Things Deadwood sur laquelle on retrouve la frénésie rock que l’on aime tant. On préfère Carl Barât avec une guitare électrique entre les mains !
Les reprises des Libertines font mouche
La Cigale applaudit à tout rompre puis l’ambiance retombe avec The Magus, un titre brit pop et So Long My Lover, une ballade romantique qui fera office de prochain single. Carl Barât tombe alors la veste. Des cris de jeunes filles en émoi accompagnent son geste. Apparemment, personne ne s’est évanoui donc on peut continuer. « La prochaine est pour vous » lance-t-il avant de lâcher les premiers riffs de Death on the Stairs. La reprise des Libertines fait mouche. Carl Barât, lui même, semble prendre plus son pied sur cette chanson que sur ses nouvelles compositions.
Après avoir joué le soyeux The Fall et le très grunge Death Fires Burn at Night, qui arrive comme un cheveu sur la soupe dans la set list, le chanteur livre à nouveau un titre des Libertines, le fameux Up the Bracket. Les spectateurs braillent à nouveau et se bousculent gentiment. Désormais en marcel, Carl Barât maintient le cap en livrant la reprise des Dirty Pretty Things Bang Bang You’re Dead puis le catchy Don’t Look Back into the Sun, extrait du répertoire des Libertines. Cette dernière ligne droite énergique marque la fin de la prestation de l’Anglais.
En 40 minutes, Carl Barât a plus inquiété que rassuré quant à la perspective d’une carrière solo glorieuse. Force est de constater que Pete Doherty s’en sort mieux… On a donc plus que jamais envie de le revoir sur scène accompagné de son acolyte. Allez, pour le plaisir, Carl, une petite tournée européenne des Libertines pour 2011, qu’est-ce que tu en dis ? En tous cas, nous, on est partant !
LA SET LIST COMPLETE :
JE REGRETTE, JE REGRETTE
RUN WITH THE BOYS
THE MAN WHO WOULD BE KING (THE LIBERTINES)
CARVE MY NAME
SHE’S SOMETHING
DEADWOOD (DIRTY PRETTY THINGS)
THE MAGUS
SO LONG MY LOVER
DEATH ON THE STAIRS (THE LIBERTINES)
THE FALL
DEATH FIRES BURN AT NIGHT
UP THE BRACKET (THE LIBERTINES)
BANG BANG YOU’RE DEAD (DIRTY PRETTY THINGS)
DON’T LOOK BACK INTO THE SUN (THE LIBERTINES)
/// Textes : Lucy Seeds /// Crédit photos : © Joëlle Rasoarivelo ///
12 choses que vous ne saviez pas sur les Libertines
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