Photos Darwin Deez @ La Maroquinerie 2013
Totalement conquis en 2010 par 30 minutes de show pop enflammées à la Boule Noire (Paris), dans le cadre du festival Les Inrocks, nous retrouvions Darwin Deez à la Maroquinerie (Paris) deux ans et demi plus tard, le jour de la sortie de son deuxième opus Songs for Imaginative People. Verdict.
En novembre dernier, Darwin Deez s’était produit à la Boule Noire (Paris) presque deux ans jour pour jour après son passage dans cette même salle. A l’époque, le groupe rôdait ses nouvelles compositions. En ce lundi soir de février 2013, les Américains revenaient pour célébrer la parution de leur album Songs for Imaginative People. Avec 25 minutes de retard sur l’horaire indiqué, peu avant 21h, le quatuor s’avance sur la scène de la Maroquinerie (Paris). Les musiciens s’alignent et s’étirent sur une boucle de guitare puis prennent place. C’est parti.
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Ses bouclettes, son look atypique et sa facilité rappellent par moment Frank Zappa
Le groove rock de Good To Lose s’impose alors qu’un mur étoilé apparaît derrière la formation. La voix de Darwin Smith mène les débats. Le titre oscille entre groove et pop habillé de quelques cassages de rythmes. La Maroquinerie applaudit cette entrée en matière. « Nous sommes Darwin Deez de New-York. Comment ça va ? » lance le frontman. « Je pense que ça va être bon show ». Sur ces bonnes paroles, la guitare annonce You Can’t Be My Girl. Des cubes rouges placés derrière les musiciens s’allument alternativement. Cette chanson chaloupée et alambiquée et l’occasion pour Darwin de nous gratifier d’un solo fuzzy un peu dissonant.
Le quatuor s’aligne ensuite sur le devant de la scène et danse à l’unisson sur un son un peu groovy. Ce sera la première chorégraphie « à la con » de la soirée. Darwin Deez enchaîne avec l’indie pop crunchy DNA salué par des cris. Les formats des chansons sont courts et c’est tant mieux. Le groupe livre ensuite le groovy Moonlit. Le frontman se lance dans un nouveau solo, en wah wah cette fois. Ses bouclettes, son look atypique (il porte une jupe) et sa facilité rappellent par moment Frank Zappa. L’ambiance tourne à la pop sautillante avec Alice. Le synthé s’en mêle. Les spectateurs sont chauds.
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La lassitude pourrait commencer à s’installer si le groupe ne livrait coup sur coup Constellations et Radar Detector
Après une nouvelle « choréalacon », batterie et basse donnent le départ de Up in the Clouds. La Maroquinerie se dandine sur ce titre pop lo-fi aérien. Darwin Deez calme le jeu avec The City et ses rythmes mécaniques et répétitifs. La lassitude pourrait commencer à s’installer si le groupe ne livrait coup sur coup Constellations et Radar Detector, deux pepites extraites de son premier opus qui font rajeunir tout le monde de trois ans. The Bomb Song plombe l’ambiance. Le funky All in the Wrist donne lieu à un nouveau solo impeccable.
Avant de quitter la scène, Darwin Deez lance une nouvelle « choréàlacon » puis exécute Redshift agrémenté d’une intro rock à l’ancienne. Sur le solo final, Darwin fait pleurer sa guitare et gratifie la salle d’un solo, guitare derrière la tête. L’ovation fuse et le groupe part en coulisses. La Maroquinerie scande le nom du groupe et obtient rapidement un rappel.
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« Ceci est une chanson pour vos ennemis »
Après une nouvelle choré absurde sur du son très pop 80’s, le frontman présente ses acolytes. « Mon nom est Darwin et voici une chanson que j’ai écrite : Bed Space ». Darwin conseille ensuite aux spectateurs d’acheter des albums et des t-shirts pour eux, leurs amis et leurs ennemis. « Ceci est une chanson pour vos ennemis » conclut-il avant d’envoyer Bad Day. Ces deux ritournelles indie pop candide précède (800) Human plus complexe rythmiquement. Dans l’ensemble, on remarque d’ailleurs que les nouvelles compositions de Darwin Deez sont moins évidentes et immédiates que les anciennes.
« Merci Paris, vous êtes beautiful » lance le frontman avant de quitter définitivement la scène non sans avoir salué et applaudi la Maroquinerie. Au bout de cette 1h10 de concert, le sentiment est mitigé. Plaisir d’avoir retrouvé l’originalité de Darwin Deez et déception d’avoir perdu l’efficacité / la surprise des débuts s’affrontent dans un combat fratricide au fin fond de nos têtes… Prendre une bière au bar de la Maroquinerie restait la seule option.
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LA SET LIST COMPLÈTE :
GOOD TO LOSE
YOU CAN’T BE MY GIRL
DNA
MOONLIT
ALICE
UP IN THE CLOUDS
THE CITY
CONSTELLATIONS
RADAR DETECTOR
THE BOMB SONG
ALL IN THE WRIST
REDSHIFT
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BED SPACE
BAD DAY
(800) HUMAN