Photos Detachments @ Factory Festival IDF 2010
Dans le cadre du festival Factory, Detachments ouvrait la scène en cette soirée du 8 octobre. Le groupe emmené par Sebastian Marshal se présentait sur scène vers 20h30 avec, dans les valises, son premier album éponyme.
Avant d’accueillir Chk Chk Chk, le quatuor originaire de Londres se présente dans le noir devant une Cigale qui se remplit à petits pas. Sebastian est chic, costume noire, chemise blanche, et il n’a pas oublié de sortir ses belles chaussures du dimanche pour prendre le goûter avec mère grand. Mais ce n’est pas l’heure du tea time ! On va plutôt boire des bières et se mettre dans le trip post-punk / dark wave des années 80. Oh nostalgie quand tu nous tiens !
Le son semble automatique mais que nenni
Dès les premiers titres, l’esprit de Joy Division plane dans la salle. Sebastian chante, danse et regarde le public avec ses yeux noirs tout comme le faisait Ian Curtis. Les compositions mélangent un soupçon d’electro et une bonne dose de new wave, le tout avec une vibe post-punk. Le son semble automatique mais que nenni. C’est juste merveilleusement bien mélangé sans tomber dans les caricatures de la new wave lourde et souvent mauvaise car mal maîtrisée.
Sans temps mort, Detachments enchaîne les titres. Le son est soigné. Sebastian ne fait pas que chanter et danser. Il sait aussi jouer de la guitare. A la fin de chaque morceau, il remercie le public avec un mélange de « thank you » et de « fuck you », on n’arrive pas bien à saisir… En tout cas, à chaque fois qu’il le dit, c’est toujours avec un ton assez surprenant et peu commun. Le frontman est attachant et, qu’on se le dise, il est talentueux et loin d’être une parodie contrairement à tous ces jeunes groupes qui pensent faire de la new wave.
Detachments fait partie des meilleurs nouveaux groupes de l’année
Mais la musique de Detachments fait aussi référence à Depeche Mode ou encore au super groupe américain Devo. Le son new wave envahit toute la salle. Detachments fait partie des meilleurs nouveaux groupes de l’année d’après le journal britannique The Guardian. On ne peut que lui donner raison d’Audio/Video à Holiday Romance en passant par des titres qui ne laissent pas indifférents tels que H.A.L., Fear to Fear, Circles, Sometimes ou encore You Never Know Me.
Le son du synthé est excessivement répétitif mais c’est fait avec intelligence et ça donne ce côté rare. La voix de Sebastian est grave avec pas mal de reverb. On vous le dit, on voyage dans l’ancien temps !
En un peu plus de 30 minutes de show, les Anglais ont réussi leur mission. Seul regret : la présence des danseuses en tutus, non pas parce qu’elles dérangent, simplement la danse classique ne s’accorde pas avec la musique. Certes, c’est la touche décalée du show mais même chez Pete Doherty le résultat nous laisse de marbre. Cependant, Detachments, c’est une très belle découverte pour l’équipe Pixbear. Et nous allons suivre leur chemin musical de près, promis !