Photos DevilDriver @ Le Zénith 2011
Bien calé entre Darkest Hour et Bring Me the Horizon en attendant la venue de Machine Head, DevilDriver affrontait l’arène du Zénith de Paris avec son nouvel album Beast. Et le moins que le puisse dire, c’est que Dez Fafara et ses potes se sont montrés à la hauteur.
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Aux alentours de 19h50, DevilDriver se pointe sur scène et s’apprête à poursuivre le travail de sape entamé par Darkest Hour une heure plus tôt. Les Californiens entament leur prestation avec les diaboliques End of the Line et Head on to Heartache (Let Them Rot). Derrière eux, s’étale la pochette du nouvel opus Beast. Dez Fafara éructe. Les crowd surfings et les pogos n’ont d’égal que sa puissance vocale.
« Cette chanson parle de comment on se traite les uns les autres »
Entouré des guitaristes Mike Spreitzer et Jeff Kendrick, pieds posés sur les enceintes de retour, Dez Fafara donne le départ de Dead to Rights extrait du nouvel album du groupe. Sous les lumières rouges, le batteur John Boecklin mitraille. Toute la fosse est aux ordres du frontman qui la fait taper des mains. « Cette chanson parle de comment on se traite les uns les autres » explique Dez pour introduire You Make Me Sick.
Un sémillant « Bring that shit mother fucker ! » donne le départ. Dans une ambiance violette et froide, la scène plongée dans une quasi-obscurité, le groupe distille un rythme de psychopathe. Le public est éclairé par des projecteurs qui tournent comme des lumières en haut des miradors d’une prison de haute-sécurité. Le frontman pointe un doigt menaçant vers les premiers rangs.
Dez ressemble à un Moïse qui écarterait la Mer Rouge
« Make some fuckin’ noise ! » hurle Dez avant d’envoyer Not All Who Wander Are Lost. Sous des lumières épileptiques, le frontman pousse des cris de damné et enroule le fil de son micro autour de son poignet comme s’il était prêt à se jeter à la gorge des premiers rangs. DevilDriver s’attaque ensuite à Before the Hagman’s Noose, titre à l’intro heavy qui mue en rouleau compresseur metal qui broie les cervelles. Le Zénith est chauffé à blanc. Et ce n’est pas l’incendiaire I Could Care Less qui calme le foyer. Tel une cavalcade de chevaliers de l’apocalypse, ce morceau provoque un énorme circle pit. Les crowd surfers s’échouent en masse dans les bras des agents de sécurité. C’est le chaos.
« Qui voit pour la première fois DevilDriver ? » demande Dez. « Faites du bruit pour Machine Head, Bring Me the Horizon et Darkest Hour ! C’est notre dernière chanson, elle s’appelle Clouds over California ! ». Pour honorer le groupe, la fosse du Zénith se livre à un braveheart. Les bras tendus, Dez ressemble à un Moïse qui écarterait la Mer Rouge. Les spectateurs se rentrent joyeusement dedans. Les longues tignasses valdinguent dans la fosse. Entre phases speed et heavy, les derniers tappings de guitare agrémentés d’un « Fuck that shit ! » retentissent. Dez remercie le public pour sa participation active et jette son micro. Il est 20h20. L’apocalypse aura duré 30 minutes.
LA SET LIST COMPLÈTE :
END OF THE LINE
HEAD ON TO HEARTACHE (LET THEM ROT)
DEAD TO RIGHTS
YOU MAKE ME SICK
NOT ALL WHO WANDER ARE LOST
BEFORE THE HAGMAN’S NOOSE
I COULD CARE LESS
CLOUDS OVER CALIFORNIA