Photos Didier Wampas @ La Maroquinerie 2012
Pour tous les joyeux keupons qui se respectent, Didier Wampas est une institution. Ça fera trente ans l’an prochain que l’incroyable M. Wampas donne tout ce qu’il a sur les scènes de France et de Navarre. Depuis la sortie de son album solo Taisez-moi, il y a un an, au son plus clean et aux paroles plus personnelles, il a pris un nouveau tournant. Et son public a suivi. Preuve en est son dernier concert à la Maroquinerie (Paris).
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20h15, la petite salle est déjà bien pleine de joyeux keupons de tous âges. Un T-shirt des Cadavres ici, un autre de Parabellum là, un peu partout les cheveux grisonnants des fidèles de la première heure. Et puis plein de jeunes aussi. Et même quelques enfants. Car de toute la scène rock hexagonale des années 80, Didier Wampas est le seul à être toujours là et bien là, à avoir renouvelé son public tout en portant encore haut et fort les couleurs de cette grande époque du rock français que beaucoup de ses fans n’ont même jamais connue.
Effello & les Extra-terrestres et Sugar & Tiger ouvrent le show
La soirée, tout le monde le sait, promet d’être mémorable. Et déchaînée. Ce soir, en plus, c’est familial. 20h30. Effello & les Extra-terrestres, la première des deux premières parties monte sur scène. Ils sont quatre, trois garçons, une fille. Le blond chevelu à la basse, c’est le fils de Didier. Le son est pêchu, les paroles des chansons accrochent ; le chanteur, guitare Hello Kitty, a l’énergie qui va bien. Il n’a pas peur de mettre la patate à un public dont une bonne partie a l’âge de ses parents. Après quelques morceaux efficaces, comme Enculé d’étudiants de merde, ils finissent sur une ode à Nadine Morano. Chauffage de salle au poil et on est contents de voir qu’il y a encore une descendance à ce vieux rock crade et rigolo.
Tout le monde attend le show, le vrai, le grand, l’inégalable show
21h30, après Sugar & Tiger, l’autre projet de Didier, tout le monde attend le show, le vrai, le grand, l’inégalable show. Costard trois pièces, cravate blanche sur chemise de satin rose à l’imprimé panthère, Didier prend la main pour de bon. Eins zwei drei ! C’est parti pour une heure et demie de joyeux délire qui n’ira que crescendo. Bikini Theme, Karmann, Petit PD… etc, etc. Didier Wampas se donne, descend dans son public.
Oh non, pas juste pour un petit stage diving de rigolo, ou un mini bain de foule au pied de la scène. Non. Didier, lui, il va jusqu’au fond, tout au fond, puis à droite, puis à gauche, derrière le pilier, autour du pilier, partout. Traînant son fil de micro derrière lui, il prend autant de gens qu’il peut dans ses bras. Parce que Didier Wampas, il l’aime son public. Didier Wampas, il est généreux. Et y’a pas dire, c’est communicatif.
« Didier / Wampas / C’est le roi / Didier / Wampas / C’est le roi ! »
Entre chaque morceau, le public scande : « Didier / Wampas / C’est le roi / Didier / Wampas / C’est le roi ! ». Et le roi a chaud. Les morceaux s’enchaînent. ll tombe le costard, puis le gilet, puis la cravate, puis la chemise. Le concert, apparemment, dure trop. On vient lui demander de raccourcir de deux chansons. Huées dans la salle. Il finit sur My way, une valeur sûre, et sur Taisez-moi. Le rappel, ensuite, ne durera que trois titres au lieu des quatre prévus initialement. Exit Le Mans. On se contentera de Punk Ouvrier, Cadillac (la reprise des Clash), avant l’apothéose. Ils sont plusieurs dizaines sur scène, mais Didier n’est pas là. Il est dans la salle bien sûr, à prêter son micro à qui veut hurler avec lui, Quelle Joie Le Rock’n Roll !
Et puis c’est fini. Les lumières se rallument sur les visages transpirants aux sourires béats. Et là on se dit simplement que s’il y a une chose qu’on souhaite à tous les rockeurs neurasthéniques, c’est un bon gros concert de Didier Wampas pour aller mieux !
LA SET LIST COMPLÈTE :
BIKINI THEME
PETIT PD
LA FOLLE
MAGRITTE
JE N’AIME QUE TOI
3ÈME CORDE
CA NE SERVIRAIT À RIEN
FRAMBOISES DORÉES
MARYLEN
TOUJOURS
LES MARIONNETTES
SI TU ME QUITTAIS DES YEUX
MAGIQUE
DISCO
MY WAY
TAISEZ-MOI
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PUNK OUVRIER
CADILLAC (THE CLASH)
QUELLE JOIE
/// Textes : Nathalie Bru /// Crédit photos : © Alexandre Fumeron ///
