Photos Dum Dum Girls @ La Machine du Moulin Rouge 2011
Programmées entre Yussuf Jerusalem et King Kahn and the Shrines, les Dum Dum Girls se présentaient à l’heure de pointe à la Machine du Moulin Rouge avec leur nouvel EP He Gets Me High paru un an après leur premier opus I Will Be. Les Californiennes ont proposé un set de 40 minutes habillé d’indie pop charmante.
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Pour préparer les esgourdes avant de recevoir les Dum Dum Girls, les Parisiens de Yussuf Jerusalem chauffent la salle avec leur garage rock survitaminé. En un peu plus de trente minutes de show musclées, le groupe fait monter la température d’un cran. Les fûts de bières tournent à plein régime. La soirée s’annonce chaude à la Machine du Moulin Rouge.
« Bonsoir, nous sommes les Dum Dum Girls »
A la fin de cette première partie, les rideaux sont tirés sur la scène. Les roadies installent le matériel des Dum Dum Girls. A 20h50, les lumières s’éteignent et on devine les silhouettes du quatuor emmené par Dee Dee Penny. Les guitares crachent. Les toms résonnent. Après cette ultime vérification, Dee Dee lance « 1, 2, 3, 4″ (en français s’il vous plait !) et le rideau s’ouvre sous les applaudissements d’un public fiévreux.
Les Dum Dum Girls se présentent fièrement. Dee Dee (guitare, chant) porte une jupe courte avec des bas résilles rayés. A ses côtés, Jules (guitare) et Bambi (basse) portent également des bas mais avec un autre motif. Derrière, Sandy lâche sa longue chevelure à frange. Le quatuor est bien en place et livre d’entrée de jeu le titre pop psychédélique He Gets Me High sous des lumières roses et bleues. Au fond de la scène, des formes hallucinogènes se dessinent sur un grand écran. « Bonsoir, nous sommes les Dum Dum Girls » lâche Dee Dee à la fin du morceau (au cas où on ne les aurait pas reconnues).
Cette alliance de rock et de glamour reçoit les éloges de la Machine du Moulin Rouge
Les girls passent ensuite aux choses sérieuses avec Hey Sis, une chanson plus énergique, de la speedy pop en quelque sorte. La voix de Dee Dee est voluptueusement enrobée de reverb. Bambi ondule derrière sa basse. Jules place quelques petites interventions de guitare. Sandy jette ses cheveux d’avant en arrière dans une vibe très « parce qu’elle le vaut bien ». Cette alliance de rock et de glamour reçoit les éloges de la Machine du Moulin Rouge. Les Dum Dum Girls nous plongent ensuite dans une ambiance shoegaze avec Bhang Bhang, I’m a Burnout introduit par une basse profonde. Les guitares sont embrumées. Le rythme frénétique de la batterie contraste avec la mélodie pop du chant. Le tout est hautement efficace.
Sur le même tempo, les Dum Dum Girls proposent ensuite leur fameux single Jail La La. On est pris de court par la brièveté du morceau. Les Californiennes vont droit au but. Couplet / Refrain / Couplet / Refrain / Instru / Refrain / Fin. Pan ! C’est réglé comme du papier à musique… La frénésie de ces premières minutes de show nécessite une respiration. Dee Dee et ses copines posent une ambiance ouatée à la Jesus and Mary Chain. Take Care of My Baby laisse résonner les guitares. Sur ces notes dramatiques, des lumières turquoises se mettent à tournoyer. Le quatuor ondule. Y’a pas à dire, elles ont du style. Les spectateurs se laissent porter amoureusement.
Les deux guitaristes se balancent de droite à gauche. Bambi est plus réservée.
Mais on n’est pas là pour rigoler ! Après une petite rasade d’eau, Dee Dee relance la turbine garage pop avec It Only Takes One Night. Jules distille quelques solos à deux ou trois notes. Sandy pose une batterie répétitive. L’instinct mélodique de la frontwoman consolide le tout… « C’est une nouvelle chanson » annonce Dee Dee pour introduire Teardrops on My Pillow qui alterne énergie rock et break plus calme. Les deux guitaristes se balancent de droite à gauche. Bambi est plus réservée. Ce contraste se répète sur le titre suivant Everybody’s Out. Sandy relance à nouveau le même rythme alors que les lumières s’affolent.
Les girls livrent ensuite la nouvelle chanson Lavender Haze qui démarre dans un chaos de guitares et de basse avant de devenir carrément western pop. La voix s’élève fantomatique et habitée. Quelle force dans cette voix ! Sur la fin du morceau, Sandy matraque ses toms. Ce fut bref mais rondement mené. Pour finir leur set, les Dum Dum Girls posent en douceur Rest of Our Lives, plus calme et shoegaze qui ressemble à une chanson d’adieu. Mais non, les Californiennes réservent une énième chanson pour la fin, la reprise accélérée des Smiths There Is a Light That Never Goes Out. Elles remettent les gaz dans cette ultime ligne droite qui clôt 40 minutes de concert. Le public les encourage à revenir mais le rideau se ferme définitivement…
Elles nous avaient séduits l’année dernière en première partie de MGMT et, ça se confirme, les Dum Dum Girls sont vraiment la réelle incarnation du girl power, pas ce cliché défendu par les Spice Girls ou notre Cindy cathodique. Un girl power qui en a dans le pantalon !
LA SET LIST COMPLÈTE :
HE GETS ME HIGH
HEY SIS
BHANG BHANG, I’M A BURNOUT
JAIL LA LA
TAKE CARE OF MY BABY
IT ONLY TAKES ONE NIGHT
TEARDROPS ON MY PILLOW
EVERYBODY’S OUT
LAVENDER HAZE
REST OF OUR LIVES
THERE IS A LIGHT THAT NEVER GOES OUT (THE SMITHS)