Photos 25ème année du festival des Eurockéennes de Belfort 2013 /// Jour 4
Pour finir en beauté ces quatre jours de festival, les Eurockéennes de Belfort accueillaient le dimanche Palma Violets, les Vaccines, les Black Angels, Tame Impala, My Bloody Valentine et Blur. L’après-midi et la soirée furent inoubliables. Retour en images et en impressions sur cette journée de clôture du festival !
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Palma Violets
Cette dernière journée des Eurockéennes de Belfort 2013 commence par une découverte, une révélation britannique amenée à devenir grande : Palma Violets. Sous un soleil de plomb, les Anglais entrent en scène sur la scène GreenRoom. Mais, juste avant, l’un de leurs camarades vient annoncer le groupe en français dans le texte. Manque de pot, le bonhomme, visiblement un peu éméché, tombe violemment de la scène à la fin de son speech.
Le groupe arrive, demande si « ça va Nigel ? » et entame sa prestation avec une reprise rock ‘n roll avant d’enchaîner les chansons de son premier album 180. Derrière ses lunettes de soleil et sous sa chemise bariolée, Samuel Fryer et ses faux airs de Pete Doherty assurent le chant et la guitare. Son compère bassiste Chilli Jesson est déchaîné sur scène. Il finira le concert au milieu des spectateurs. Une belle mise en jambe qui, par moment, nous a rappelé les Clash.
The Vaccines
Alors que Graveyard et Keny Arkana divisent les spectateurs aux deux extrémités du festival, nous avons choisi d’attendre le passage des Vaccines, toujours sur la Greenroom. À 17h45, un speaker se pointe et annonce que le groupe sera en retard. Le camion des Anglais n’est pas arrivé. Justin Young et ses potes joueront sur le matériel de Palma Violets avec qui il partage quelques bières backstage en attendant.
C’est finalement avec plus de 45 minutes de retard que les Vaccines montent sur scène. La veille, le groupe assurait la première partie des Rolling Stones à Hyde Park (Londres). Autant dire que le quatuor est encore sur un petit nuage. Blow It Up, Teenage Icon, Post Break-Up Sex, No Hope, Wreckin’ Bar (Ra Ra Ra)… le groupe distille sa panoplie de tubes pop rock. Il livre même l’inédit Melody Calling dans une version exceptionnelle tout en distorsion. Malgré le retard, les spectateurs les ont attendus. Bon signe pour la suite de leur carrière en France.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
The Black Angels, Tame Impala
Sur la grande scène, les Black Angels, eux, n’ont pas attendu la fin du concert des Vaccines pour commencer à jouer. On ne voit donc que la fin du show des Texans, qui viennent de sortir leur nouvel album Indigo Meadow. On se dit qu’on les reverra en salle en septembre. Tanpis pour cette fois. En plus, on nous raconte que les Black Angels ont subi exactement le même traitement que Black Rebel Motorcycle Club la veille. Peu ou pas d’ambiance sur scène, un set bizarrement fichu, une qualité sonore en deça de prestations plus intimes… et par conséquent un public un peu trop mou. Pas trop de regret donc.
Il est déjà 20h et Tame Impala embraie déjà sur la Greenroom. On n’avait pas pu voir le groupe en salle cette année, c’est donc un plaisir de retrouver Kevin Parker et ses potes en live. Accompagnés par deux écrans géants qui diffusent des formes sinusoïdales psychédéliques de part et d’autre de la scène, les Australiens démarrent avec Why Won’t You Make Up Your Mind?. Le soleil commence à décliner mais le concert va crescendo, atteint des sommets avec la version longue et hallucinée de Half Full Glass of Wine pour finalement maintenir tout le monde dans les hautes sphères du psychédélisme jusqu’à l’ultime Apocalypse Dreams. Le contrat est rempli. Le public est aux anges. Certainement une des plus belles prestations du festival.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
My Bloody Valentine
De loin, on écoute ensuite Skunk Anansie… Il est bien légitime de reprendre un peu de force avant l’arrivée de My Bloody Valentine. Kevin Shields et son groupe démarre toute distorsion dehors pour un set de plus d’une heure. Le son est gigantesque. Entre noisy et shoegaze, les Anglais nous en mettent plein les oreilles. Après une prestation incroyable au Bataclan (Paris) en juin, le groupe ressort un set comparable, mais Kevin Shields et sa bande jouent bien trop fort et perdent de fait la majorité du public dans ses murs de son complexes. Et comme au Bataclan : interdiction de prendre des photos…
Blur débutant son set une demi-heure avant la fin de celui de My Bloody Valentine, ce concert mue en une sorte de concert privé. Pour le bonheur des fans. Assommé, désorienté, on quitte la Greenroom alors que les spectateurs ont déjà fui en masse pour ne pas manquer le début du concert de Blur, l’unique date du mythique groupe britpop en France.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Blur
Pour démarrer, les Anglais envoient l’instrumental Theme from Retro et puis la grande fête britpop peut commencer sur les chapeaux de roue avec l’inévitable Girls & Boys. Popscene, There’s No Other Way, Beetlebum, Out of Time, Trimm Trabb… le quatuor nous livre un concert best of. Les spectateurs semblent néanmoins moyennement réceptifs. Damon Albarn est pourtant au taquet. Il court, il balance de l’eau sur les premiers rangs les yeux exorbités, il se met juste devant les spectateurs pour Country House.
Derrière lui, le groupe est, comme à son habitude, plutôt réservé. Graham Coxon assure les chœurs et semble un peu s’ennuyer, même quand c’est à lui de chanter sur Coffee & TV. Alex James a l’allure d’un touriste mal rasé. Il connaît son manche et ses partitions de basse par coeur et ça se voit. Dave Rowntree est impassible derrière sa batterie. Parklife redonne un peu d’entrain aux spectateurs puis End of the Century et This Is a Low, pourtant deux très bonnes chansons, peinent à créer un vrai sentiment de cohésion.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Sur les rappels, Blur présente sa petite nouvelle Under the Westway. La voix de Damon Albarn est absolument magnifique. Le groupe enchaîne avec For Tomorrow. Sentiment étrange que de voir des musiciens de 45 ans parler de pré-occupations adolescentes… Le sublime The Universal nous donne des frissons, faute de contenter la majorité des spectateurs. La fosse attendra vraiment l’évident bouquet final Song 2 pour manifester un peu de folie. On sort de ce concert heureux d’avoir pu revoir Blur sur scène et d’avoir cru l’espace d’un instant que l’on était revenu 20 ans en arrière.
Les Eurockéennes de Belfort se concluent par un feu d’artifice remerciant les 127 000 festivaliers venus festoyer pendant quatre jours et fêter les 25 ans de l’événement. Cette édition valait le détour. Merci à Ephélide de nous y avoir conviés !