Photos Festival Rock en Seine 2013 /// Jour 1
32°. Plein soleil. La onzième édition de Rock en Seine commence sous les meilleurs auspices avec au programme Savages, Belle and Sebastian, Johnny Marr, Tame Impala, Balthazar, Alt-J, Franz Ferdinand ou encore Hanni El Khatib. Pixbear a retroussé ses manches pour immortaliser en photos cette belle première journée du vendredi.
*** Les photos ne sont pas libres de droits /// All rights reserved ***
Après quelques brèves formalités administratives, les accréditations bien accrochées autour du cou, il est temps d’entamer le sacro-saint marathon des concerts du dernier week-end d’août. Notre parcours commence sous les beats et les flows de Chance the Rapper sur la Grande Scène. Juste le temps d’entendre « have you some good weed in Paris ? » et on se dirige déjà vers la Scène de Cascade où est attendu Savages sur les coups de 16h.
Savages, Tomahawk…
Après l’avoir manqué en salle à Paris, on attend avec impatience de voir le groupe de filles post punk emmené par la Française Jehnny Beth (ex-John and Jehn). Sous un soleil de plomb, le quatuor apparaît habillé en noir (un exploit par cette chaleur !) et déverse 45 minutes de concert caverneux et hypnotique. La frontwoman tient la foule dans sa main et se permet la coquetterie de porter des chaussures roses. Pas un mot en français ou presque. Un show carré avec une basse bien tendue et une batteuse qui frappe comme une mule. Mention spéciale à No Face qui en met plein les oreilles…
Dans la foulée, on change de décor et on se pose dans l’herbe au loin de la Grande Scène pour écouter Belle and Sebastian qui déçoit un peu en oubliant de jouer de vieilles pépites. Mais on ne va pas se laisser abattre pour si peu car il est temps de retrouver l’immense Mike Patton et son groupe Tomahawk. Le set du quatuor se révéle un peu inégal mais, bon, on y va pour voir Mike Patton. Tomahawk propose des arrangements de guitare bizarres très 90’s. Lorsque le frontman se lance dans des envolées vocales et des cris torturés, le fantôme de Faith No More plane au dessus de nos têtes pour notre plus grand plaisir. Mike Patton viendra rendre visite ensuite au village presse et posera gentiment pour des photos avec les pros. Un beau cadeau souvenir pour les heureux élus…
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Johnny Marr, Balthazar…
Alors que Tame Impala déverse sa mixture psychédélique sur la Grande Scène (déjà entendue aux Eurockéennes de Belfort en juillet dernier), on se dirige vers la Scène de l’Industrie pour saluer un des plus grands guitaristes pop des années 80, à savoir Johnny Marr. Le gratteux des Smiths vient défendre son premier album solo The Messenger mais on ne retient que les reprises des Smiths Stop Me If You Think You’ve Heard this One Before, Bigmouth Strikes Again, How Soon Is Now? et There Is a Light That Never Goes Out, l’excellent Generate! Generate! et la reprise des Crickets I Fought the Law. Un vent de nostalgie souffle sur Rock en Seine. La voix n’est pas toujours au top (on rêverait de voir débarquer Morrissey) mais la guitare est toujours impériale. Le show est court, trop court… mais respect.
On salue au passage l’initiative des organisateurs d’avoir déplacé la régie qui trônait habituellement au milieu de la Scène de l’Industrie. Vient alors le temps de la mission Pression Live. Direction la scène la plus éloignée du festival pour faire coucou à Balthazar, remplaçant de dernière minute de DIIV. Personne ne peut se tromper, les Belges affichent leur nom en grand au fond de la scène. Les harmonies vocales et les contre-temps du groupe assurent une belle fin de journée aux spectateurs. Beaucoup d’entre eux se posent sur la pelouse pour écouter tranquillement le set en attendant l’arrivée de la tête d’affiche Franz Ferdinand à l’autre bout du festival. Sur le chemin, on entend brièvement Alt-J…
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Franz Ferdinand, Hanni El Khatib…
Les Ecossais se pointent sur la Grande Scène à 20h45. Alex Kapranos et Nick McCarthy sont en feu et proposent une setlist taillée pour les festivals entamée par le classiques No You Girls. Le groupe joue quelques titres de son nouvel album Right Thought, Right Words, Right Action (Right Action, Love Illumination…) mais il fait surtout la part belle à son répertoire plus ancien. Rock en Seine savoure une version interactive de Do You Want to (où l’on chante en choeur « lucky, lucky, you’re so lucky ! »), un medley Can’t Stop Feeling / I Feel Love de Donna Summer, l’incendiaire This Fire et bien sûr l’attendu Take Me Out. Sur le final, la formation envoie Outsiders et finit rassemblée autour de la batterie pour une conclusion tout en percussions. Le contrat est rempli.
Après un passage rapide par le concert de Kendrick Lamar, juste le temps de se rendre compte que le bonhomme a interrompu son show pour une histoire de chaîne en or perdue dans la fosse, plongeant l’ensemble du festival dans un silence inhabituel, on se termine gentiment avec Hanni El Khatib alors que !!! (Chk Chk Chk) et Paul Kalkbrenner proposent des alternatives plus dansantes. L’Américain livre un set rock grand public au cours duquel ses racines garage semblent être restées au vestiaire. Dommage. On conclue ainsi cette première journée. On pense déjà à demain et à la venue de Nine Inch Nails mais, oh désespoir, on nous annonce de la pluie…