Photos Festival Rock en Seine 2013 /// Jour 2
Après une première journée riche en rock de tout poil, Rock en Seine nous proposait un samedi plein de promesses avec la venue exceptionnelle de Nine Inch Nails et une ribambelle de concerts. Pixbear y a croisé Eugene McGuinness, J.C. Satàn, La Femme, Black Rebel Motorcycle Club, Kid Noize, Wavves et Phoenix. Résumé en images.
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Eugene McGuinness, J.C. Satàn…
C’est un peu une habitude à Rock en Seine. La pluie s’invite quasiment tous les ans et elle était annoncée pour cette deuxième journée. Sous un ciel assombri, Eugene McGuinness ouvre le bal sur la Grande Scène. L’Anglais n’a malheureusement pas le même succès dans nos régions que son pote Miles Kane mais il délivre un set britrock de bonne facture. Bonne voix, énergie au rendez-vous. C’est toujours difficile de se produire sur la Grande Scène en milieu d’après midi mais Eugene s’en tire bien…
Dans la foulée, on se dirige vers la Scène de l’Industrie pour retrouver les Bordelais de J.C. Satàn. Le groupe réserve un des grands moments de la journée avec une prestation rock explosive, matinée d’ambiances garage. Le guitariste assure le show et se fait taxer de « sosie de Dexter » par un spectateur. Il n’est pas d’accord (et nous non plus !) mais le beau diable se démène dans un style proche d’Angus Young même si les chansons sont très éloignées d’AC/DC. L’intensité est au rendez-vous et le groupe transcende son album sur scène. On applaudit.
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La Femme, Kid Noize, Wavves…
Il ne faut pas aller très loin pour voir La Femme, qui enchaîne sur la Scène de la Cascade. On avait vu le groupe à La Cigale (Paris) au cours du festival Les Inrocks en 2011 et il nous avait laissé un très bon souvenir. A l’époque, son show était glacial. Pour Rock en Seine, l’ambiance est beaucoup plus estivale. La Femme déverse des titres pop aux arrangements 80’s robotiques. Le guitariste profite du concert pour lancer une planche de surf dans le public et faire un petit tour dans la fosse, porté par les spectateurs. L’ambiance est bon enfant et la pluie n’est toujours pas au rendez-vous. Mais l’obscurité nous appelle…
Sur la Grande Scène, le Black Rebel Motorcycle Club s’apprête à entrer en scène. Les Américains livrent un set classique. La noirceur s’invite et on part à l’arrivée de Whatever Happened to My Rock N’ Roll pour aller voir Wavves à la scène Pression Live. Après une dizaine de minutes de marche et un passage par le show electro simiesque de Kid Noize, énergumène exultant derrière ses platines avec un masque de singe, on retrouve le quatuor en action. Les titres s’enchaînent au croisement de Weezer, de Cloud Nothings et de Nirvana. Ça fait plaisir de voir les Californiens avant de retrouver Nine Inch Nails sur la Grande Scène. C’est comme une bouffée d’oxygène avant une longue plongée en apnée, un bon coup de fouet sur les fesses. Mention spéciale au bassiste, ses cheveux longs bouclés, mi-décolorés, son look de metalleux et sa basse Flying V.
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Nine Inch Nails, Phoenix
Il faut bien l’admettre, on attendait avec impatience l’arrivée de Nine Inch Nails. Alors que la nuit commence à tomber, Trent Reznor et ses mercenaires entament leur set avec Somewhere Damaged extrait de The Fragile (1999). Le ton est donné. Le groupe passe en revue ses anciens albums et nous sert coup sur coup March of the Pigs, Piggy et Closer, extraits de son troisième album The Downward Spiral (1994). Sur Closer, Trent Reznor nous « fuck like an animal » et on est bien content, d’autant plus que le show visuel est au rendez-vous. « Vous êtes un public civilisé ici, pas comme avant » lance le frontman. On ne sait pas trop pourquoi…
Du nouvel album Hesitation Marks, Nine Inch Nails ne joue que Find My Way. La tournée mondiale de 2014 sera dédiée à ce disque. En attendant, il nous livre un best of de l’ensemble de sa carrière conclu par l’excellent Head Like a Hole, extrait du séminal Pretty Hate Machine (1989). En guise de rappel, Trent Reznor livre une version dépouillée de Hurt, le visage grimaçant. Grand moment d’émotion…
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On reste ensuite sur la Grande Scène pour accueillir Phoenix. On les avait déjà vus aux Eurockéennes de Belfort en juillet et on était resté assez dubitatif. Pour leur show à la maison, les Versaillais se pointent sur les écrans géants dans une voiturette du festival avant de monter sur scène. La setlist fait la part belle aux anciens morceaux et le son est excellent. Du coup, la prestation changent du tout au tout. Pour parachever cette réconciliation avec nos oreilles, Thomas Mars comble nos yeux en descendant de scène à la fin du concert pour fendre la foule au son du single Entertainment. Le retour sur scène se fait en mode crowd surfing roulé-boulé . L’ambiance est excellente. Même la pluie qui s’invite sur les derniers morceaux ne vient pas gâcher la fête.
On sort de cette deuxième journée de Rock en Seine mouillé mais heureux. Reste encore 24h pour profiter de l’événement. Demain, ce sera autour de System of a Down de nous secouer les puces…